mardi, septembre 15, 2009

J'ai un restaurant!

Salutations!

Je prends quelques minutes de mon précieux temps pour vous parler de la raison pour laquelle mon temps est si précieux. En effet depuis près de 1 semaine et demi je suis propriétaire, vous devinerez jamais, d’un restaurant! Oui oui, un restaurant, vous m’avez bien entendue! Ca a pas été une décision facile, mais j’ai finalement accepté d’accéder à l’application Restaurant City de facebook et voilà, depuis lors, je suis propriétaire d’un restaurant très prospère car j’en prends très, très grand soin.

C’est pas facile de gérer un restaurant pendant qu’on travaille à temps plein, laissez-moi vous dire. Par contre je dois dire que j’ai des patrons compréhensifs et qui encouragent l’autoréalisation de soi, donc j’ai pu mettre un peu moins de temps sur mon travail habituel d’employé pour me consacrer un peu plus à mon restaurant.

Au départ j’ai dû engager une ressource, soit un serveur, parce que moi il a été décidé que j’étais le chef cuisiner et je pouvais pas à la fois cuisiner et porter la nourriture au client. J’ai donc engagé un ami qui est sur mon facebook et très vite je me suis fait à faire de la pizza et un premier client est arrivé. Après quelques minutes ma pizza était prête et mon ami serveur l’a prise et il est allé la porter à mon client qui, après l’avoir mangé, a quitté le restaurant en prenant bien soin de payer la pizza, soit 2 dollars. Mon premier 2 dollars, en seulement 5 minutes! Puis ensuite j’ai attendu qu’un autre client vienne, je lui ai fait une pizza, mon stupide serveur est allé lui porter, il l’a mangé et ensuite, un autre 2 dollars! J’ai consulté mes comptes pour savoir ou j’en étais et tout était calculé automatiquement : j’avais fait 4$ de profits. Puis ca a continué sans que je n’ai rien à faire, j’ai continué à faire une pizza dès qu’un client s’est assis et mon imbécile de serveur lui a livré et à nouveau le client a payé et il est parti. Je n’en revenais pas comme c’était facile! Pourtant un ami à moi a lui aussi un restaurant sur la rue St-Denis et à l’entendre, c’est très compliqué à gérer, il dit qu’il faut d’abord établir un plan d’affaires, chercher du financement, ensuite quand on a trouvé le financement (il paraît que c’est très long) il faut faire des démarches d’ordre juridiques, acheter la structure, rénover l’intérieur à son goût, élaborer un menu, élaborer un plan de marketing, magasiner les ressources premières, passer des gens en entrevues, faire les comptes, etc. etc. Il est fou cet ami!

Un moment donné j’avais tellement de succès qu’il y avait trop de clients dans mon resto alors j’ai dû engager un autre ami de mon facebook et le tour était joué! Tout ce que j’avais à faire, c’était de me regarder à faire de la pizza. Un moment donné j’ai vu que je semblais fatiguée et mes crétins de serveurs aussi et j’ai compris que je devais soit les envoyer se coucher, soit leur donner à manger pour avoir plus d’énergie. Ce qui était embêtant c’est que si je les envoyais se coucher, je devais fermer mon resto, et là si je fermais mon resto je n’accumulais plus de sous. Par contre si je donnais à manger, ça me coûtait de l’argent; je n’ai pas trop compris mais dans mon resto, les sandwiches ne sont disponibles que pour mes bêtes employés et ces sandwiches me coûtent 200$ chaque et ce n'est qu'en donnant un sandwiche à un vaurien d'employé que ce dernier retrouve toute son énergie, alors vous comprendrez que je dois en vendre beaucoup des pizzas à 2$ pour pouvoir acheter un sandwiche à ce pourri d'employé pour qu’il continue à travailler au lieu de paresser, non mais quand même. Ce qui est assez ennuyeux et difficile à comprendre (faut dire que je suis nouvelle en restauration), c’est que je ne peux pas vendre de sandwiches à mes clients, je peux seulement leur vendre des pizzas à 2$ chacune. Pourtant si je pouvais leur vendre des sandwiches à 200$ chacune, il me semble que mon profit monterait plus vite et ca me ferait moins mal de donner à manger à mes fainéants d’employés. Bref c’était très contrariant tout ca, j’ai commencé à comprendre qu’en effet c’était compliqué de gérer un restaurant et que ca prend beaucoup de sens des affaires mais heureusement j’en ai. J’ai décidé de bien nourrir mes débauchés d’employés pour qu’ils ne dorment jamais et tant pis pour les sous de côté, ca rentrera moins vite c’est pas grave, car avec les profits que puis-je faire d’autre que d’acheter des décorations et peinturer mes murs d’autres couleurs et ca, rien à foutre, entre vous et moi.

Il y a toutefois un autre truc dans tout cela qui est assommant c’est que mes cancres d’employés et moi ne pouvons pas travailler plus de 3 heures sans avoir de sandwiches sinon on se couche par terre et on arrête tout bêtement de cuire des pizza et de les donner aux clients qui, au demeurant, ne sont pas très contents et ne veulent plus revenir dans mon resto et ils le disent aux autres de ne pas venir dans mon resto alors plus personne ne vient et là c’est la merde, je vous dis pas. Ainsi pour éviter cette fâcheuse situation je dois m’assurer qu’aux trois heures je puisse donner un sandwiche à chaque andouille d’employé qui, au fil des jours, sont de plus en plus nombreux, puisque je suis un resto de plus en plus populaire vu que je travaille tout le temps et à plein régime. Donc depuis 1 semaine et demi je vérifie mon resto à toutes les 3 heures, sans faute, jour et nuit, peu importe ce que je fais et ou je me trouve. Par exemple avant-hier j’étais dans une réunion très importante au bureau, ce qui ne m’a pas empêchée de sortir pour aller retrouver mon restaurant pour donner un sandwiche à chacun, tant pis on prendra des notes pour moi. Hier j’avais un étudiant à mon bureau, je ne sait plus trop pourquoi il pleurait le pauvre, mais je suis très professionnelle et j’ai un sens éthique très développé donc ce ne sont pas ses larmes qui m’ont empêchée le moment venu de me connecter à mon resto et d’aller nourrir mes crétins de scélérats d'employés affamés. Même chose ce soir, j’étais dans une soirée très important pour le boulot, et j’ai demandé pardon au monsieur à qui je parlais (un ambassadeur, quelque chose du genre) et je suis allée donner des sandwiches à mon demeuré de personnel. Vous savez quand on se lance en affaires il faut être très sérieux et pas compter son temps, sinon c’est fichu. Aujourd’hui je peux dire que toute cette dévotion me rapporte beaucoup car mon restaurant est très prisé et je suis rendue, une semaine et demi plus tard, avec 8 arriérés d’employés qui m’adorent, soit plus que le nombre d’employés au resto de mon ami qui pourtant existe depuis 9 mois! Si ce n’est pas de la réussite professionnelle je me demande ce que c’est. Je suis très fatiguée de me lever aux trois heures la nuit pour nourrir mes couillons d’employés mais j’en retire un très grand sentiment de fierté. Je me fais penser à ces grandes gens d’affaires dont on dresse régulièrement le portrait dans le journal Les Affaires et Inc.

Ce qui est super c’est que maintenant je peux ajouter cette expérience sur mon CV et ça fait génial de lire « Propriétaire d’un restaurant » en première ligne. D’ailleurs quand j’en parle autour de moi tout le monde est très, très impressionné. Mes parents sont tellement fiers qu’ils ont téléphoné à toute la famille et il paraît que ma petite petite cousine Germaine (c'est son nom) est vraiment impressionnée.

En fait tout serait parfait si seulement les gens pouvaient arrêter de me demander ou se trouve mon resto pour venir y manger ma fameuse pizza.

Mh

samedi, août 01, 2009

Imagination

Aujourd’hui j’avais un long numéro 2 à faire et je me suis mise à m’imaginer des combinaisons de personnalités et de traits qui, en principe, ne vont pas de paire (des antonymes). Bref, des gens ou animaux ou choses qui n’existent pas. Je me suis beaucoup amusée! Voici une liste rapide de ce à quoi j’ai pensé :

Un homosexuel qui n’aime pas le sexe
Un végétarien boucher
Un républicain intelligent
Une féministe de belle apparence
Un hippie qui ne se drogue pas
Un hippie qui se lave
Un hippie qui contribue à l’économie
Un hippie qui n’aime pas la guitare
Un hippie qui dit des choses cohérentes
Un hippie qui est autonome
Une top modèle qui se goinfre sans se faire vomir
Un enfant qui n’est pas nombriliste
Une fille entre 14 et 45 ans qui n’est pas bipolaire (ou « folle » pour faire dans le plus simple)
Une noire qui ne se garroche pas pour s’asseoir dans le métro
Une femme qui sait conduire
Un meurtrier qui n’aime pas la vue du sang
Un chat qui dort très peu
Un homme marié qui ne se branle jamais
Un pédophile qui aime les gros seins
Un hippie qui se rase
Un professeur d’université qui a une expérience professionnelle concrète
Un professeur d’université humble
Un médecin marié à une commis de bureau
Un mexicain qui travaille
Un attardé mental qui ne travaille pas pour la STM
Une pute qui exerce son métier pour le plaisir, pas pour l’argent
Un ado qui s’exprime bien
Un client de Bell satisfait
Une femme qui ne croit pas au destin
Un sans-abri qui ne quête pas
Un arabe qui est réellement ouvert d’esprit
Un chinois doté d’une personnalité
Un australien intéressant
Un japonais sain d’esprit
Un homme de plus de 40 ans qui aime les femmes de son âge ou plus âgées
Un hippie qui n’aime pas Led Zeppelin
Un Français qui a bonne haleine
Un américain du Vermont qui n’a pas de moustache (sauf les enfants)
Un hippie qui possède une voiture de l’année
Un montréalais québécois de souche
Une rousse qui sent bon de la noune
Un bénéficiaire de l’aide social dynamique et motivé à intégrer le marché du travail
Un roux attrayant
Un gars de shop qui a une conversation intelligente
Un plombier qui a de la classe
Une femme rationnelle
Une araignée sympathique
Une Crystale intellectuelle
Un nain banal
Une vieille qui n’est pas frustrée
Une danseuse réellement universitaire
Un hiver québécois clément
Clémence Desrochers faisant une fellation
Un bénéficiaire de l’aide sociale honnête
Une Monique excitante
Un bikini qui me va bien
Un gestionnaire compétent
Un 69 confortable
Une russe qui se marie avec un canadien par amour
Un meuble IKEA agréable à monter
Un nudiste pudique
Un amérindien optimiste
Un fonctionnaire dynamique
Un avare généreux
Une nymphomane frigide
Un castor cuisinier
Un Thaïlandais hétérosexuel
Un retraité utile
Un urgentologue qui se tourne les pouces
Un astronaute idiot
Un saguenéen indifférent à sa cousine
Des fibres qui constipent
Un choux-fleur appétissant
Une crème contre la cellulite efficace
Une sauce carbonara réussie du premier coup
Un météorologue qui prédit la météo sur la base de données scientifiques qui ont fait leurs preuves

A vous d'en ajouter!

Mh

vendredi, juillet 17, 2009

J'ai battu une roche

J’aime bien jouer au nintendo DS, je ne m’en passe plus depuis des années. Ca rend le transport quotidien vers la prison beaucoup plus agréable. C’est aussi très pratique lors des longs numéros 2.

Récemment j’ai fait l’acquisition d’un jeu d’échecs pour mon nintendo (ben pas pour lui, pour moi, lui il a pas de nintendo). Ne trouvant ce jeu d'échecs nul part en magasin j’ai dû le commander sur Ebay en provenance de France car visiblement au Québec, les jeux intelligents, on n’aime pas.

Ce qu’il y a de bien avec ce jeu, c’est que quand je suis dans le métro et qu’un passager regarde par-dessus mon épaule pour voir à quoi je joue, je deviens instantanément à ses yeux un objet de désir et d’envie, en m’associant à la fois les qualités normalement incompatibles que sont l’extrême beauté et l’extrême intelligence. J’aime bien berner les gens. Mais quand j’ouvre la bouche alors tout est fichu.

Mon jeu comporte 15 niveaux de difficulté, 1 à 15, 1 étant le plus facile et 15 étant le plus difficile. On pourrait donc dire que le niveau 15 correspondrait à « Intelligence artificielle supérieure », le niveau 12 correspondrait à Veselin Topalov, un des meilleurs joueurs d’échecs au monde (oui moi aussi ca me fait penser à Vaseline, vraiment drôle !), et le niveau 1 correspondrait à une roche.

Quand j’ai essayé mon jeu pour la première fois, j’ai spontanément et humblement opté pour le niveau 7, en me disant que bon, je suis un peu rouillée, que je dois me « remettre dedans», et qu’en un rien de temps je pourrais jouer à des niveaux supérieurs à 10. Erreur : en 3 ou 4 coups il m’a matée. Légèrement humiliée, j’ai diminué d’un niveau, soit le 6, qui correspondrait à « Intelligence moyenne : Pierre Curzi » en me disant que ca y était et que, quand même, je suis plus intelligente que la moyenne. Autre humiliante défaite, mais cette fois en 12 coups. Alors j’ai descendu d’un niveau, le 5 cette fois, qui correspond à « Intelligence de base : Francine Grimaldi ». Encore là, pas de chance. Finalement je me suis trouvée au niveau 2, qui correspond à « Parfait abruti (ou idiot du village) : André Arthur ». Et vous devinerez jamais, cet imbécile m'a battue.

Je me ainsi suis trouvée à affronter le niveau 1 dont l’intelligence se compare à celle d’une roche, tel que mentionné plus tôt. Et…j’ai finalement réussi, j’ai battu intellectuellement une roche! Pourriez-vous en dire autant?. Il faut dire que lors de la joute j’ai découvert l’option « annuler le dernier coup » et en l’utilisant stratégiquement et non sans parcimonie j’ai pu battre mon adversaire en 200 coups alors qu’il ne lui restait depuis longtemps qu’un roi et moi, toutes mes pièces sauf un pion.

C’est d’ailleurs à la mémoire de ce pion que je dédis cette entrée.

Un beau vendredi de congé

Ah! J’aime bien quand j’ai une journée de congé et que je me réveille tôt. Je suis alors propriétaire d’un tas d’heures avec lesquelles je peux faire ce que je veux. J’en profite pour m’adonner à l’un ou l’autre de mes loisirs préférés, soit lire, faire du coloriage ou de la gouache, effectuer des recherches sur internet pour mieux comprendre le mécanisme de reproduction humain, écouter la télévision, jouer que je suis une princesse, dresser une liste de catégories de gens à tuer advenant le rétablissement de la peine de mort, jouer à prendre le thé avec mes animaux, jouer au nintendo DS, coudre des vêtements pour les chats pour les séances de thé, faire des recettes de cuisine ou de chimie, faire du découpage dans de beaux livres, etc.

Aujourd’hui cependant comme je viens de déménager j’ai décidé de bricoler. Il faut dire que dans ma famille on a ça dans le sang, le bricolage : ma mère m’a dit que mon arrière grand-père paternel était un castor. Comme il n’y a pas d’armoires dans la salle de bain, j’ai décidé d’en fabriquer une moi-même, comme ça je vais économiser et je suis certaine qu’elle sera à mon goût parce que celles que j’ai vu dans les magasins sont à chier. Normalement ça prend du bois, mais comme je n’en ai pas trouvé et que je n’ai pas pu rentrer chez les voisins d’en haut pour aller en prendre à même leurs meubles et surtout par souci du respect de l’environnement j’ai décidé d’utiliser des articles recyclés. D’ailleurs ca va faire très in, car récemment je suis allée visiter un genre de galerie d’art et de confection contemporaine et les articles les plus chers et convoités étaient tous fabriqués à partir de matière recyclée (je n’ai d’ailleurs pas très bien compris pourquoi c’était plus cher et autant convoité car il me semble que c’était très laid, mais les gens présents n’arrêtaient pas de s’émerveiller donc il doit bien y avoir une raison alors je ne me pose pas trop de questions.). Ainsi toutes les raisons étaient réunies pour que j’utilise des boites de kleenex (le carton servira de fond d’armoire), une vieille planche à couper les légumes (pour la base), des dessus rigides de vieux livres (pour les étagères), et quelques tranches de pain très sec pour le dessus. Je suis allée dans la rue et j’ai trouvé par terre quelques vieux clous rouillés et je n’ai pas eu peur car j’ai été vaccinée récemment contre le tétanos quand je me suis ouvert la main en essayant d’ouvrir un fromage cheddar doux Petit Québec avec un couteau. Donc j’ai tout assemblé et étonnamment tout tenait ensemble et pour harmoniser le tout j’ai décidé de peinturer ma belle armoire. Il ne me restait plus assez de gouache et puisque dans la confiture il y a des morceaux qui s’aplatissent mal j’ai pris un vieux fond de teint, un que j’avais acheté 2 teintes plus foncées que ma carnation afin d’avoir l’air plus bronzé mais les gens au bureau s’était moqués de moi alors je ne l’ai plus jamais réutilisé; ainsi le voilà utilisé à bon escient. J’ai mis de la poudre par-dessus pour bien faire tenir le fond de teint et hop, le tour était joué. J’ai posé finalement avec fierté ma très jolie armoire et j’ai pu y déposer un rouleau de papier à l’étage inférieur (sur la planche à couper des légumes) car finalement pour le reste c’était trop lourd. Je suis ensuite allée au salon pour écouter Des kiwis et des hommes, une émission pour homosexuels que personne n’écoute alors je veux les encourager.

Le hasard a fait que ca a sonné à la porte, c’était une personne de chez Greenpeace, elle faisait du porte-à-porte pour ramasser de l’argent. J’ai donné 5$, car après tout les hippies ce sont des humains et ils doivent bien manger eux aussi ainsi que leurs enfants. D’ailleurs je me permets ici une réflexion : les hippies prônent l’environnement en s’attaquant aux agents polluants et paradoxalement c’est l’humain qui est l’agent le plus polluant mais les hippies sont ceux qui se reproduisent le plus, alors allez comprendre. Donc j’ai donné le 5$ et des préservatifs à cette jeune fille à l’hygiène et l’apparence douteuses. Elle était contente et elle m’a demandé si elle pouvait emprunter la salle de bain, probablement pour faire un numéro 2 alors je lui ai remis un sac pour qu’elle ramasse ensuite son tas pour faire du compost, mais elle y avait déjà pensé. Je l’ai entendu s’exclamer avec admiration et à sa sortie de la salle de bain elle m’a évidemment demandé ou je m’étais procuré mon armoire. « Je l’ai fabriquée moi-même ce matin » lui ai-je mentionné. Ben elle était tellement impressionnée qu’elle m’a demandé si je ne pouvais pas en fabriquer d’autres pour sa communauté et elle m’a parlé des possibilités de les revendre pour ramasser des fonds. Moi je trouve l’idée pas bête, seulement je ne veux pas que mes loisirs deviennent un travail sinon ça ne sera plus un loisir, ça va devenir une prison comme pour le bureau. Elle semblait déçue alors j’ai pris une grande décision, celle de lui céder mon armoire. Elle était tellement contente, elle semblait si sincère dans son expression, que j’ai eu envie de lui donner plus (on appelle ça la « générosité », c’est une espèce de maladie très rare et c’est listé dans le DSM - Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders). Je suis allée sur mon balcon arrière et je lui ai rapporté un gros sac de poubelles plein. Elle était très, très contente. Moi aussi d’ailleurs car ca fait longtemps que j’oublie d’aller porter ce sac sur le chemin vu que maintenant on ne peut pas le laisser quand on veut mais seulement à des heures précises car sinon ca fait pas joli dans les rues de Montréal mais si quelqu’un prenait la peine de passer derrière les maisons il verrait à quel point on est hypocrithes à Montréal.

Alors voilà, c’est une excellente journée sous la thématique du recyclage et du don. Je suis une bonne personne, vous le voyez bien. Et j’ai appris quelque chose aujourd’hui : les hippies sont comme les insectes coprophages; ils se nourrissent d’excréments.

lundi, mars 03, 2008

La grosse arnaque que constitue la littérature

Chers bambins,

Un aspect de moi qui vous étonnera sûrement est que j’adore lire des romans. Quand je tombe sur un bon roman je peux m’isoler de la société pour le dévorer en 2 jours. Toutefois il y a souvent un truc qui m’enrage, c’est cette manie qu’ont les auteurs à se perdre dans des éternelles descriptions qui n’intéressent absolument personne, dans le simple but de pratiquer leur plume.

Voici un exemple pour illustrer mon propos :

"Robert prit avec tendresse une pomme dont la rondeur lui rappelait sa voisine d’enfance, celle à qui il manquait deux dents. D’un rouge vif, la pomme évoqua à son esprit les testicules de son oncle qui, jadis, étaient restés pris dans le piège à rats qui traînait dans l’étable où logeait Guylaine, sa vache préférée. Il porta la pomme délicatement à ses lèvres pour en savourer toute l’essence; ses dents croquèrent la pomme dans un bruit similaire à celui que fait le dos de sa cousine lorsqu'elle subit un traitement chiropratique. Avec beaucoup de joie et d’extase Robert constata que la pomme était juteuse, tel un moustique que l’on écrase après qu’il nous ait piqué. En avalant sa bouchée, il se senti apaisé et prêt à entreprendre avec détermination une seconde bouchée de ce fruit merveilleux, cette fois les yeux fermés pour mieux la savourer, non sans un plaisir mal dissimulé, plein d’aisance et de regrets à la fois, pour ne pas dire triste, duquel on pouvait juger de toute son humilité face aux déboires de la vie."

On pourrait résumer cet ennuyeux paragraphe de cette façon :

"Robert, qui est un pauvre demeuré, mange une pomme."

C’est précisément à CA que je m’attends de nos auteurs prolifiques. Croyez-vous qu’en tant que jeune professionnelle et étudiante qui fait 13 minutes de métro pour se rendre au boulot le matin, j’ai le temps de m’attarder à des détails insipides et sans intérêt? Pour qui ils se prennent, les auteurs, à vouloir camoufler leurs scénarios simplistes derrières des descriptions dont chaque mot est tiré au hasard dans le dictionnaire? Quand je lis un polar je n’ai pas envie de savoir le temps qu’il fait le jour du meurtre ni quels bas porte le tueur. Également, est-ce qu’il y a un seul être humain sur cette terre qui, à chaque geste qu’il pose, effectue une analyse soutenue de son environnement et de ses sensations, en supposant qu’il retire réellement des sensations? NEVER je vous le dis. C’est complètement crétin. À croire que l’éditeur leur a dit « Nous allons vendre votre roman du moment qu'il compte au moins 238 pages ». Je connais le truc, j’ai déjà triché comme ça à l’école dans mes travaux, alors faut pas m’en passer.

Dans la même veine, j’ai déjà lu (enfin presque au complet) « Les oiseaux se cachent pour mourir » et c’est une sacrée brique, laissez-moi vous le dire. Mais cette brique, elle se résume en quelques lignes :

-L’histoire se passe sur plusieurs périodes
-On part d’une famille très pauvre et dont les rapports sont extrêmement malsains
-De génération en génération le même « pattern » se reproduit
-Un prêtre tombe amoureux d’une fille qui elle aussi est en amour avec, mais en raison de son statut ils ne peuvent pas sortir ensemble
-La fille choisi de se marier avec un abruti, qui la traite aussi mal que sa famille
-Elle a un enfant de cet abruti

Pour le reste je n’ai pas été capable de terminer, il y avait trop de descriptions, mais je suis certaine que je pourrais résumer les 200 pages restantes en 2-3 lignes. J’imagine qu’on peut faire la même chose avec Les filles de Caleb et Anne et les pignons verts machin.

C’est ça qu’il manque aujourd’hui : des romans qui vont à l’essentiel. Des romans qu’on peut lire le temps du métro et de l’autobus. Aujourd’hui la population active travaille, a des enfants, suit des cours et est incitée à toutes sortes d’activités; après ça on chiale que les gens sont devenus illettrés, qu’ils ne lisent plus. C’est totalement compréhensible! Imaginez si les livres n’avaient que 10 pages. Tout le monde pourrait se venter d’être un rat de bibliothèque.

Je suis une diplômée en gestion et je peux vous dire que la grande majorité sinon la totalité des romans sont improductifs et incitent à l’oisiveté. En fait l’art en général ne sert plus à rien. Soyez honnête : vous pigez quelque chose, vous, à Picasso? Vous êtes capable d’en dégager une émotion? Arrêtez de mentir, sales pseudos intellos artistes de mes deux. Vous ne me ferez pas croire que vous êtes dotés d’un 3e œil ou d’un 2e coeur.

Alors voilà, ça m’enrage tellement quand je lis une description telle que Robert et sa pomme que....

...que "telle une meute de lion affamée relâchée brutalement dans l’amphithéâtre spacieux de Fréjus dont la date de construction reste encore aujourd’hui à définir, je me jetterais héroïquement et avec détermination sur ma proie que constitue le malheureux mais non moins hypocrite auteur du roman dans le but de lui faire subir les supplices les plus cruels qu’il soit possible d’imaginer, même pour un officier Nazi tel que Mengele, qui effectuait pourtant des expériences particulièrement sadiques sur, entre autres, des cobayes juifs et tziganes, et dont le surnom était « Beppo » ou « ange de la mort », duquel on peut faire une très intéressante analogie toutefois totalement non fondée avec les Rice Krispies, ces céréales au goût très infecte dont on se demande bien comment cela se fait-il qu’il y a encore des gens pour les acheter si ce n’est pour en faire les fameux et délicieux carrés à la guimauve."

Mh

mardi, février 12, 2008

Les Suédois ouvrent les portes sur un monde idéal

Récemment la Suède* on nous a fait part d'une étude qui a été menée sur les coûts de la santé. On est venu à la conclusion paradoxale que d'être en santé, ça coûte plus cher qu'être malade. Je sais, c'est très logique, mais je vais quand même expliquer brièvement pour les moins nantis intellectuellement.

En effet, pour qu'une société soit en santé, il faut l'éduquer, la sensibiliser. Tous ces moyens utilisés pour vous faire comprendre que le fast-food, le manque d'activités physiques, la cigarette et les drogues sont mauvais pour la santé, vous croyez que c'est gratuit? Eh non, ca coute même très cher. Et quand vous suivez tous ces conseils, votre longévité augmente, sauf que bon, de 60 à 90 ans, vous passez plus de temps chez le médecin et à l'hopital qu'un jeunot dans les clubs de danseuses, enfin du moins plus souvent qu'un diabétique de 30 ans ou un fumeur de 35 ans. Et c'est pas donné toutes ces visites, d'autant plus que ca doit être sérieusement ennuyant pour le corps médical que d'avoir tous ces petits vieux autour d'eux à se plaindre et à raconter leurs vies.

Ainsi on aurait finalement intérêt à ne plus éduquer les gens afin qu'ils vivent moins longtemps, même si cela signifie que par-dessus le marché leur courte vie ne soit pas de qualité. Je trouve l'idée pas bête du tout mais malheureusement l'éthique va encore s'y mettre et tout bousiller les plans, donc impossible de mettre en pratique les recommendations économiques de l'étude. On peut quand même rêver!

Je sais pas pour vous, mais j'aime autant mieux vivre jeune et intensément en abusant de toutes sortes de choses que de vivre une longue vie à me priver pour avoir 30 ans de plus à radoter et à ne plus être autonome. J'ai beau user d'imagination, je suis pas capable d'imaginer quelque chose de plus horrible que la vieillesse, peut-être à part Pierre Marcotte en sous-vêtements (mais bon ca revient au même car il est vieux).

Aussi, on pourrait extrapoler les conséquences de l'étude plus loin: imaginez qu'on'on arrête d'éduquer les gens, qui sont idiots par définition (en effet, la majorité des gens croient au réchauffement de la planète, c'est assez éloquent n'est-ce pas?) et qui n'auront donc pas le réflexe de s'informer autrement que par les médias; pour double précaution, on rend illégaux les livres de médecine (il y a toujours des petits malins capables de s'informer et d'informer les idiots par la suite) afin de s'assurer de garder la population dans la plus stricte ignorance. On les laisse fumer, boire, dormir, manger mal; je vous l'accorde, ca va donner un sale coup à l'économie "santé" (aliments "santé", centres sportifs, produits pour arrêter de fumer, etc etc etc, la liste est encore plus longue que vous ne pouvez l'imaginer) mais en revanche on va gagner par la vente accrue de cigarettes et d'alcool. Du même coup on rend légale la consommation de drogues et hop! il n'y paraitra plus, le manque causé par la supression de l'économie "santé" sur l'économie en général va s'annuler par lui-même. En prime, une grosse économie sur les soins de la santé. Il serait absolument imbécile de ré-injecter cette économie dans les soins médicaux puisque justement, le but c'est de diminuer les services médicaux pour économiser et on ne se mettra pas à engager plus de médecins pour soigner les malades qui résultent de l'abolition des campagnes de sensibilisation, ca annulerait totalement l'effet escompté. Le but c'est de provoquer une baisse artificielle de la demande pour les soins médicaux, laquelle va permettre de diminuer les effectifs médicaux et petit à petit on va pouvoir se permettre de fermer des CLSC et des cliniques médicales. Le problème de manque de médecins ne se fera plus sentir, bien au contraire; ne pouvant se trouver d'emploi, les jeunes diplômés en médecine pourront travailler dans les cuisines des fast-foods et les usines de tabac pour gagner leurs vies. Finalement il ne restera plus qu'un seul hopital, celui qui accueillera les cas extrêmes (le type de 30 ans qui se claque une crise cardiaque) et qui ne seront pas sauvés de toutes facons car on va se rendre compte que ca coûte trop cher de les soigner et d'effectuer un suivi par la suite. L'hopital ne va donc servir qu'à constater la mort et, il faut l'admettre, la précipiter (je sais on peut le faire chez soi, mais quand même un peu d'empathie je vous prie; à l'hopital ils ont des moyens et des produits pour rendre le passage vers le tunnel moins souffrant). Tout le monde va être content!

Avec toutes ces économies on va se rendre compte qu'il n'y a plus lieu d'imposer les gens pour le système de santé et tout cette absurdité de système de santé va disparaitre. En conséquence, il y aura surement une émergence de shamans et d'homéopathes qui vont en profiter pour faire des sous; il ne faudra pas laisser ces charlantants s'enrichir car les sous qui leur seront versés sont les sous qui ne seront pas injectés dans l'économie. Pour détourner cette fâcheuse conséquence une partie de l'argent économisée sur le système de santé aurait tout intérêt à se transformer en imposition pour subventionner des tribunaux de la mort destinés à la pendaison des charlatants de la santé en question.

J'ai beau me relire et je ne trouve absolument aucune faille dans mon système économique tout simplement génial (qui n'a nécessité que 2 minutes de réflexion, c'est tout dire!) sauf celui d'être utopique.


mh
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*Ils sont vraiment trop chouette les Suédois! Tout va tellement bien pour eux, ils baignent tellement dans les sous qu'ils peuvent se permettre de mener n'importe quelle étude bidon! Par exemple, ils ont mené une étude sur les femmes qui aiment les hommes plus âgés; une étude sur la couleur préférée des portables; une étude sur les trottoirs; une étude sur les coupes de cheveux; une étude sur la forme des verres et leur impact sur l'ingurgitation, etc (allez-y, informez-vous, c'est épatant!). Et tout ça subventionné sur le dos des contribuables! Je ne sais pas comment ils font honnêtement pour être si riches mais ça frôle l'illégalité parce que sérieusement, quand est-ce qu'on entend parler de la Suède à part pour les massages, les prostituées et les films pornos. Oh...attendez une minute. Ahhhhh, ok je vois, je comprends maintenant!

Retour sur la dernière entrée

Eh ben! On dirait que ma dernière entrée a porté fruit car tout à l'heure dans le métro on s'affairait à installer une affiche de la même série dont je vous parlais. Cette fois-ci toutefois l'affiche montrait une cliente en train de jeter un papier dans la poubelle, avec la mention "Tous les jours Mme Machin fait sa part". À quelque part je comprends que les syndiqués s'attendent à ce qu'on fasse le travail à leur place, mais bon le message m'a hautement conscientisée et je me suis sentie visée, alors j'ai tendance à donner une réponse. Ainsi dès demain je vais cesser de jeter mes vieux kleenex, mes journaux et mes tampons usagés par terre et je vais même cracher et morver (vous savez, cette fameuse technique qui consiste à appuyer sur une narine tout exercant une pression sur l'autre pour en évacuer le contenu) directement dans la poubelle. Voilà un message efficace!

Mh

lundi, février 11, 2008

Bien saisir les messages

On vit à une époque assez triste où l’art n’est viable qu’à travers la publicité. En effet, si vous êtes aujourd’hui peintre, photographe ou poète vos talents ne vous permettent certainement pas de mettre un peu de beurre sur votre pain (dans l’optique où vous êtes en mesure d’acheter du pain). Ainsi donc la créativité passe par la publicité et les Monet et Renoir de ce monde n’ont plus la côte à moins de s’inspirer d’un tube de pâte à dents ou d’un produit ménager. Cette prostitution intellectuelle limitée à un seul produit est malheureusement incontournable et bien que je sois très peu érudite en la matière je me sens en mesure d’en critiquer toute son essence puisque je suis généralement le public cible en raison de mon supposé pouvoir d’achat. Ah qu’il est triste d’analyser les choses aussi froidement mais vous conviendrez aisément qu’il s’agit là de la pure réalité propre à notre siècle pourri de surconsommation, lequel nous permet quand même de nourrir un plus grand nombre d’estomacs.

Je me fais donc un honneur d’analyser la plupart des publicités qui me sont présentées (500 dans un mètre carré) afin d’en soutirer un quelconque génie. Il m’arrive fréquemment d’applaudir devant les efforts publicitaires de plusieurs organisations mais très souvent je me bute devant un message que je n’arrive pas à saisir, malgré mon QI situé légèrement au-dessus de la moyenne.

Pour illustrer mes propros, je ne vous parlerai pas de la campagne de Bell et de ses castors, je pense que tout a été déjà dit; je parlerai plutôt de la récente campagne de la STM pour inciter ses clients à garder les aires propres.

Sur les pubs en question, on voit un employé d'entretien de la STM qui ramasse des rebuts dans une station de métro. Il existe par ailleurs plusieurs variantes du message : employée qu’on voit déposer des papiers dans une poubelle; employé qu’on voit dans les escaliers en train de ramasser des journaux qui traînent, etc. Pour titre, on peut lire sur chacune de ces affiches : « Chaque jour, [insérer nom de l’employé qu’on voit sur l’affiche] fait sa part ».

Ma première réaction à la vue de ces affiches fut de me dire, en bon québécois : « Ben j’espère ben, criss! Yé payé pour ça, c’est sa job! ». Le message aurait pu passer s’ils avaient pris n’importe qui SAUF un employé dont le travail est justement de ramasser les cochonneries par terre. Et puis si on se met à ne plus rien jeter du tout par terre dans le métro, lesdits employés qu’on trouve sur les affiches vont perdre leurs boulots; ainsi donc ce n'est pas dans l'intérêt de ces employés qu'un tel message soit lancé à la population, alors ils auraient arraché les affiches. Enfin bref, le message est tellement débile qu’il ne peut pas être véritablement celui qu’on croit qu’il est (de nous inciter à ne plus jeter nos rebuts par terre).

Je me suis donc mise à réfléchir un peu et je pense avoir presque trouvé le message réel qu’on veut passer. Pour comprendre, il faut se rappeler que les employés de la STM sont syndiqués. Et un syndiqué, c’est quelqu’un qui, par définition, n’est pas obligé de travailler pour obtenir un salaire.

Ainsi donc, le message est l’un des suivants :

-Message possible numéro 1 : « Les employés de la STM sont des arriérés mentaux »
En effet, il faut être très taré pour travailler quand on peut tout simplement se « pogner » le beigne pour obtenir sa paye. Ainsi donc on voudrait nous sensibiliser aux maladies mentales des employés de la STM;

-Message possible numéro 2 : « Même s’ils sont syndiqués, NOS employés travaillent, NOUS! »
Ainsi donc ces messages serviraient de propagande à l’égard de tous les patrons dont les employés sont syndiqués, un espèce de « pied de nez » gratuit à leur attention : « na na na na na na na nous nous employés travaillent, pas les vôtres!!! Na na na na na na na!!!! » (ne vous demandez pas pourquoi ils doivent hausser le prix d’une carte de métro : c’est pour financer ces messages enfantins);

-Message possible numéro 3 : ce serait tout simplement un code secret à l’intention de terroristes, peut-être pour indiquer où mettre les bombes, etc.


Je communique dès ce matin avec le service des communications de la STM pour éclairer toute cette affaire.


Mh

dimanche, février 10, 2008

Aspirateur de poils de chats

Je crois l’avoir déjà mentionné, mais j’habite un somptueux 4 et demi avec mes 4 chats. 3 d’entres eux ont le poil court et l’autre est encore plus poilu que le plus hippie des hippies des années 70. En fait quand les gens viennent chez moi, ils se demandent toujours ce que c’est que cette étrange créature velue qui semble descendre bien plus de Bigfoot que de la race féline. Quoi qu’il en soit, 4 chats, ça fait bien du poil. Alors je passe mon temps à ramasser des tas de poils qui, une fois rassemblés, me donnent un 5e chat. J’ai beau passer le balais et l’aspirateur pendant 1 heure, une fois mon ménage terminé, tout est à refaire. Je perds patience d’autant plus que ça me fait étrangement penser à mon boulot : incessamment tout est toujours à refaire au gré des changements de visions continuels de mes patrons. Pour faire une analogie très réaliste, les poils de mes chats sont les idées de mes patrons. Quoi qu’il en soit à force de toujours faire la même chose qui ne sert à rien on finit par se demander vraiment à quoi ça sert de vivre, mais bon c’est une autre paire de manches.

Quand je parle de mon problème aux gens, ils me conseillent spontanément (et le plus sérieusement du monde) de faire euthanasier mes chats car c’est ce qu’ils feraient eux-mêmes. Je trouve l’idée excellente; la seule chose c’est que malheureusement contrairement à ces gens moi je manque de temps pour constamment racheter des chats pour les tuer et en racheter d’autres. En plus, je trouve que dans notre ère d’incitation au recyclage et à la consommation avertie, ça serait un gros gaspillage de tuer tous ces chats pour en racheter de nouveaux. C’est pas très pro-environnement.

Il me fallait donc trouver une idée qui puisse me permette de garder (« recycler ») mes chats actuels.

Suite à une intense séance de brainstorming j’ai eu une idée pour régler le problème de poils de chats. Le problème c’est que je n’ai pas les moyens de mettre en application mon idée et je n’ai pas l’énergie de déposer un brevet. Je vous présente donc mon idée en espérant qu’une personne motivée la mette à exécution car j’ai bien l’impression que cette machine pourrait faire un tabac.

En gros mon idée consiste à créer une boite dotée d’un puissant aspirateur. On y insère le chat et on appuie sur le bouton « on » et l’aspiration s’enclenche. Évidemment l’aspiration doit être très puissante, un peu comme ces aspirateurs industriels. On y laisse le chat 15 minutes, 2 fois par jour.

Pour mieux illustrer mes propos, prière de vous référer au plan suivant:




Comme l’indique le plan, les poils moins tenaces vont s’accumuler dans les réceptacles qui se trouvent aux quatre coins de la boite. À chaque utilisation on vide tout simplement le réceptacle dans la poubelle. Le cadran sert à régler le degré de l'apiration, selon le pelage de l'animal.

Aussi ce qui est bien c’est que le bruit de l’aspiration serait tellement puissant que l’utilisateur n’aurait pas le désagrément d’entendre le chat crier. À force d’utiliser ma machine, le chat s’y habituera et finira par accepter le traitement sans broncher, ce qui en fait une machine dite « pro-animale ». C’est aussi non cruel que le dégriffage, procédure que la plupart des gens (qui aiment leur chat mais pas autant que leurs divans et ça se comprend quand même, je ne suis pas insensible) ne remettent pas en question, donc je ne vois pas pourquoi ma machine poserait problème.

Donc avec ma machine, FINIE les heures passées à balayer et à épousseter! Finies les factures de salons de toilettages à faire raser son chat à toutes les semaines! Enfin on pourra profiter de la compagnie de notre animal tout en évitant les désagréments propres à sa nature. Vous aurez ainsi plus de temps de qualité à consacrer à votre petite bête adorée pour la torturer un peu avec vos jeux égocentriques d’humains agressifs.

Si vous êtes intéressé à investir dans mon produit, n’hésitez pas à m’écrire un courriel et on ira déjeuner.

Mh

Le Québec est vraiment né pour un petit pain

Je ne sais pas si c’est la même chose pour vous, mais moi j’en ai ras-le-bol de notre petite société « low profile ». À tous les jours les États-Unis se ventent de leurs vedettes qui doivent aller suivre une thérapie de désintoxication. Idem pour l’Angleterre. Et tout le reste. Quand est-ce qu’on entend parler d’une vedette d’ici qui est sur le point de mourir de désespoir et de surdose de crack? JAMAIS! J’ai tellement honte…Pourquoi on n’a pas notre Britney Spears ou notre Amy Winehouse, nous? Pourquoi être toujours à la remorque en bons loosers que nous sommes habitués de l’être?

Je suis tannée de n’avoir rien à dire aux touristes. Moi aussi j’aimerais ça qu’une Québécoise se fasse ovationner à la très prestigieuse cérémonie « Femme de l’année » de l’Université Harvard. J’ai beau chercher, je ne trouve pas une cruche d’ici assez défoncée pour qu’elle mérite qu’on lui accorde autant d’attention.

Au-delà de ceci je trouve que c’est un message bien malsain qu’on transmet aux générations futures de notre société québécoise : « N’essayez même pas, vous n’êtes pas capables de vous défoncer assez pour qu’on s’intéresse à vous.». Je suis tannée qu’on nous associe à Céline Dion, cette grande chanteuse équilibrée à la vie parfaite. Quel est l’intérêt? N'êtes vous pas tannés que nous soyons la risée internationale?

Je crois qu’il est plus que temps qu’on sensibilise nos jeunes comédiens et jeunes chanteurs de demain à l’importance d’avoir au moins une phase de désespoir et d’abus de drogues dans leurs vies publiques. Comment espérer percer sinon? Les Américains l’ont bien compris. Ces temps-ci il y a une épidémie de jeunes vedettes qui se font admettre en « rehab » pour une cure de désintox. Pourquoi ça n’arrive pas ici? On n’est pas assez « coooooooooools » peut-être? Pas assez dans le vent?


Il est plus que temps que le Québec se modernise et enseigne à nos jeunes qui souhaitent percer dans le monde très glamour du vedettariat à abuser des drogues dures et à vivre de malheurs. Je prévois d’ailleurs déposer un mémoire à ce sujet auprès du ministère approprié (ça en touche plusieurs). Je pense qu’il serait possible de faire quelque chose assez facilement, ne serait-ce que via une subvention pour des drogues dures ainsi qu’un programme de parrainage entre un aspirant-vedette d’ici et un junkie de la rue.


Mh

samedi, février 09, 2008

Comment survivre aux coupures de postes dans le secteur public

Eh ben, finie la recréation!

Avec les problèmes financiers que connait l’institution pour laquelle je travaille, il faut s’attendre, nous dit-on, à plusieurs coupures de postes dans les mois à venir. C’est déjà le cas dans mon secteur : une collègue a été coupée et voilà, on est maintenant que deux à fournir le travail de 3 employés. Ce qui signifie qu’il faut maintenant rigoler moins et mettre la main à la pâte.

Ceux qui comme moi évoluent dans le secteur public frissonnent sûrement à l’idée qu’un tel sort leur arrive. Des questions peuvent ainsi surgir dans leurs esprits angoissés « Mais, que vais-je faire si ça arrive dans mon unité? Que va-t-il arriver de mes pauses, de mes siestes? Vais-je réellement devoir travailler? », pour n’en citer que quelques exemples. Le problème par-dessus le marché, c’est qu’en cas de coupures, ce sont les plus anciens qui vont rester. Et les plus anciens sont les gens qui ont perdu depuis longtemps toute notion de travail, de productivité. Ils ne connaissent possiblement même plus la mission de leur organisme. Pour ces gens, c’est un dur coup. Imaginez que vous dormez paisiblement dans un gros lit douillet et que soudainement on vienne vous verser un gros sceau d’eau glacée sur vous.

Ainsi, comme je suis une personne très aimable et serviable de nature, j’ai proposé au service des ressources humaines la création d’un document à l’attention des « survivants » visant à informer des démarches à entreprendre en cas de coupures massives dans leurs unités. Comme les gens des ressources humaines sont très fatigués, je me suis proposé de monter ledit document et d’en assurer la distribution. Je vous présente ainsi une première ébauche.

Fait intéressant à noter : ce qui est chouette avec mon document, c’est qu’il peut s’adapter à tous les services publics! Je vais pouvoir le refiler un peu partout.


Document à l’attention des employés syndiqués qui cumulent au moins 20 ans d’ancienneté
- Secteur services publics -
Produit par le service des ressources humaines


Dans les prochains jours, nous allons vous informer de coupures dans votre secteur. Heureusement, Ces coupures vont toucher les employés qui cumulent moins d’ancienneté que vous, peu importe le fait qu’ils soient plus productifs, plus motivés à fournir un effort et qu’ils coûtent beaucoup moins cher que vous. Nous avons l’intention de respecter la convention collective à la lettre car tout comme vous nous n’avons pas les objectifs de l’organisation à cœur.

Nous savons pertinemment que ce sont ces employés qui travaillaient à votre place et soyez assurés que nous sommes tout aussi désolés que vous que vous héritiez maintenant de ce fardeau qu’on appelle « le travail ».

À l’annonce de coupures dans votre secteur et si vous êtes un humain normalement constitué votre première réaction ne sera pas de vous attrister du sort de vos camarades licenciés mais plutôt de votre propre sort : « Mon dieu, je vais être obligé de fournir un effort pour compenser ce départ! », allez-vous vous scandaliser dans votre fort intérieur. En effet, qu’adviendra-t-il des pauses de 2 heures, de la sieste après le lunch, de la partie de Tétris à 14h30 et de la bière de 15h? Pour reprendre vos sens et bien digérer la nouvelle, n’hésitez pas à sortir de votre bureau pour prendre l’air. Demandez à vos collègues de vous accompagner et fermez le service en raison de cette tragédie qui s’abat sur vous (vos clients vont comprendre et ne vous en tiendront pas rigueur car ils ne s’attendent absolument à rien de vous.). Installez-vous au café du coin avec vos camarades et discutez de la situation. Le lendemain, à l’instar de vos collègues, prenez congé sous prétexte que la situation vous affecte trop. Vos collègues auront probablement la même idée que vous, donc le service sera fermé, alors tout le monde sera content. Profitez de ce congé pour vous procurer un papier médical afin de bénéficier de quelques jours de repos, le temps de vous remettre de cette nouvelle désastreuse. Ne vous en faites pas pour les quelques rares collègues qui seront au travail durant ces jours-là, ils sauront bien se débrouiller.

À votre retour (progressif) du congé maladie, il est possible que plusieurs dossiers se soient accumulés sur votre bureau et que votre boite vocale soit pleine de messages de clients insatisfaits. Comme vous êtes très fragile mentalement, évitez d’écouter les messages; détruisez-les dès le départ. Pour les dossiers sur votre bureau, dites-vous que possiblement quelqu’un s’en est déjà occupé ou les gens qui ont fait les requêtes ont sûrement oublié et trouvé une solution alternative à leur problème. Disposez donc de ces dossiers et faites comme si vous ne les aviez jamais vus. Après tout, c’est à eux de faire le suivi; ce n’est pas votre faute s’ils vous font confiance aveuglément.

Une fois votre bureau et votre boite vocale nettoyés, vous êtes prêts pour un nouveau départ, prêt à affronter cette nouvelle réalité du travail à fournir avec des effectifs en moins. À ce moment là vous serez certainement pris de vertige, ne sachant que faire ni par où commencer. Vous allez probablement réaliser que vous ne savez absolument rien du travail à faire et vous vous demanderez possiblement ce que vous faites là. Vous vous souviendrez vaguement de vos premiers jours dans cette institution, où, à l’époque il était vaguement question de bases de données, de numéros de téléphone à composer, de sourires que vous deviez faire à la clientèle. Pour bien reprendre vos esprits et vous souvenir de votre raison d’être dans l’institution, allez prendre une pause bien méritée au bistro du coin. Si on se demande pourquoi vous quittez votre bureau, prétendez que vous avez besoin de vous ressourcer et vous réapproprier la stratégie de l’organisation.

Après quelques jours vous commencerez à réaliser que vous devez effectivement travailler. Cette prise de conscience ne se fera non sans douleur; en effet, il est très difficile, pour un employé syndiqué avec plus de 20 ans d’ancienneté, de réaliser qu’au fond, quand on reçoit un salaire, c’est parce qu’il faut fournir un effort en échange. Cette réalité vous scandalisera possiblement et dans cette phase de dissonance votre vie prendra de plus en plus un sens. C’est une étape douloureuse à franchir et vous aurez possiblement besoin de soutien psychologique. N’hésitez pas à exploiter les ressources mises à votre disposition (tout comme pour votre salaire exubérant, les contribuables paient pour que vous receviez les meilleurs soins possibles en cas de détresse: profites-en!).

Commencez à travailler de façon très progressive. Pour chaque appel retourné ou chaque document complété, offrez-vous une généreuse pause ou un après-midi de congé. Il est très important de vous gratifier à chaque effort fourni pour vous inciter à en fournir un suivant. Petit à petit vous réaliserez que vous n’êtes plus le centre du service pour lequel vous travaillez et que c’est plutôt le client qui l’est. Face à cette réalité vous ressentirez quelque chose de très désagréable : c’est l’éthique professionnelle naissante. Malheureusement il n’existe pas de médicament pour enrayer ce malaise, vous devrez vivre avec. Vous devrez maintenant vous adresser poliment à la clientèle et apprendre à lui sourire. Truc : pratiquez-vous à sourire devant votre miroir. Nous comprenons qu’il peut être très demandant d’être courtois envers la clientèle, elle qui vous occasionne du travail et des soucis. Cela sera probablement l’obstacle le plus difficile à franchir. Pour vous aider, essayer d’imaginer que le client, c’est vous. Ca peut paraître fort absurde que de s’imaginer à la place des gens, nous en convenons très aisément. Mais à force d’assimilation de ce concept et à force de pratiquer, vous en viendrez peu à peu à offrir un service de base et, si vous vous aimez beaucoup et que vous êtes capable de vous mettre totalement à la place de l’autre, vous finirez par offrir un service à la clientèle bien supérieur à ceux de vos collègues, ce qui vous vaudra beaucoup d’admiration de gens qu'habituellement vous méprisez. Cette capacité de se mettre à la place d’autrui se nomme « l’empathie »; comme pour l’éthique professionnelle, vous aurez beaucoup de difficulté à accueillir cette nouvelle valeur en votre fort intérieur. N’hésitez pas, une fois de plus, à exploiter les ressources mises à votre disposition (psychologue de l’organisme, congés payés, etc.).

Nous sommes conscients que cette nouvelle réalité vous affectera beaucoup. Pour plusieurs, le retour au bureau sera impossible. Nous comprenons qu’il est pratiquement impossible d’apprendre un métier après 20 ans d’oisiveté. Sachez que nous mettrons tous les mécanismes à votre disposition pour assurer une transition en douceur. N’oubliez toutefois jamais ceci : vous travaillez au sein d’un service essentiel "assuré" par le gouvernement. Vous n’avez pas de concurrents. Les clients n’auront donc pas le choix de s’adapter de toutes façons, alors évitez de vous donner trop de stress.

Bonne démarche,


Le service des ressources humaines

PS: SVP tout comme pour tous les communiqués échangés à travers notre organisation, veuillez ne pas répondre à ce message ni nous téléphoner. Merci!

jeudi, février 07, 2008

Le futur est sombre

Il y a longtemps que je veux vous écrire et ce ne sont pas les sujets qui manquent mais bien le temps.

Par contre je prends 2 minutes de ma précieuse vie pour vous vomir ici ce qui ruine actuellement mon existence.

Au début XXe siècle, il y a eu la première guerre mondiale, qui a fait environ 7 millions de morts. Puis, vers le milieu de ce siècle, la seconde guerre mondiale en a fait plus de 50 millions. Dans les années qui ont suivi, le siècle a vu plusieurs conflits se succéder; en fait, ce siècle aura vu plus de 250 guerres pour un total de 109 746 000 victimes. Le conseiller présidentiel américain Zbigniew Brzezinski l’intitula avec raison « le siècle des millions de morts » .

Mais ce n’est rien comparé à ce que nous réserve le XXIe siècle. Et je ne parle pas de la guerre au terrorisme, qui n’a fait jusqu’à présent que quelques centaines de morts, non. Je ne parle pas non plus des génocides qui ont cours dans certaines régions de l'Afrique. Je ne parle pas non plus des changements climatiques ni de la menace nucléaire et des guerres chimiques, non. Pire encore! Les êtres humains ne sont pas prêts mentalement ni physiquement à affronter la plus redoutable épreuve de tous les temps. Seront-ils capables de survivre à une entité électronique des plus cruelles et machiavélique? Déjà on dénombre des centaines de milliers de victimes, voir des millions, tel le fit la peste au moyen-âge. Et ce n’est que le début; les conséquences seront terribles.

Vous l’avez bien deviné, je parle ici de VISTA.

Quand j’ai acheté mon ordinateur en janvier 2007, j’étais loin de me douter que son système d’exploitation serait à l’origine des problèmes de tension et d’arythmie cardiaque que j’ai connus dans les mois qui ont suivi l’achat. VISTA ce n’est pas qu’un simple virus, comme se sont plu à le qualifier ainsi certaines sommités de l'informatique; c’est une plaie, c'est un ulcère, c'est un cancer, une menace à la survie de l’humanité. Avec ce système malsain on cherche crapuleusement à diminuer la productivité des gens, à miner leur moral et à les rendre agressifs; il incite à la violence, à la destruction. Très insidieux, il s’introduit dans la vie privée des gens en vue de détruire des familles entières et empêcher les gens de se reproduire en les décourageant face à l’avenir. En effet, je me le demande : si on peut descendre si bas et si gratuitement en mettant sur le marché un tel système d’exploitation, à quoi s’attendre demain? J’ai peur, peur pour nos enfants.

Il y a peu de façon de lutter contre cette maladie car la "bactérie" (j'ignore le qualificatif le plus juste à employer) est présente dans chaque nouvel ordinateur vendu. Heureusement il existe toutefois quelques groupes dissidents qui refusent de refiler cette merde à leur clientèle, et quelques techniciens qui s’acharnent presque bénévolement à ôter de nos ordinateurs cette gangrène. Mais qu’allons nous devenir quand cette catastrophe sera devenue incontrôlable et qu’il n’existera plus de ressources en nombre suffisant pour en éliminer les dégâts? Je frissonne à cette idée.

Il faut faire plus. Il faut se révolter face à cette dictature qui nous impose des produits aussi merdiques sous prétexte qu’il n’y a pas de concurrents. L’économie au détriment de la qualité, oui je suis d'accord, mais pas au point d’y laisser notre santé mentale.

Ainsi donc je vous convie, vous qui êtes encore capables de le faire, à une marche internationale anti-VISTA qui se tiendra ce weekend un peu partout dans le monde. À Montréal on va manifester devant l’hôtel de ville, même s’ils n’y sont pour rien les pauvres, mais il faut bien aller manifester à quelque part.

C’est un rendez-vous!


Mh
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Bon bon bon…j’entends déjà certaines personnes s’indigner sur le fait que je considère Vista comme un fléau pire que les guerres et que j’insulte la mémoire des victimes et qu'au fond je ne suis qu'une sale petite garce gâtée et égocentrique des pays nordiques. Laissez-moi vous dire qu’ils sont peut-être morts, mais ça ne veut pas dire que leur sens de l’humour l’est aussi. Heu...

jeudi, janvier 03, 2008

2008

Ne m'ôtez pas de vos bookmarks; je reviendrai en force sous peu!

mercredi, novembre 28, 2007

Pour les enfants (blog #3)

Bonjour les enfants!

Dis-donc, il y a très longtemps qu’on s’est vu ! (en octobre 2006 plus précisément). Comme tu as grandi ! Tu dois t’être ennuyé de moi depuis tout ce temps. J’espère que tu es en pleine forme car j’ai une activité super amusante à te faire faire aujourd’hui ! Il s’agit d’un bricolage des plus sensationnels et des plus spectaculaires : une tête de Maori* séchée !

Ce bricolage, en plus d’être original, te permettra d’en savoir un peu plus sur la culture des peuples qui ne servent absolument à rien dans le contexte international actuel.

D’abord, comme pour les autres fois, assures-toi d’être seul à la maison quand tu feras le bricolage. J’insiste. Tu n’as certainement pas envie de gâcher la surprise…et n’oublie pas tout ceci provient de ton imagination, tu n’es pas jamais venu sur ce blog. Compris ?

Voici ce dont tu auras besoin pour ton bricolage :

- 1 hache bien aiguisée
- 1 planche de bois
- 1 Maori (je crois que tu peux en commander un sur ebay)
- Un séchoir
- Un support à têtes (ou un support à bananes, si tu ne trouves pas de support
à têtes)
- Un clou
- Un marteau
- Une boite à chaussures vide
- De la ouate

Prends le Maori et fais lui comprendre qu’il doit coucher sa tête sur la planche de bois (pour faciliter la chose fait lui croire que c’est son dieu qui l’exige). Prends la hache et donne un bon coup dans le cou, pour couper la tête. C’est normal si la tête ne coupe pas du premier cou ; reprends-toi à plusieurs reprises s’il le faut mais dépêche toi car si mon intuition est exacte le Maori va peut-être tenter de s’échapper à ce moment là. Une fois la tête coupée va la porter dans le bain pour laisser le sang s’écouler ; débarrasses-toi du reste du corps (si tu ne sais pas comment, regarde le film Le Parrain). Passe la tête à l’eau une fois qu’elle est vidée de son sang. Éponge-là puis accroche-là sur le support à têtes (ou le support à bananes, c’est selon). Avec le séchoir appliques-toi à sécher la tête : attention, c’est long ! Quand elle est sèche, va porter la tête sur le toit de la maison alors qu’il fait soleil et qu’il fait très chaud. Rentre-la tête quand il pleut ou qu’il fait nuit. Après plusieurs jour tu vas voir c’est rigolo : la tête va se plisser et rapetisser (tu peux essayer avec une pomme mais le résultat est moins intéressant).

Quand la tête est toute petite et bien séchée, fais un trou à l’aide d’un clou et d’un marteau. Passe un fil à travers le trou. Prends une boite à chaussure et mets de la ouate au fond. Déposes-y délicatement la tête. Tu sauras maintenant quoi offrir à ta maman en mai prochain…. !!! Surprise et bonheur garantis.

À très bientôt mes anges !!!!



Tante MH
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*Les Maori sont des populations polynésiennes autochtones de Nouvelle-Zélande. Ils s'y seraient installés par vagues successives à partir du VIIIe siècle. Ils sont, à l'aube de l'an 2000, plus de 600 000 auxquels il faut ajouter une diaspora d'environ 90 000 personnes dont une grande majorité vit en Australie.

mercredi, octobre 31, 2007

Je ne serai jamais une bonne cuisinière

Recette de Saumon du Désespoir


Ingrédients

1 filet de saumon
2 livres de beurre
5 pintes de lait
1 kilo de fèves vertes
Vermicelles de riz (1 gros paquet)
1 boite de fécule de maïs
1 bouteille de vin rouge qui coûte cher
Une grosse poignée de persil pour cacher
Un gros sac de poubelle
Une chemise neuve signée Fred David
Une brassière de la Senza
Gel d’Aloès
Pansements


Préparation mentale
-Se lever le matin avec un vague sentiment de créativité;
-Se comparer à Ricardo et tous les machins qui font de la cuisine à la télé en se disant que « si un pédé peut cuisiner comme ça au pif, une vraie femme peut très bien le faire »;
-Fantasmer sur un repas de grande qualité, faible en gras, arrosé d’un excellent vin;
-Se rendre à l’épicerie et acheter le premier filet de saumon qu’on voit;
-S’imaginer une sauce à saumon blanche et opter pour la première qu’on voit en poudre;
-Se persuader qu’avec des vermicelles de riz, ca doit être bon : en acheter un gros sac;
-Passer dans le rayon des légumes frais et prendre un casseau de fèves vertes;
-Arrêter à la SAQ et prendre nostalgiquement un bon vin rouge de la cité de Carcassonne pour accompagner le repas avec classe.


Cuisson des fèves
Durée : 1 heure

Dans une petite casserole, mettre un peu d’eau et y ajouter les fèves. Allumer le rond à pleine capacité pour que ca aille plus vite, puis oublier totalement cette casserole jusqu’à la fin de la recette;

Beaucoup plus tard, alors que ça sent le brulé, se souvenir qu’on avait mis des fèves à cuire. Réaliser que toute l’eau s’est évaporée;

Retirer les fèves brulées;

Mettre les deux fèves intactes dans l’assiette. Mettre le reste dans le sac de poubelle.



Cuisson du saumon

Durée : 1 heure

Vaporiser une poêle et y mettre le saumon à feu moyen;

L’oublier comme pour les fèves;

Plus tard, retirer le saumon brulé;

Conserver le centimètre de saumon intact et donner le saumon brulé aux chats;

Les chats n’en voudront probablement pas donc jeter le tout dans le gros sac de poubelle.




Cuisson des vermicelles

Durée : 3 heures

Faire bouillir de l’eau pour les vermicelles;

Plonger les vermicelles;

Retirer la casserole du rond au bout de 3 minutes;

Égoutter les vermicelles dans une passoire;

Réaliser avec horreur que les vermicelles, c’est vraiment petit et que ça passe dans les trous de la passoire;

Nettoyer l’évier bouché;

Recommencer à faire bouillir de l’eau;

Plonger le reste du paquet de vermicelles dans l’eau bouillante;

Tenter de retirer l’eau sans faire tomber les vermicelles dans le lavabo (impossible).

Passer ses mains et bras brulés sous l’eau froide, y appliquer un gel d’aloès et protéger le tout par des pansements.

Retirer le surplus d’eau des vermicelles en utilisant des Scott Towel (2 paquets).

Enlever à la main le surplus de papiers Scott Towel de chaque vermicelle. Jeter les vermicelles trop abimés dans le gros sac de poubelle.




Cuisson de la sauce

Durée : 1 heure

Entreprendre de faire la sauce. S’étonner que ca nécessite 1 livre de beurre. Faire fondre la livre de beurre et y faire revenir le contenu de la sauce en poudre, non sans un air de dégoût. Ajouter le lait, tel que prescrit par le mode d’emploi indiqué derrière le sachet;

Trouver que cela est trop liquide et avoir la bonne idée d’ajouter de la fécule de maïs pour faire épaissir la sauce;

Par accident, renverser le 3/4 du contenu de la boite dans la casserole et par terre;

Ajouter du lait pour compenser (2 pintes). Le goût ayant disparu, rajouter 1 livre de beurre;

Verser les surplus dans une autre casserole pour continuer la cuisson;

Entretemps ouvrir la bouteille de vin. Arroser sa belle chemise neuve; la retirer en évoquant tous les dieux. Réaliser que la brassière a elle aussi été atteinte. La retirer et continuer à cuisiner les seins nus. Plus tard, jeter la chemise et la brassière dans le sac de poubelle car les taches ne partiront pas au lavage.

Retourner à la sauce pratiquement oubliée et goûter. Réaliser que c’est fort mauvais. Choisir de n’en verser qu’un millilitre sur le saumon. Jeter le reste dans le gros sac de poubelle.



Finition

Mettre les vermicelles de riz dans une assiette. En échapper la moitié par terre, qu’on transfère alors dans le gros sac de poubelle. En se relevant réaliser que le voisin et ses amis sont sur le balcon à regarder intensément ce qui se passe dans la cuisine. Prendre une bonne gorgée de vin et fermer les rideaux comme si de rien n'était. Nettoyer ses seins qui sont plein de fécule de maïs, de saumon écrasé et de vermicelles collés.

Trouver que l’assiette manque de couleur et ajouter une poignée de persil sur le saumon.

S’installer à la table et goûter. Pleurer et jeter le tout dans le gros sac de poubelle.


Téléphoner chez O’Coq. Faire venir du poulet.


Mh

mercredi, octobre 17, 2007

Les diarrhées de Michaëlle

Benoit Pelletier, le ministre des Affaires intergouvernementales, a qualifié le discours du Trône d’ «extrêmement vague».

Je ne sais pas pour vous mais moi quand je suis sur le trône j’ai beaucoup de difficulté à tenir un discours très élaboré. En fait tout ce que j’arrive à produire, c’est de la merde.

Un peu comme eux.

Mh

mardi, octobre 16, 2007

Néo-féminisme

J’ai récemment assisté à l’ONF au dévoilement d’un nouveau documentaire portant sur l’hypersexualisation des jeunes (très jeunes) filles. La présentation était suivie d’une conférence.

Je n’avais pas vraiment d’idée préconçue à priori; certes, je suis préoccupée par certaines mœurs qui ont cours dans notre société. Par exemple, lorsque je faisais du bénévolat pour une école primaire auprès de jeunes en difficulté, je me souviens d’avoir côtoyé de jeunes filles d’à peine 12 ans qui s’interrogeaient d’avantage sur les pratiques sexuelles à adopter que sur les mathématiques élémentaires. Certes, je suis parfois choquée à l’idée que des enfants de 10 ans soient maquillées et affublées de rouge à lèvre. Mais d’un autre côté je me souviens qu’à 8 ans je rêvais de Madonna et que je n’hésitais pas à me maquiller et me dévêtir le temps d’un lypsync ou deux avec mes voisines de l’époque. Nous nous adonnions à ces plaisirs en toute innocence, en conformité avec nos propres instincts du moment. Pourquoi le désir de quitter un instant la jeunesse pour entrer le monde adulte serait si malsain? Pourquoi ce comportement féminin repectorité depuis la nuit des temps - je ne parle pas d'imiter Madonna mais d'imiter LA femme en fonction des règles en normes - devrait être modifié? Au nom de qui, de quoi?

Quoi qu’il en soit j’étais très curieuse de visionner ce documentaire autour duquel on semblait faire grand cas – une révolution de la société, un baume sur la plaie qu’est la tyrannie masculine.

J’avais fait le pari que l’équipe de production et de réalisation serait constituée de femmes vieilles, moches et frustrées, et comme de fait une fois de plus j’avais gagné. Je me doutais un peu également que le documentaire aurait pu être réalisé par Michael Moore, c’est à dire hautement biaisé. Une fois de plus, je ne m’étais point trompée. Comme il est aisé de prendre des faits hors contexte, sans fondement scientifique! Comme il est aisé de s’approprier la considération d’individus qui souffrent de la même maladie! Imaginez des victimes de la guerre questionner des victimes de la guerre au sujet de la guerre. Dans ce cas-ci, c’était des vieilles laides qui s’adressaient à des jeunes laides au sujet de la place de la beauté dans la société.

Je ne sais plus qui a parlé après le visionnement – la productrice, la réalisatrice…? Quoi qu'il en soit c’était une femme âgée, grosse, moche, noire et… marxiste*. Bref, elle n’avait absolument rien pour elle. Je la comprends de vouloir cacher les corps des filles désirables, je la comprends de s’acharner contre le naturel masculin au nom d’une pseudo conscience éthique. Je la comprends de mettre la faute sur quelque chose de plus grand que la nature humaine – le système économique capitaliste. Et derrière elle il y a toute l’équipe de production. Est-ce que cette équipe de femmes déchues pense pouvoir changer le destin d’une société? Croient-elles pouvoir transformer le feu en glace, la terre en eau? D’une intonation et d’un accent faussement intello-français, cette vieille tare puante clitoridienne m’a rapidement rappelé la très désagréable Chantal Jolis et j’ai été prise d’une violente nausée. Je ne connais pas plus « fake » que ces femmes qui aspirent à l’autodétermination de leur propre sexe tout en le méprisant et le condamnant - on ne peut pas être plus ironique.

Je peux entendre d’ici les sanglots réprimés alors que ces immondes créatures tournent les pages des Zola, Sartre et Camus de ce monde, en proie au désespoir de devoir les apprendre par cœur au détriment de se sentir aimée et pénétrée. La féministe est la pire hypocrite de ce siècle. Et c’est également la créature la plus malheureuse de notre univers. Laissons-la mourir dans l’indifférence pour éviter qu’elle s’attire des disciples.

Jeunes filles, continuez d’être belles; succombez à la tentation de plaire. Soyez sexy. Vivez votre jeunesse à fond, usez de séduction, soyez choquantes, provocantes, vulgaires. Soyez des objets sexuels si l’envie vous en prend; séduisez à outrance, jouez les poupées. Ne laissez pas les vieilles jalouses vous dicter comment vous habiller et vous comporter. Mais n’oubliez pas d’aller à l’université, sinon de lire; soyez curieuses du monde qui vous entoure. Tout est à votre portée. Il est possible d’être sexuelle et intelligente; prouvez-le aux vieilles générations qui croient que la pilosité et la mauvaise haleine sont synonymes de raison. Tout ce temps que vous employez à vous parer, sachez qu’ « elles » le consacrent désespérément à se cultiver, croyant naïvement vous vaincre en bout de ligne. Ce n’est pas le cas. Et vous le prouvez, vous êtes de plus en plus nombreuses à intégrer le temple du savoir qu'est l'université tout en étant digne d’être sur la couverture du dernier Summum. Vous prenez des décisions du bout de vos talons hauts. Malgré les années qui passerons n’oubliez jamais votre rouge à lèvre ni de vous raser. Lisez l’Actualité, lisez Sciences et Vie, lisez Bourdieu, mais forgez votre propre opinion. Et vous n’avez pas besoin de prendre un accent; vos beaux yeux et vos jolies formes seront suffisantes. Je veux voir de mes yeux votre sanglante victoire sur la laideur, le mensonge et la faiblesse. Vous êtes femmes. Vous êtes féminité. Vous êtes beauté. Vous êtes la séduction. Et ya aucun mal à ça!

Je rêve d’une Pamela Anderson célibataire par choix, vaginale et relevant les contradictions de Rousseau tout en se prélassant sur du Rostropovitch. Incompatible tout ceci, utopique croyez-vous; non, moi j'y crois. Et ce jour-là, je pourrai apprécier amplement la compagnie féminine sans une once de condescendance. Ouais, Nelly, qu'est-ce que tu attends pour nous contaminer? J'ai besoin d'amies!

Et toi, vieille moche frustrée, continue à vivre dans le déni. Mais je t’en prie, reste cachée, tu me fais honte…!

Mh
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* Redde Caesari quae sunt Caesaris, et quae sunt Dei Deo. Cette personne, c’est Maguy Metellus. Bien qu’ici je semble la dénigrer totalement, je me dois de remettre les pendules à l’heure au cas où mon entrée aurait été prise à la lettre malgré l’humour qu’on me connaît désormais. Mme Metellus est une femme extraordinaire qui vit au Québec depuis 40 ans et qui s’investit dans plusieurs causes. Elle est une très grande source d’inspiration, pas seulement pour les jeunes filles et les femmes en devenir, mais pour tous les individus qui forment notre société. Parmi ses réalisations les plus significatives, il faut souligner son engagement avec le MRAP-Québec (autrefois LICRA-Québec) dont elle est la présidente et auprès d’ONYX, groupe de détenus du Centre Fédéral de formation. Maguy assure aussi la direction artistique et l’animation des soirées Dimanches Afrocentrik, activité qui donne une plate forme aux artistes et aux jeunes de la communauté québéco-africaine. Elle gère aussi une chronique hebdomadaire d’information auprès des communautés noires à titre de bénévole. C’est une femme de lettres très sensible, intelligente, de grande vivacité d’esprit et curieuse, dont les valeurs humaines nous remettent un peu dans le droit chemin. Elle me fascine véritablement et elle mériterait une plus grande tribune.

Vous voyez juste; en blessant et soignant une victime de la sorte, je m’évite le lourd fardeau de prendre position.

vendredi, octobre 05, 2007

Retour vers le passé - entrée du 18 octobre 2006 : "Polluons pour mieux vivre"

Chers amis,

Vous avez été nombreux à suivre à la lettre mes recommendations du 18 octobre 2006. Grâce à votre intervention, il fait 24 degrés un 5 octobre.

Merci d'avoir cru en moi.

Je vous aime,

Mh

Dis-moi quelle MTS tu as et je te dirai qui tu es

Si je vous dis “Qaraghandy”*, ça vous dit quelque chose?

Et si je vous dis «Apérètisèt»**, ça sonne une cloche?

C’est pas possible comme vous êtes ignorants.

Par contre si je dis «gonorrhée», alors là, ça y est vous pigez tout de suite, hein!

Alors voilà, vous l’avez deviné, ma chronique d’aujourd’hui portera sur les maladies transmissibles sexuellement. J’ai cru comprendre que les MTS sont encore aujourd’hui en 2007 un sujet très tabou et je trouve cela plutôt triste. On considère absolument honteux de posséder une MTS et dans le but d’insulter des gens ou de les humilier ont leur attribue souvent à tord des MTS. À mes yeux, cela est absolument absurde. C’est un peu comme si on se moquait de Bill Gates parce qu’il est milliardaire. Dire d’une personne qu’elle est bourrée de MTS s’avère en fait lui faire le plus beau des compliments.

J’irais même plus loin : les MTS s’avèrent d’excellents outils pour catégoriser les gens.

Je sens que je commence à vous perdre ou à vous scandaliser alors je me dois immédiatement de rentrer dans le vif du sujet. Vous verrez qu’à chacune des catégories de gens j’ai pris soin de citer des personnalités québécoises ou américaines connues de tous pour bien illustrer mes propos.

Allons-y.


Catégoriser les gens selon leurs MTS


Les gens qui n’ont pas de MTS (ou loosers):

Ce sont les personnes qui ont peu de succès auprès des gens du sexe opposé ou de leur propre sexe. Normal: 0 relation sexuelle = 0 chance d'attraper une MTS. Ils ont eu autant de relations sexuelles que j’ai d’argent dans mon compte (pour votre information, ça frôle pratiquement le négatif). Ces gens sont propres, oui, mais ils sont laids et peu intéressants. On a tout intérêt à se moquer d’eux, à les éviter, à les rejeter. Vous ne voulez pas vivre une relation intime avec ces gens.

Exemple :

Chez les hommes : Éric Lapointe
Chez les femmes : Marie-Hélène Thibert



Les gens qui ont la chlamydia ou l’herpes (ou « cools ») :

Ils ont le charme minimal nécessaire pour obtenir des faveurs sexuelles d’autrui. Ils ont réussi à avoir le nombre minimal de participants nécessaires pour attraper ces maladies dites du « average joe ». En outre, parmi leurs partenaires, ils ont eu au moins 1 personne qui n’est pas de la catégorie dont je vous ai parlé plus tôt (ces fameux loosers). Sans être des MTS glorieuses, disons qu’un possible partenaire qui possède la chlamydia ou l’herpès peut être vu comme un « dépanneur », si vous voyez ce que je veux dire; pour faire une analogie, si la SAQ est fermée, vous irez acheter un vin de dépanneur pour accompagner votre repas. Le chlamédien (ou le herpien), c’est le vin de dépanneur.

Exemple :

Chez les hommes : Stefie Shock
Chez les femmes : Céline Dion



Les gens qui ont la syphilis ou l’hépatite (ou « hots ») :

La normalité, à mon avis. La syphilis et l’hépatite sont synonyme d’équilibre et de vie saine. Sans être tops ni moches, les personnes qui sont détenteurs de la syphilis et de l’hépatite peuvent se venter de pouvoir soutirer des relations sexuelles assez aisément. Ils possèdent une vie sociale normalement active qui leur permet de rencontrer d’autres gens dotés de la même maladie.

Exemple :

Chez les hommes : Patrick Huard
Chez les femmes : Mahée Paiement



Les gens qui ont la gonorrhée (ou « semi-dieux »):

En plus d’être beaux, charismatiques et intelligents, ils sont drôles! Attraper la gonorrhée d’un partenaire qui la détient est un grand honneur et nous permet à notre tour d’appartenir à la haute sphère de la société. Les personnes qui détiennent la gonorrhée sont confiantes en elles, sont à l’aise en public, s’habillent bien et font l’amour comme des dieux grâce à l’expérience qu’ils ont acquise avec les années.

Chez les hommes : Marc Boilard
Chez les femmes : Pamela Anderson



Le SIDA (ou « dieux »):

Les tops des tops. Ils ont eu plus de partenaires sexuels que de clignotements d’œil. Ils sont de cette classe à part de gens que ni vous ni moi pourraient se permettre. Ils sont faciles à reconnaître : ils ont beaucoup d’argent, sont très minces et ont le teint très pâle, sinon vert. Ils s’habillent auprès des grands couturiers et participent à des tas de fêtes pour lesquelles nous ne serions même pas tolérés à titre de concierges. Ils méritent le plus grand des respects et c’est très difficile de ne pas les jalouser.

Chez les hommes : Eminem
Chez les femmes : Paris Hilton


J’espère qu’avec tout ceci j’aurai contribué à éliminer le tabou qui entoure les MTS et que les gens qui les possèdent seront dorénavant considérés comme des héros plutôt que comme des gens répugnants.

Donc, la prochaine fois que vous irez dans un bar et que vous voyez une personne qui est particulièrement de votre goût, tentez la technique d'approche suivante: "Wow, je suis sur que tu as le Sida, toi!". Vous me remercierez le lendemain matin.


Mh

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* Qaraghandy est une ville du Kazakhstan également connue sous le nom russe de Karaganda (Караганда) et située dans l'Oblys de Qaraghandy dont elle est la capitale administrative. Avec 446 200 habitants (recensement de 2005), Qaraghandy est la troisième ville la plus importante du pays après Almaty et Astana. Sa population connaît cependant un certain déclin depuis la chute de l'URSS. Qaraghandy est un important centre industriel, surtout connu pour ses mines de charbon et sa sidérurgie. Elle abrite également de nombreuses firmes agro-alimentaires. Cette ville étudiante fut longtemps la seconde ville du Kazakhstan, avant le développement fulgurant de la nouvelle capitale Astana, et ses universités et ses théâtres restent réputés dans le pays.


**Aperet-Isis (ou Aprit-Isis) est une déesse-lionne de la mythologie égyptienne, qui n'est connue que par des inscriptions tardives, datant des époques saïte et gréco-romaine. Le nom égyptien, Aperet-Isis, signifie « celle qui équipe le trône » ou « celle qui est pourvue d'un trône ». Identifiée d'abord à Isis, qu'elle finit par supplanter, elle est représentée portant la coiffure hathorique, formée du disque solaire encadré de deux cornes. Elle serait par conséquent une forme d'Hathor léontocéphale, la déesse de l'amour. À ce titre, en tant que compagne de Min, elle est parfois assimilée à Répit, mère de Kolanthes.

mardi, octobre 02, 2007

Atteindre la popularité : it's easy as E-D-A

L’être humain est un animal social et pour assurer sa survie il se doit de s’intégrer à un groupe qu’on appelle la société. Plus l’être humain est intégré à cette société, plus son confort est assuré. L’ultime échelon de l’adaptation est intitulé la « popularité ». On cherche tous à être populaire; ceux qui diront le contraire sont ceux qui ont échoué le plus lamentablement; la marche est si haute à atteindre qu’ils préfèreront se réfugier dans le déni, sous le masque de l’orgueil. J’ai décidé ce soir de vous faire cadeau : je vais vous donner un petit cours sur comment se faire des amis et comment être très populaire.

On ne peut pas le nier, je suis une personne très populaire. Par exemple, ce soir j’ai reçu 11 appels. Et pas seulement d’amis, non; j’ai reçu l’appel d’un avocat, d’un huissier, d’un banquier et d’Hydro-québec. Tout ce beau monde s’arrache ma présence. À l’instar des jumelles Olsen, on m’appelle des mois à l’avance pour m’inviter à des fêtes. Je ne téléphone jamais les gens, je ne propose jamais rien, et pourtant, je suis constamment sollicitée, réservée, invitée, convoquée, etc.

Certains diront que c’est dû à mon extrême beauté; ces gens n’ont pas tout à fait tord, mais on ne pourrait expliquer ma popularité que par mon apparence physique. Certains diront que c’est mon sens de l’humour et mon manque de sérieux « Avec elle, on ne fait que rigoler; on peut lui dire n’importe quoi et elle trouve le moyen de tourner ça à la blague. Qu'est-ce qu'on s'amuse! ». Ce n’est pas tout à fait faux là non plus. Mais voilà, le secret de ma popularité n’est pas seulement dû à ma proverbiale apparence physique ni à mon extrême ouverture d’esprit; c’est plutôt grâce à mon empathie, mon détachement de moi et mon absence totale d’opinion (EDA).


L’empathie
Il paraît que Kurt Cobain est mort d’un excès d’empathie. C’est du moins ce qu’il a écrit dans sa dernière lettre. Mais je vous rassure, on ne peut pas mourir d’un excès d’empathie, seulement d’un excès de drogues. L’empathie, pour ceux qui ne savent pas ce que c’est – et malheureusement vous êtes très nombreux – c’est la capacité de se mettre dans la peau d’autrui. C’est d’être en mesure de ressentir sa souffrance lorsqu’il vit un moment de détresse. C’est d’être en mesure d’appliquer à la lettre le « ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. ». Je suis comme ça, moi.

Voici un bel exemple d’empathie :

- Je sympathise avec les islamistes qui n’ont pas rigolé lorsque le monde occidental s’est foutu de la gueule de leur prophète Mahomet. Personnellement, je ne peux pas dire que je connais ce Mahomet ni tout ce qui englobe la religion islamique. Cependant, si cela les choque autant, il doit bien y avoir une raison. Ce sont des gens qui, comme moi, ont des valeurs et des sentiments qui découlent de leur éducation et de leur expérience de vie. Ce n’est pas moi qui va leur faire changer d’idée et de toute façon je n’ai pas l’intention de le faire. Afin de ne pas ressentir de l’indifférence à leur colère – qui ne me permettrait pas de comprendre leur réaction face aux caricatures – je fais une propre analogie avec ce qui me touche personnellement. En ce qui me concerne, les animaux sont pour moi ce que Mahomet est pour les islamiques. Je refuse qu’on rigole des animaux. Je ne suis pas capable de supporter qu’on les tourne à la dérision, eux qui souffrent déjà tellement par notre faute. Alors voilà, en comparant Mahomet à, disons, une chèvre, j'imagine ensuite cette chèvre caricaturée et je comprends absolument la colère des islamiques et je souffre avec eux de l’incompréhension des êtres humains.

En fait, pour pousser mon idée un peu plus loin, je me dis que c’est ridicule d’aller « écœurer » des gens qui sont si loin de nous religieusement. Il y a tant à se moquer autour de soi, pourquoi aller chercher à se foutre de la gueule de gens qui vivent très loin dans la brousse. On n’a qu’à penser aux handicapés qui nous entoure, les assistés sociaux, les débiles mentaux, etc. Il y a tellement matière à rire, tellement de sources à exploiter, pourquoi aller rire d’un dieu que le commun des mortels ne connaît pas.


Le détachement de soi
Le détachement de soi, c’est presque oublier sa propre existence. Je disais en introduction l’importance pour l’être humain de s’adapter à la société. Pour s’adapter à la société, l’être humain signe, en quelque sorte, un « contrat social », dans lequel il est prêt à laisser tomber quelques privilèges (tuer, violer, voler, etc.) en échange de la protection des autres qui eux aussi, en échange, laissent tomber ces précieux avantages. Toutefois, il y a des petits idiots qui oublient ce contrat et qui passent leur temps à chialer parce que telle décision du gouvernement vient, selon eux, perturber leur petit « moi » alors qu’en réalité il n’en est rien. Ils oublient qu'ils doivent faire des concessions pour vivre en société et que si on voulait faire plaisir à tous les "moi" individuels, on n'en finirait plus! Vous connaissez certainement quelqu’un dans votre entourage qui passe son temps à chialer contre le gouvernement, à le critiquer, à se plaindre, etc. D’après vous, est-ce que c’est cette personne négative qui est le plus souvent invité à des fêtes? Eh non!

À une échelle plus petite, une personne qui passe son temps à parler d’elle, à parler de ses émotions, de ce qui se passe dans sa vie vous semble-t-elle intéressante? Généralement non. Fermez-vous les yeux (pas tout de suite, vous ne pourrez plus lire) et pensez aux gens avec qui vous aimez vous retrouver. Je suis certaine que ce sont les gens souriants qui vous posent plein de questions. Et ces gens, avez-vous l’impression de bien les connaître? Sûrement pas, parce que vous ne leur laissez probablement pas la chance de vous parler d’eux. Ou alors, quand ils le font, ils sont très vagues ou vous n’écoutez pas. Les gens qu’on aime, ce sont ceux qui ne semblent pas exister réellement; ce sont ceux qui s’oublient, qui ne pensent pas à eux, qui se dédient à autrui tout en gardant une certaine distance, une certaine indépendance mystérieuse. Je suis de ces gens que vous ne connaîtrez jamais vraiment tout simplement parce que je vous ennuierais tellement avec mes soucis que vous auriez la même réaction que j’ai envers vous : vous fuir!

Exemple du détachement de soi (qui allie du même coup l’empathie):

Votre interlocuteur : « J’ai encore eu un débordement d’eau chez moi. Ma dernière ne veut pas m’écouter. Je ne sais plus quoi faire avec cette cellulite. Aussi, j’ai brisé un verre ce matin. Petite vie de merde! J’ai hâte de mourir! »

Vous : « C’est très intéressant. Je sais que cela ne t'intéresse pas le moindre du monde mais pour ma part mes parents sont décédés d’un accident de voiture ce week-end, je viens de perdre mon boulot et le médecin m’a annoncé que j’avais le sida, mais je constate que je peux me compter chanceuse, suite à ton récit. SVP donne-moi plus de détails sur ce verre que tu as brisé. Cela m’intéresse particulièrement. Par la suite je te quitterai sur une note très positive. »

Un autre exemple :

Votre interlocuteur : « Je suis vraiment intelligent. Je suis vraiment beau. Je suis vraiment parfait. Les autres qui pensent pas comme moi, c’est tous des cons. »

Vous : « Ta démonstration est très brillante. Comme je suis plutôt limitée intellectuellement et que je vis intensément ce trip narcissique envers ta propre personne plutôt qu’envers la mienne – un instinct pourtant élémentaire que je réussis habilement à détourner - , je ne peux qu’être en accord avec toi. Vive toi! »


L’absence d’opinion
Je l’ai déjà dit et je ne le répéterai jamais assez : il ne faut PAS avoir d’opinion si on veut des amis! Cela vient un peu rejoindre les points énumérés plus hauts. On a tous une opinion en quelque sorte et on croit tous avoir raison. Le problème, c’est qu’on vote toujours pour soi. L’être humain est orgueilleux par définition et il n’aime pas avoir tort. Il n’aime pas qu’on ne soit pas d’accord avec lui; on perçoit alors l’autre personne comme un « ennemi » au lieu d’un complice. Si nous étions évolués et dénués de sentiments primitifs on prendrait plaisir à entendre les opinions d’autrui et on échangerait avec une franche ouverture d’esprit. Mais cela est une situation utopique et je prévois qu'elle ne sera possible que dans 2 ou 3 millénaires.

Les seules personnes qui peuvent se permettre une opinion, ce sont les gens qui ont un pouvoir, c’est à dire les personnes très riches et/ou très belles et/ou très populaires et/ou qui détiennent un pouvoir politique. Si vous lisez ces lignes vous n’appartenez certainement pas à une de ces catégories car vous n’auriez pas le temps ni l’intérêt de visiter ce blog. Je vous le dis donc : n’ayez pas d’opinion. Soyez d’accord avec toutes les personnes que vous côtoyez. Je sais, ce n'est pas évident. Voici un petit truc pour arriver à ne pas se forger d'opinion: cessez d'utiliser votre cerveau.

Exemple d’absence d’opinion :

Votre interlocuteur : « J’étais sur l’autoroute et la personne en avant de moi ne roulait pas vite. C’était une vieille bonne femme, évidemment. À cause d’elle je suis arrivé en retard au cinéma. On devrait leur empêcher de conduire à ces vieilles folles. En fait, on devrait toutes les gazer, elles ne servent à rien. »

Vous : « Cela m’apparaît totalement logique. Je pense exactement comme toi. »

Autre exemple :

Votre interlocuteur : « Je suis plus capable d’entendre parler d’accommodements raisonnables. Ils avaient juste à pas venir icitte s’ils sont pas capables de s’adapter, côlisse. Non mais je m’en sacre tu de ce qu’ils pensent, si ça me tente de courir tout nu sur un tapis roulant, m’a le faire osti, c’est pas eux qui vont m’en empêcher! »

Vous : « Je suis contente que tu amènes ce point. Je pense exactement comme toi. Certains disent qu’on ne devrait pas critiquer les accommodements raisonnables, nous qui sommes les premiers à chialer contre les Canadiens anglais qui ne nous laissent pas assez de place dans le Canada. D’autres nous rappellent qu’on a massacré des millions d’autochtones pour prendre la place ici et qu’on devrait avoir honte. Finalement, on nous parle du bienfait sur l’économie de l’immigration. Mais ils disent n’importe quoi, ça ne vaut même pas la peine de s’y attarder. Mort aux étrangers!! »

Dans cette optique, il ne faut pas perdre du temps à se développer une opinion. Rappelez-vous : si vous êtes pauvre, laid et peu populaire, croyez-vous que vous exercerez une certaine influence sur votre entourage? Sûrement pas. On veut à tout prix ne pas vous ressembler ni s’associer à vous; votre opinion risque de faire des partisans de l’autre clan. « Il est si laid, si rejeté; je ne veux tellement pas lui ressembler, je suis mieux de penser l’inverse de lui. ». Vous commencez à piger, je présume.

Pour ma part il y a longtemps que j’ai cessé de me faire une opinion. Pas seulement dans le but d’être populaire, mais également parce que j’ai réalisé que je n’aurai jamais assez d’information sous la main pour être capable de bien saisir une situation X. Je suis un peu comme Descartes, quoi. Si vous tenez absolument à faire travailler votre matière grise, je vous suggère d’acquérir du savoir objectif et scientifiquement prouvé au lieu de vous arrêter sur les questions d’opinion. Par exemple, cet été j’ai lu plusieurs livres à saveur scientifique, dont un livre sur les castors (c’est vraiment fascinant), un sur l’histoire de la téléphonie et un atlas. Donc quand je me retrouve en société et qu’on me dit « Et toi, tu penses quoi de la mondialisation? » je réponds « Oh, c’est très compliqué tout ça, il y a beaucoup de pour et de contre, mais saviez-vous qu’un jeune castor peut parcourir jusqu’à 250 km avant de construire sa demeure? » le tout avec un sourire très charismatique. Puis je quitte mystérieusement le cercle de la conversation. Et peu de temps après, mon téléphone sonne sans arrêt.

Alors voilà, je vous ai tout dit. Si vous appliquez mes conseils à la lettre tout en adoptant des habitudes d’hygiène corporelle strictes, vous pourrez vous aussi, tout comme moi, vous plaindre qu’on vous téléphone trop. Et à partir de ce moment là vous pourrez un peu délaisser l’empathie, vous pourrez vous accaparer votre « moi » et développer une opinion. Le charme aura déjà fait son œuvre…!

Mh

Ces femmes qui prennent notre place

Je prends de mon précieux temps destiné à l’étude de la stratégie d’entreprise pour vous parler de ces greluches qui nous piquent nos mecs.

Voici les principales catégories de gonzesses pour qui vos maris en devenir vont vous laisser tomber tel un vieux kleenex usé (le même qu’ils ont utilisé pour s’essuyer en pensant auxdites catégories) :

- Les jeunes filles : Je ne parle pas de « jeunes » de 30 ou même 25 ans, non; je vous annonce, mesdames, que les hommes bandent tous – secrètement pour la plupart – sur les très jeunes filles. 18 ans? C’est presque trop vieux. Le meilleur âge, c’est 15-16 ans. Allez vous promener dans une école secondaire ou regardez les magasines de mode, vous allez comprendre;

- Les filles aux petites fesses mais aux gros seins : malheureusement, habituellement quand on a des gros seins on a un gros derrière ou quand on a un petit derrière on a des petits seins. Messieurs vont donc à l’encontre des lois élémentaires de la nature, juste pour vous compliquer la vie un peu. C’est pour ça que les augmentations mammaires ont la cote. Le pire pour une fille, c’est d’avoir un gros derrière avec des petits seins. Celles-là n’ont qu’à se tuer;

- Les filles moindrement exotiques : les asiatiques, dont le regard bridé est synonyme de soumission et d’absence de personnalité, les blondes de l’Ouest qui font toutes de la porno « parce qu’elles aiment le sexe », pensent nos hommes naïvement. Québécoises, vous êtes si ennuyeuses, si communes!;

- Les filles sexy : les chandails amples, les pantalons taille haute (même si c’est actuellement la mode), très peu pour messieurs. Les talons plats, oubliez ça! Portez des jupes très courtes et de préférence moulantes, des tops tout aussi ajustés, les cheveux longs qui volent au vent et des talons vertigineux, voilà comment on devrait toutes s’habiller, peu importe l’occasion. Vous serez démodées, certes, mais les hommes ne s’intéressent que très peu à la mode de toute façon;

- Les petites filles ne sont pas d’un grand attrait, à part si l’homme qui la regarde est lui-même petit. Observez autour de vous : on remarque toujours les grandes girafes, pas les petits hippopotames.

À partir de ce constat il est très facile de changer son look pour l’adapter aux désirs de l’homme et être enfin l’unique bénéficiaire de son portefeuille. Pour cela, je prescris à toutes les femmes du monde, qu’elles aient 20, 30 ou 70 ans, d’opter pour des fringues de fillettes sexy de 15 ans. Les petits seins seront compensés par des mouchoirs ou des balles de tennis. Les gros derrières seront judicieusement camouflés grâce aux fameuses gaines sinon demandez à une amie de vous « taper » le tout, selon la technique de la momification. Portez les talons très hauts pour vous faire gagner quelques pouces, si vous êtes petite. Finalement ajoutez une touche d’exotisme à votre apparence en vous teignant en blonde et en étirant vos yeux à l’aide d’épingles à linge.

Cela devrait donner à peu près ceci :

clown 1
clown 2

clown 3

clown 4

Vous êtes maintenant prête pour aller briser des cœurs. Faites les souffrir, mesdames!!!

Mh

mercredi, septembre 26, 2007

Les photos de la France

Bonjour à tous!

Vous le savez déjà, je reviens d'un séjour en France. Mon frère s'est occupé de prendre les photos car pour ma part je filmais.

Voici le lien pour voir les photos. Mon frère a un talent inouï pour la prise de photos et ça représente très bien ce que j'ai pu voir. Je vous avertis, c'est très sensationnel et si vous n'avez pas les moyens d'aller visiter la France en personne je vous déconseille de cliquer sur le lien suivant:

PHOTOS

Ahhhhh putain que je m'ennuie!

Mh

mardi, septembre 25, 2007

On n'arrose point son gazon mais on flush dans le vide....

En automne 2002, le Québec se dotait d’une politique de l’eau afin :

· d’assurer la protection de cette ressource unique,
· de gérer l'eau dans une perspective de développement durable,
· de s’assurer, ce faisant, de mieux protéger la santé publique et celle des écosystèmes.

Depuis lors de nombreux organismes se tuent à nous faire comprendre qu’il ne faut pas gaspiller l’eau - tout comme Hydro-québec se tue à nous dire qu’il ne faut pas gaspiller l’énergie; en effet, il faut se priver pour en avoir plus à vendre aux Américains – je ne sais pas pour vous mais moi ça me fait penser à certaines îles antillaises bourrées de ressources naturelles mais dont les principaux intéressés – les Antillais - n’en profitent pas un instant parce que leurs gouvernements préfèrent vendre ces ressources aux riches et laisser le reste aux natifs - mais voilà je divague de mon point de départ et ma tension vient de monter d’un cran –. Je disais donc qu’on se tue à nous faire comprendre qu’il ne faut pas gaspiller l’eau, que c’est une ressource non-renouvelable (!?!) et que bon, on va tous finir par crever de soif comme les petits africains et qu’on doit se compter bien chanceux d’avoir de quoi se laver le zizi et les dents. Enfin bref à force de se faire répéter le même discours on finit par y croire vraiment et depuis un certain temps quand je prends ma douche je mouille ma peau avec ma salive, je me savonne puis je rince avec un mélange de 200 ml d’eau et de pipi en vue d’économiser – le pipi est un puissant antibactérien, au cas où vous ne le sauriez pas - nos grands-mères le savait, elles.

Alors voilà dans ce contexte vous comprendrez que j’ai les nerfs à vif quand je vois quelqu’un gaspiller l’eau. Et aujourd’hui ce fut la goutte (d’eau) qui fit déborder le vase.

J’étais calmement affairée à lire le journal sur la toilette de la salle de bain du bureau quand j’entendis quelqu’un rentrer. Comme je passe la majorité de mon temps à la salle de bain afin d’éviter au maximum le travail j’ai développé une sorte de 6e sens, c’est à dire que je sais à l’avance qui vient pour un pipi rapide et qui vient pour une bonne crotte qui fait mal. Alors voilà, j’ai tout de suite flairé le gros étron qui tue. Donc la personne s’assoit et pendant que je continue à lire j’auditionne un minuscule pipi typique de celui qui confirme qu’il ne venait pas dans l’intention de vider sa vessie mais bien dans un autre objectif. Cette personne comprenant qu’elle n’est pas seule (je faisais exprès pour tourner bruyamment mes pages de journal) eut tôt fait de se mettre à tousser – en vain – en vue de camoufler le bruit le plus tabou de l’univers. Et là je me suis dit « Elle va me faire le subtil coup du demi-flushage » et comme de fait, la dame entreprit de flusher la toilette mais seulement à moitié, du genre « Je fais assez de bruit pour camoufler le son de mon anus qui se dilate et de la merde qui s’écoule de mon cul tout en gaspillant l’eau seulement à moitié, démontrant ainsi ma double conscience sociale.». Ca m’a mis en furie d’autant plus qu’elle a répété ce petit manège hypocrite à plusieurs reprises, me prenant visiblement pour une valise « Oh la toilette est sûrement bloquée et refuse de flusher quelques inoffensifs bouts de papier ». Vous conviendrez aisément que c’est une insulte profonde à l’intelligence. Je fis exprès de la décourager de bien se vider en m’obstinant sur mon trône à lire mon journal même si j’avais fini depuis longtemps de faire ce que j’avais à faire. J’aurais entendu son soupir de frustration dû à ma présence obstinée si le bruit de son cul et de la chasse d’eau ne m’en avait empêché.

Dans le passé je trouvais très drôle ce procédé. Une personne qui chie bruyamment a la force de s’assumer et en tant que parton c’est à cette personne que je confierais les dossiers les plus cruciaux. Mais contrairement à cet acte de bravoure édifiant cette collègue menteuse préférait me berner tout en gaspillant l’eau. Je parie que c’est ma collègue qui doit toujours partir plus tôt du bureau parce que son enfant est « malade » ou qu’elle ne peut pas prendre des notes à la réunion parce qu’elle a une « tendinite » au poignet.

Mais elle n’est malheureusement pas la seule à agir de la sorte. Des centaines de milliers de canadiens en font de même.

Enfin bref tout ça pour dire que j’ai écris au gouvernement. J’ai envoyé une note qui fait état de centaines de millions de gallons d’eau gaspillés annuellement parce que les gens ne sont pas capables d’assumer leurs diarrhées. Et je propose des solutions pour contrer cet infâme gaspillage : une campagne de désensibilisation choc sur les bruits de défécations sous la thématique « Oui, chier c’est normal » proclamé par une mascotte judicieusement choisie ou alors l’installation massive dans nos salles de toilettes publiques d’un appareil bruyant à batteries qu’on n’a qu’à activer pour cacher le bruit de ses intestins qui se vide. Honnêtement, bien que mon idée paraisse très…particulière, je la considère non moins parfaitement géniale. Je vais même jusqu’à aller proposer le tout à un quelconque groupe hippique du style « Greenpeace », quitte à monter une pétition.

Alors voilà. Depuis longtemps vous me reprochez de ne pas avoir passé outre le stade anal, voilà que ma largesse d’esprit fera en sorte de changer la face du monde. In your ass!

Mh