mercredi, octobre 31, 2007

Je ne serai jamais une bonne cuisinière

Recette de Saumon du Désespoir


Ingrédients

1 filet de saumon
2 livres de beurre
5 pintes de lait
1 kilo de fèves vertes
Vermicelles de riz (1 gros paquet)
1 boite de fécule de maïs
1 bouteille de vin rouge qui coûte cher
Une grosse poignée de persil pour cacher
Un gros sac de poubelle
Une chemise neuve signée Fred David
Une brassière de la Senza
Gel d’Aloès
Pansements


Préparation mentale
-Se lever le matin avec un vague sentiment de créativité;
-Se comparer à Ricardo et tous les machins qui font de la cuisine à la télé en se disant que « si un pédé peut cuisiner comme ça au pif, une vraie femme peut très bien le faire »;
-Fantasmer sur un repas de grande qualité, faible en gras, arrosé d’un excellent vin;
-Se rendre à l’épicerie et acheter le premier filet de saumon qu’on voit;
-S’imaginer une sauce à saumon blanche et opter pour la première qu’on voit en poudre;
-Se persuader qu’avec des vermicelles de riz, ca doit être bon : en acheter un gros sac;
-Passer dans le rayon des légumes frais et prendre un casseau de fèves vertes;
-Arrêter à la SAQ et prendre nostalgiquement un bon vin rouge de la cité de Carcassonne pour accompagner le repas avec classe.


Cuisson des fèves
Durée : 1 heure

Dans une petite casserole, mettre un peu d’eau et y ajouter les fèves. Allumer le rond à pleine capacité pour que ca aille plus vite, puis oublier totalement cette casserole jusqu’à la fin de la recette;

Beaucoup plus tard, alors que ça sent le brulé, se souvenir qu’on avait mis des fèves à cuire. Réaliser que toute l’eau s’est évaporée;

Retirer les fèves brulées;

Mettre les deux fèves intactes dans l’assiette. Mettre le reste dans le sac de poubelle.



Cuisson du saumon

Durée : 1 heure

Vaporiser une poêle et y mettre le saumon à feu moyen;

L’oublier comme pour les fèves;

Plus tard, retirer le saumon brulé;

Conserver le centimètre de saumon intact et donner le saumon brulé aux chats;

Les chats n’en voudront probablement pas donc jeter le tout dans le gros sac de poubelle.




Cuisson des vermicelles

Durée : 3 heures

Faire bouillir de l’eau pour les vermicelles;

Plonger les vermicelles;

Retirer la casserole du rond au bout de 3 minutes;

Égoutter les vermicelles dans une passoire;

Réaliser avec horreur que les vermicelles, c’est vraiment petit et que ça passe dans les trous de la passoire;

Nettoyer l’évier bouché;

Recommencer à faire bouillir de l’eau;

Plonger le reste du paquet de vermicelles dans l’eau bouillante;

Tenter de retirer l’eau sans faire tomber les vermicelles dans le lavabo (impossible).

Passer ses mains et bras brulés sous l’eau froide, y appliquer un gel d’aloès et protéger le tout par des pansements.

Retirer le surplus d’eau des vermicelles en utilisant des Scott Towel (2 paquets).

Enlever à la main le surplus de papiers Scott Towel de chaque vermicelle. Jeter les vermicelles trop abimés dans le gros sac de poubelle.




Cuisson de la sauce

Durée : 1 heure

Entreprendre de faire la sauce. S’étonner que ca nécessite 1 livre de beurre. Faire fondre la livre de beurre et y faire revenir le contenu de la sauce en poudre, non sans un air de dégoût. Ajouter le lait, tel que prescrit par le mode d’emploi indiqué derrière le sachet;

Trouver que cela est trop liquide et avoir la bonne idée d’ajouter de la fécule de maïs pour faire épaissir la sauce;

Par accident, renverser le 3/4 du contenu de la boite dans la casserole et par terre;

Ajouter du lait pour compenser (2 pintes). Le goût ayant disparu, rajouter 1 livre de beurre;

Verser les surplus dans une autre casserole pour continuer la cuisson;

Entretemps ouvrir la bouteille de vin. Arroser sa belle chemise neuve; la retirer en évoquant tous les dieux. Réaliser que la brassière a elle aussi été atteinte. La retirer et continuer à cuisiner les seins nus. Plus tard, jeter la chemise et la brassière dans le sac de poubelle car les taches ne partiront pas au lavage.

Retourner à la sauce pratiquement oubliée et goûter. Réaliser que c’est fort mauvais. Choisir de n’en verser qu’un millilitre sur le saumon. Jeter le reste dans le gros sac de poubelle.



Finition

Mettre les vermicelles de riz dans une assiette. En échapper la moitié par terre, qu’on transfère alors dans le gros sac de poubelle. En se relevant réaliser que le voisin et ses amis sont sur le balcon à regarder intensément ce qui se passe dans la cuisine. Prendre une bonne gorgée de vin et fermer les rideaux comme si de rien n'était. Nettoyer ses seins qui sont plein de fécule de maïs, de saumon écrasé et de vermicelles collés.

Trouver que l’assiette manque de couleur et ajouter une poignée de persil sur le saumon.

S’installer à la table et goûter. Pleurer et jeter le tout dans le gros sac de poubelle.


Téléphoner chez O’Coq. Faire venir du poulet.


Mh

mercredi, octobre 17, 2007

Les diarrhées de Michaëlle

Benoit Pelletier, le ministre des Affaires intergouvernementales, a qualifié le discours du Trône d’ «extrêmement vague».

Je ne sais pas pour vous mais moi quand je suis sur le trône j’ai beaucoup de difficulté à tenir un discours très élaboré. En fait tout ce que j’arrive à produire, c’est de la merde.

Un peu comme eux.

Mh

mardi, octobre 16, 2007

Néo-féminisme

J’ai récemment assisté à l’ONF au dévoilement d’un nouveau documentaire portant sur l’hypersexualisation des jeunes (très jeunes) filles. La présentation était suivie d’une conférence.

Je n’avais pas vraiment d’idée préconçue à priori; certes, je suis préoccupée par certaines mœurs qui ont cours dans notre société. Par exemple, lorsque je faisais du bénévolat pour une école primaire auprès de jeunes en difficulté, je me souviens d’avoir côtoyé de jeunes filles d’à peine 12 ans qui s’interrogeaient d’avantage sur les pratiques sexuelles à adopter que sur les mathématiques élémentaires. Certes, je suis parfois choquée à l’idée que des enfants de 10 ans soient maquillées et affublées de rouge à lèvre. Mais d’un autre côté je me souviens qu’à 8 ans je rêvais de Madonna et que je n’hésitais pas à me maquiller et me dévêtir le temps d’un lypsync ou deux avec mes voisines de l’époque. Nous nous adonnions à ces plaisirs en toute innocence, en conformité avec nos propres instincts du moment. Pourquoi le désir de quitter un instant la jeunesse pour entrer le monde adulte serait si malsain? Pourquoi ce comportement féminin repectorité depuis la nuit des temps - je ne parle pas d'imiter Madonna mais d'imiter LA femme en fonction des règles en normes - devrait être modifié? Au nom de qui, de quoi?

Quoi qu’il en soit j’étais très curieuse de visionner ce documentaire autour duquel on semblait faire grand cas – une révolution de la société, un baume sur la plaie qu’est la tyrannie masculine.

J’avais fait le pari que l’équipe de production et de réalisation serait constituée de femmes vieilles, moches et frustrées, et comme de fait une fois de plus j’avais gagné. Je me doutais un peu également que le documentaire aurait pu être réalisé par Michael Moore, c’est à dire hautement biaisé. Une fois de plus, je ne m’étais point trompée. Comme il est aisé de prendre des faits hors contexte, sans fondement scientifique! Comme il est aisé de s’approprier la considération d’individus qui souffrent de la même maladie! Imaginez des victimes de la guerre questionner des victimes de la guerre au sujet de la guerre. Dans ce cas-ci, c’était des vieilles laides qui s’adressaient à des jeunes laides au sujet de la place de la beauté dans la société.

Je ne sais plus qui a parlé après le visionnement – la productrice, la réalisatrice…? Quoi qu'il en soit c’était une femme âgée, grosse, moche, noire et… marxiste*. Bref, elle n’avait absolument rien pour elle. Je la comprends de vouloir cacher les corps des filles désirables, je la comprends de s’acharner contre le naturel masculin au nom d’une pseudo conscience éthique. Je la comprends de mettre la faute sur quelque chose de plus grand que la nature humaine – le système économique capitaliste. Et derrière elle il y a toute l’équipe de production. Est-ce que cette équipe de femmes déchues pense pouvoir changer le destin d’une société? Croient-elles pouvoir transformer le feu en glace, la terre en eau? D’une intonation et d’un accent faussement intello-français, cette vieille tare puante clitoridienne m’a rapidement rappelé la très désagréable Chantal Jolis et j’ai été prise d’une violente nausée. Je ne connais pas plus « fake » que ces femmes qui aspirent à l’autodétermination de leur propre sexe tout en le méprisant et le condamnant - on ne peut pas être plus ironique.

Je peux entendre d’ici les sanglots réprimés alors que ces immondes créatures tournent les pages des Zola, Sartre et Camus de ce monde, en proie au désespoir de devoir les apprendre par cœur au détriment de se sentir aimée et pénétrée. La féministe est la pire hypocrite de ce siècle. Et c’est également la créature la plus malheureuse de notre univers. Laissons-la mourir dans l’indifférence pour éviter qu’elle s’attire des disciples.

Jeunes filles, continuez d’être belles; succombez à la tentation de plaire. Soyez sexy. Vivez votre jeunesse à fond, usez de séduction, soyez choquantes, provocantes, vulgaires. Soyez des objets sexuels si l’envie vous en prend; séduisez à outrance, jouez les poupées. Ne laissez pas les vieilles jalouses vous dicter comment vous habiller et vous comporter. Mais n’oubliez pas d’aller à l’université, sinon de lire; soyez curieuses du monde qui vous entoure. Tout est à votre portée. Il est possible d’être sexuelle et intelligente; prouvez-le aux vieilles générations qui croient que la pilosité et la mauvaise haleine sont synonymes de raison. Tout ce temps que vous employez à vous parer, sachez qu’ « elles » le consacrent désespérément à se cultiver, croyant naïvement vous vaincre en bout de ligne. Ce n’est pas le cas. Et vous le prouvez, vous êtes de plus en plus nombreuses à intégrer le temple du savoir qu'est l'université tout en étant digne d’être sur la couverture du dernier Summum. Vous prenez des décisions du bout de vos talons hauts. Malgré les années qui passerons n’oubliez jamais votre rouge à lèvre ni de vous raser. Lisez l’Actualité, lisez Sciences et Vie, lisez Bourdieu, mais forgez votre propre opinion. Et vous n’avez pas besoin de prendre un accent; vos beaux yeux et vos jolies formes seront suffisantes. Je veux voir de mes yeux votre sanglante victoire sur la laideur, le mensonge et la faiblesse. Vous êtes femmes. Vous êtes féminité. Vous êtes beauté. Vous êtes la séduction. Et ya aucun mal à ça!

Je rêve d’une Pamela Anderson célibataire par choix, vaginale et relevant les contradictions de Rousseau tout en se prélassant sur du Rostropovitch. Incompatible tout ceci, utopique croyez-vous; non, moi j'y crois. Et ce jour-là, je pourrai apprécier amplement la compagnie féminine sans une once de condescendance. Ouais, Nelly, qu'est-ce que tu attends pour nous contaminer? J'ai besoin d'amies!

Et toi, vieille moche frustrée, continue à vivre dans le déni. Mais je t’en prie, reste cachée, tu me fais honte…!

Mh
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* Redde Caesari quae sunt Caesaris, et quae sunt Dei Deo. Cette personne, c’est Maguy Metellus. Bien qu’ici je semble la dénigrer totalement, je me dois de remettre les pendules à l’heure au cas où mon entrée aurait été prise à la lettre malgré l’humour qu’on me connaît désormais. Mme Metellus est une femme extraordinaire qui vit au Québec depuis 40 ans et qui s’investit dans plusieurs causes. Elle est une très grande source d’inspiration, pas seulement pour les jeunes filles et les femmes en devenir, mais pour tous les individus qui forment notre société. Parmi ses réalisations les plus significatives, il faut souligner son engagement avec le MRAP-Québec (autrefois LICRA-Québec) dont elle est la présidente et auprès d’ONYX, groupe de détenus du Centre Fédéral de formation. Maguy assure aussi la direction artistique et l’animation des soirées Dimanches Afrocentrik, activité qui donne une plate forme aux artistes et aux jeunes de la communauté québéco-africaine. Elle gère aussi une chronique hebdomadaire d’information auprès des communautés noires à titre de bénévole. C’est une femme de lettres très sensible, intelligente, de grande vivacité d’esprit et curieuse, dont les valeurs humaines nous remettent un peu dans le droit chemin. Elle me fascine véritablement et elle mériterait une plus grande tribune.

Vous voyez juste; en blessant et soignant une victime de la sorte, je m’évite le lourd fardeau de prendre position.

vendredi, octobre 05, 2007

Retour vers le passé - entrée du 18 octobre 2006 : "Polluons pour mieux vivre"

Chers amis,

Vous avez été nombreux à suivre à la lettre mes recommendations du 18 octobre 2006. Grâce à votre intervention, il fait 24 degrés un 5 octobre.

Merci d'avoir cru en moi.

Je vous aime,

Mh

Dis-moi quelle MTS tu as et je te dirai qui tu es

Si je vous dis “Qaraghandy”*, ça vous dit quelque chose?

Et si je vous dis «Apérètisèt»**, ça sonne une cloche?

C’est pas possible comme vous êtes ignorants.

Par contre si je dis «gonorrhée», alors là, ça y est vous pigez tout de suite, hein!

Alors voilà, vous l’avez deviné, ma chronique d’aujourd’hui portera sur les maladies transmissibles sexuellement. J’ai cru comprendre que les MTS sont encore aujourd’hui en 2007 un sujet très tabou et je trouve cela plutôt triste. On considère absolument honteux de posséder une MTS et dans le but d’insulter des gens ou de les humilier ont leur attribue souvent à tord des MTS. À mes yeux, cela est absolument absurde. C’est un peu comme si on se moquait de Bill Gates parce qu’il est milliardaire. Dire d’une personne qu’elle est bourrée de MTS s’avère en fait lui faire le plus beau des compliments.

J’irais même plus loin : les MTS s’avèrent d’excellents outils pour catégoriser les gens.

Je sens que je commence à vous perdre ou à vous scandaliser alors je me dois immédiatement de rentrer dans le vif du sujet. Vous verrez qu’à chacune des catégories de gens j’ai pris soin de citer des personnalités québécoises ou américaines connues de tous pour bien illustrer mes propos.

Allons-y.


Catégoriser les gens selon leurs MTS


Les gens qui n’ont pas de MTS (ou loosers):

Ce sont les personnes qui ont peu de succès auprès des gens du sexe opposé ou de leur propre sexe. Normal: 0 relation sexuelle = 0 chance d'attraper une MTS. Ils ont eu autant de relations sexuelles que j’ai d’argent dans mon compte (pour votre information, ça frôle pratiquement le négatif). Ces gens sont propres, oui, mais ils sont laids et peu intéressants. On a tout intérêt à se moquer d’eux, à les éviter, à les rejeter. Vous ne voulez pas vivre une relation intime avec ces gens.

Exemple :

Chez les hommes : Éric Lapointe
Chez les femmes : Marie-Hélène Thibert



Les gens qui ont la chlamydia ou l’herpes (ou « cools ») :

Ils ont le charme minimal nécessaire pour obtenir des faveurs sexuelles d’autrui. Ils ont réussi à avoir le nombre minimal de participants nécessaires pour attraper ces maladies dites du « average joe ». En outre, parmi leurs partenaires, ils ont eu au moins 1 personne qui n’est pas de la catégorie dont je vous ai parlé plus tôt (ces fameux loosers). Sans être des MTS glorieuses, disons qu’un possible partenaire qui possède la chlamydia ou l’herpès peut être vu comme un « dépanneur », si vous voyez ce que je veux dire; pour faire une analogie, si la SAQ est fermée, vous irez acheter un vin de dépanneur pour accompagner votre repas. Le chlamédien (ou le herpien), c’est le vin de dépanneur.

Exemple :

Chez les hommes : Stefie Shock
Chez les femmes : Céline Dion



Les gens qui ont la syphilis ou l’hépatite (ou « hots ») :

La normalité, à mon avis. La syphilis et l’hépatite sont synonyme d’équilibre et de vie saine. Sans être tops ni moches, les personnes qui sont détenteurs de la syphilis et de l’hépatite peuvent se venter de pouvoir soutirer des relations sexuelles assez aisément. Ils possèdent une vie sociale normalement active qui leur permet de rencontrer d’autres gens dotés de la même maladie.

Exemple :

Chez les hommes : Patrick Huard
Chez les femmes : Mahée Paiement



Les gens qui ont la gonorrhée (ou « semi-dieux »):

En plus d’être beaux, charismatiques et intelligents, ils sont drôles! Attraper la gonorrhée d’un partenaire qui la détient est un grand honneur et nous permet à notre tour d’appartenir à la haute sphère de la société. Les personnes qui détiennent la gonorrhée sont confiantes en elles, sont à l’aise en public, s’habillent bien et font l’amour comme des dieux grâce à l’expérience qu’ils ont acquise avec les années.

Chez les hommes : Marc Boilard
Chez les femmes : Pamela Anderson



Le SIDA (ou « dieux »):

Les tops des tops. Ils ont eu plus de partenaires sexuels que de clignotements d’œil. Ils sont de cette classe à part de gens que ni vous ni moi pourraient se permettre. Ils sont faciles à reconnaître : ils ont beaucoup d’argent, sont très minces et ont le teint très pâle, sinon vert. Ils s’habillent auprès des grands couturiers et participent à des tas de fêtes pour lesquelles nous ne serions même pas tolérés à titre de concierges. Ils méritent le plus grand des respects et c’est très difficile de ne pas les jalouser.

Chez les hommes : Eminem
Chez les femmes : Paris Hilton


J’espère qu’avec tout ceci j’aurai contribué à éliminer le tabou qui entoure les MTS et que les gens qui les possèdent seront dorénavant considérés comme des héros plutôt que comme des gens répugnants.

Donc, la prochaine fois que vous irez dans un bar et que vous voyez une personne qui est particulièrement de votre goût, tentez la technique d'approche suivante: "Wow, je suis sur que tu as le Sida, toi!". Vous me remercierez le lendemain matin.


Mh

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* Qaraghandy est une ville du Kazakhstan également connue sous le nom russe de Karaganda (Караганда) et située dans l'Oblys de Qaraghandy dont elle est la capitale administrative. Avec 446 200 habitants (recensement de 2005), Qaraghandy est la troisième ville la plus importante du pays après Almaty et Astana. Sa population connaît cependant un certain déclin depuis la chute de l'URSS. Qaraghandy est un important centre industriel, surtout connu pour ses mines de charbon et sa sidérurgie. Elle abrite également de nombreuses firmes agro-alimentaires. Cette ville étudiante fut longtemps la seconde ville du Kazakhstan, avant le développement fulgurant de la nouvelle capitale Astana, et ses universités et ses théâtres restent réputés dans le pays.


**Aperet-Isis (ou Aprit-Isis) est une déesse-lionne de la mythologie égyptienne, qui n'est connue que par des inscriptions tardives, datant des époques saïte et gréco-romaine. Le nom égyptien, Aperet-Isis, signifie « celle qui équipe le trône » ou « celle qui est pourvue d'un trône ». Identifiée d'abord à Isis, qu'elle finit par supplanter, elle est représentée portant la coiffure hathorique, formée du disque solaire encadré de deux cornes. Elle serait par conséquent une forme d'Hathor léontocéphale, la déesse de l'amour. À ce titre, en tant que compagne de Min, elle est parfois assimilée à Répit, mère de Kolanthes.

mardi, octobre 02, 2007

Atteindre la popularité : it's easy as E-D-A

L’être humain est un animal social et pour assurer sa survie il se doit de s’intégrer à un groupe qu’on appelle la société. Plus l’être humain est intégré à cette société, plus son confort est assuré. L’ultime échelon de l’adaptation est intitulé la « popularité ». On cherche tous à être populaire; ceux qui diront le contraire sont ceux qui ont échoué le plus lamentablement; la marche est si haute à atteindre qu’ils préfèreront se réfugier dans le déni, sous le masque de l’orgueil. J’ai décidé ce soir de vous faire cadeau : je vais vous donner un petit cours sur comment se faire des amis et comment être très populaire.

On ne peut pas le nier, je suis une personne très populaire. Par exemple, ce soir j’ai reçu 11 appels. Et pas seulement d’amis, non; j’ai reçu l’appel d’un avocat, d’un huissier, d’un banquier et d’Hydro-québec. Tout ce beau monde s’arrache ma présence. À l’instar des jumelles Olsen, on m’appelle des mois à l’avance pour m’inviter à des fêtes. Je ne téléphone jamais les gens, je ne propose jamais rien, et pourtant, je suis constamment sollicitée, réservée, invitée, convoquée, etc.

Certains diront que c’est dû à mon extrême beauté; ces gens n’ont pas tout à fait tord, mais on ne pourrait expliquer ma popularité que par mon apparence physique. Certains diront que c’est mon sens de l’humour et mon manque de sérieux « Avec elle, on ne fait que rigoler; on peut lui dire n’importe quoi et elle trouve le moyen de tourner ça à la blague. Qu'est-ce qu'on s'amuse! ». Ce n’est pas tout à fait faux là non plus. Mais voilà, le secret de ma popularité n’est pas seulement dû à ma proverbiale apparence physique ni à mon extrême ouverture d’esprit; c’est plutôt grâce à mon empathie, mon détachement de moi et mon absence totale d’opinion (EDA).


L’empathie
Il paraît que Kurt Cobain est mort d’un excès d’empathie. C’est du moins ce qu’il a écrit dans sa dernière lettre. Mais je vous rassure, on ne peut pas mourir d’un excès d’empathie, seulement d’un excès de drogues. L’empathie, pour ceux qui ne savent pas ce que c’est – et malheureusement vous êtes très nombreux – c’est la capacité de se mettre dans la peau d’autrui. C’est d’être en mesure de ressentir sa souffrance lorsqu’il vit un moment de détresse. C’est d’être en mesure d’appliquer à la lettre le « ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. ». Je suis comme ça, moi.

Voici un bel exemple d’empathie :

- Je sympathise avec les islamistes qui n’ont pas rigolé lorsque le monde occidental s’est foutu de la gueule de leur prophète Mahomet. Personnellement, je ne peux pas dire que je connais ce Mahomet ni tout ce qui englobe la religion islamique. Cependant, si cela les choque autant, il doit bien y avoir une raison. Ce sont des gens qui, comme moi, ont des valeurs et des sentiments qui découlent de leur éducation et de leur expérience de vie. Ce n’est pas moi qui va leur faire changer d’idée et de toute façon je n’ai pas l’intention de le faire. Afin de ne pas ressentir de l’indifférence à leur colère – qui ne me permettrait pas de comprendre leur réaction face aux caricatures – je fais une propre analogie avec ce qui me touche personnellement. En ce qui me concerne, les animaux sont pour moi ce que Mahomet est pour les islamiques. Je refuse qu’on rigole des animaux. Je ne suis pas capable de supporter qu’on les tourne à la dérision, eux qui souffrent déjà tellement par notre faute. Alors voilà, en comparant Mahomet à, disons, une chèvre, j'imagine ensuite cette chèvre caricaturée et je comprends absolument la colère des islamiques et je souffre avec eux de l’incompréhension des êtres humains.

En fait, pour pousser mon idée un peu plus loin, je me dis que c’est ridicule d’aller « écœurer » des gens qui sont si loin de nous religieusement. Il y a tant à se moquer autour de soi, pourquoi aller chercher à se foutre de la gueule de gens qui vivent très loin dans la brousse. On n’a qu’à penser aux handicapés qui nous entoure, les assistés sociaux, les débiles mentaux, etc. Il y a tellement matière à rire, tellement de sources à exploiter, pourquoi aller rire d’un dieu que le commun des mortels ne connaît pas.


Le détachement de soi
Le détachement de soi, c’est presque oublier sa propre existence. Je disais en introduction l’importance pour l’être humain de s’adapter à la société. Pour s’adapter à la société, l’être humain signe, en quelque sorte, un « contrat social », dans lequel il est prêt à laisser tomber quelques privilèges (tuer, violer, voler, etc.) en échange de la protection des autres qui eux aussi, en échange, laissent tomber ces précieux avantages. Toutefois, il y a des petits idiots qui oublient ce contrat et qui passent leur temps à chialer parce que telle décision du gouvernement vient, selon eux, perturber leur petit « moi » alors qu’en réalité il n’en est rien. Ils oublient qu'ils doivent faire des concessions pour vivre en société et que si on voulait faire plaisir à tous les "moi" individuels, on n'en finirait plus! Vous connaissez certainement quelqu’un dans votre entourage qui passe son temps à chialer contre le gouvernement, à le critiquer, à se plaindre, etc. D’après vous, est-ce que c’est cette personne négative qui est le plus souvent invité à des fêtes? Eh non!

À une échelle plus petite, une personne qui passe son temps à parler d’elle, à parler de ses émotions, de ce qui se passe dans sa vie vous semble-t-elle intéressante? Généralement non. Fermez-vous les yeux (pas tout de suite, vous ne pourrez plus lire) et pensez aux gens avec qui vous aimez vous retrouver. Je suis certaine que ce sont les gens souriants qui vous posent plein de questions. Et ces gens, avez-vous l’impression de bien les connaître? Sûrement pas, parce que vous ne leur laissez probablement pas la chance de vous parler d’eux. Ou alors, quand ils le font, ils sont très vagues ou vous n’écoutez pas. Les gens qu’on aime, ce sont ceux qui ne semblent pas exister réellement; ce sont ceux qui s’oublient, qui ne pensent pas à eux, qui se dédient à autrui tout en gardant une certaine distance, une certaine indépendance mystérieuse. Je suis de ces gens que vous ne connaîtrez jamais vraiment tout simplement parce que je vous ennuierais tellement avec mes soucis que vous auriez la même réaction que j’ai envers vous : vous fuir!

Exemple du détachement de soi (qui allie du même coup l’empathie):

Votre interlocuteur : « J’ai encore eu un débordement d’eau chez moi. Ma dernière ne veut pas m’écouter. Je ne sais plus quoi faire avec cette cellulite. Aussi, j’ai brisé un verre ce matin. Petite vie de merde! J’ai hâte de mourir! »

Vous : « C’est très intéressant. Je sais que cela ne t'intéresse pas le moindre du monde mais pour ma part mes parents sont décédés d’un accident de voiture ce week-end, je viens de perdre mon boulot et le médecin m’a annoncé que j’avais le sida, mais je constate que je peux me compter chanceuse, suite à ton récit. SVP donne-moi plus de détails sur ce verre que tu as brisé. Cela m’intéresse particulièrement. Par la suite je te quitterai sur une note très positive. »

Un autre exemple :

Votre interlocuteur : « Je suis vraiment intelligent. Je suis vraiment beau. Je suis vraiment parfait. Les autres qui pensent pas comme moi, c’est tous des cons. »

Vous : « Ta démonstration est très brillante. Comme je suis plutôt limitée intellectuellement et que je vis intensément ce trip narcissique envers ta propre personne plutôt qu’envers la mienne – un instinct pourtant élémentaire que je réussis habilement à détourner - , je ne peux qu’être en accord avec toi. Vive toi! »


L’absence d’opinion
Je l’ai déjà dit et je ne le répéterai jamais assez : il ne faut PAS avoir d’opinion si on veut des amis! Cela vient un peu rejoindre les points énumérés plus hauts. On a tous une opinion en quelque sorte et on croit tous avoir raison. Le problème, c’est qu’on vote toujours pour soi. L’être humain est orgueilleux par définition et il n’aime pas avoir tort. Il n’aime pas qu’on ne soit pas d’accord avec lui; on perçoit alors l’autre personne comme un « ennemi » au lieu d’un complice. Si nous étions évolués et dénués de sentiments primitifs on prendrait plaisir à entendre les opinions d’autrui et on échangerait avec une franche ouverture d’esprit. Mais cela est une situation utopique et je prévois qu'elle ne sera possible que dans 2 ou 3 millénaires.

Les seules personnes qui peuvent se permettre une opinion, ce sont les gens qui ont un pouvoir, c’est à dire les personnes très riches et/ou très belles et/ou très populaires et/ou qui détiennent un pouvoir politique. Si vous lisez ces lignes vous n’appartenez certainement pas à une de ces catégories car vous n’auriez pas le temps ni l’intérêt de visiter ce blog. Je vous le dis donc : n’ayez pas d’opinion. Soyez d’accord avec toutes les personnes que vous côtoyez. Je sais, ce n'est pas évident. Voici un petit truc pour arriver à ne pas se forger d'opinion: cessez d'utiliser votre cerveau.

Exemple d’absence d’opinion :

Votre interlocuteur : « J’étais sur l’autoroute et la personne en avant de moi ne roulait pas vite. C’était une vieille bonne femme, évidemment. À cause d’elle je suis arrivé en retard au cinéma. On devrait leur empêcher de conduire à ces vieilles folles. En fait, on devrait toutes les gazer, elles ne servent à rien. »

Vous : « Cela m’apparaît totalement logique. Je pense exactement comme toi. »

Autre exemple :

Votre interlocuteur : « Je suis plus capable d’entendre parler d’accommodements raisonnables. Ils avaient juste à pas venir icitte s’ils sont pas capables de s’adapter, côlisse. Non mais je m’en sacre tu de ce qu’ils pensent, si ça me tente de courir tout nu sur un tapis roulant, m’a le faire osti, c’est pas eux qui vont m’en empêcher! »

Vous : « Je suis contente que tu amènes ce point. Je pense exactement comme toi. Certains disent qu’on ne devrait pas critiquer les accommodements raisonnables, nous qui sommes les premiers à chialer contre les Canadiens anglais qui ne nous laissent pas assez de place dans le Canada. D’autres nous rappellent qu’on a massacré des millions d’autochtones pour prendre la place ici et qu’on devrait avoir honte. Finalement, on nous parle du bienfait sur l’économie de l’immigration. Mais ils disent n’importe quoi, ça ne vaut même pas la peine de s’y attarder. Mort aux étrangers!! »

Dans cette optique, il ne faut pas perdre du temps à se développer une opinion. Rappelez-vous : si vous êtes pauvre, laid et peu populaire, croyez-vous que vous exercerez une certaine influence sur votre entourage? Sûrement pas. On veut à tout prix ne pas vous ressembler ni s’associer à vous; votre opinion risque de faire des partisans de l’autre clan. « Il est si laid, si rejeté; je ne veux tellement pas lui ressembler, je suis mieux de penser l’inverse de lui. ». Vous commencez à piger, je présume.

Pour ma part il y a longtemps que j’ai cessé de me faire une opinion. Pas seulement dans le but d’être populaire, mais également parce que j’ai réalisé que je n’aurai jamais assez d’information sous la main pour être capable de bien saisir une situation X. Je suis un peu comme Descartes, quoi. Si vous tenez absolument à faire travailler votre matière grise, je vous suggère d’acquérir du savoir objectif et scientifiquement prouvé au lieu de vous arrêter sur les questions d’opinion. Par exemple, cet été j’ai lu plusieurs livres à saveur scientifique, dont un livre sur les castors (c’est vraiment fascinant), un sur l’histoire de la téléphonie et un atlas. Donc quand je me retrouve en société et qu’on me dit « Et toi, tu penses quoi de la mondialisation? » je réponds « Oh, c’est très compliqué tout ça, il y a beaucoup de pour et de contre, mais saviez-vous qu’un jeune castor peut parcourir jusqu’à 250 km avant de construire sa demeure? » le tout avec un sourire très charismatique. Puis je quitte mystérieusement le cercle de la conversation. Et peu de temps après, mon téléphone sonne sans arrêt.

Alors voilà, je vous ai tout dit. Si vous appliquez mes conseils à la lettre tout en adoptant des habitudes d’hygiène corporelle strictes, vous pourrez vous aussi, tout comme moi, vous plaindre qu’on vous téléphone trop. Et à partir de ce moment là vous pourrez un peu délaisser l’empathie, vous pourrez vous accaparer votre « moi » et développer une opinion. Le charme aura déjà fait son œuvre…!

Mh

Ces femmes qui prennent notre place

Je prends de mon précieux temps destiné à l’étude de la stratégie d’entreprise pour vous parler de ces greluches qui nous piquent nos mecs.

Voici les principales catégories de gonzesses pour qui vos maris en devenir vont vous laisser tomber tel un vieux kleenex usé (le même qu’ils ont utilisé pour s’essuyer en pensant auxdites catégories) :

- Les jeunes filles : Je ne parle pas de « jeunes » de 30 ou même 25 ans, non; je vous annonce, mesdames, que les hommes bandent tous – secrètement pour la plupart – sur les très jeunes filles. 18 ans? C’est presque trop vieux. Le meilleur âge, c’est 15-16 ans. Allez vous promener dans une école secondaire ou regardez les magasines de mode, vous allez comprendre;

- Les filles aux petites fesses mais aux gros seins : malheureusement, habituellement quand on a des gros seins on a un gros derrière ou quand on a un petit derrière on a des petits seins. Messieurs vont donc à l’encontre des lois élémentaires de la nature, juste pour vous compliquer la vie un peu. C’est pour ça que les augmentations mammaires ont la cote. Le pire pour une fille, c’est d’avoir un gros derrière avec des petits seins. Celles-là n’ont qu’à se tuer;

- Les filles moindrement exotiques : les asiatiques, dont le regard bridé est synonyme de soumission et d’absence de personnalité, les blondes de l’Ouest qui font toutes de la porno « parce qu’elles aiment le sexe », pensent nos hommes naïvement. Québécoises, vous êtes si ennuyeuses, si communes!;

- Les filles sexy : les chandails amples, les pantalons taille haute (même si c’est actuellement la mode), très peu pour messieurs. Les talons plats, oubliez ça! Portez des jupes très courtes et de préférence moulantes, des tops tout aussi ajustés, les cheveux longs qui volent au vent et des talons vertigineux, voilà comment on devrait toutes s’habiller, peu importe l’occasion. Vous serez démodées, certes, mais les hommes ne s’intéressent que très peu à la mode de toute façon;

- Les petites filles ne sont pas d’un grand attrait, à part si l’homme qui la regarde est lui-même petit. Observez autour de vous : on remarque toujours les grandes girafes, pas les petits hippopotames.

À partir de ce constat il est très facile de changer son look pour l’adapter aux désirs de l’homme et être enfin l’unique bénéficiaire de son portefeuille. Pour cela, je prescris à toutes les femmes du monde, qu’elles aient 20, 30 ou 70 ans, d’opter pour des fringues de fillettes sexy de 15 ans. Les petits seins seront compensés par des mouchoirs ou des balles de tennis. Les gros derrières seront judicieusement camouflés grâce aux fameuses gaines sinon demandez à une amie de vous « taper » le tout, selon la technique de la momification. Portez les talons très hauts pour vous faire gagner quelques pouces, si vous êtes petite. Finalement ajoutez une touche d’exotisme à votre apparence en vous teignant en blonde et en étirant vos yeux à l’aide d’épingles à linge.

Cela devrait donner à peu près ceci :

clown 1
clown 2

clown 3

clown 4

Vous êtes maintenant prête pour aller briser des cœurs. Faites les souffrir, mesdames!!!

Mh