mercredi, novembre 28, 2007

Pour les enfants (blog #3)

Bonjour les enfants!

Dis-donc, il y a très longtemps qu’on s’est vu ! (en octobre 2006 plus précisément). Comme tu as grandi ! Tu dois t’être ennuyé de moi depuis tout ce temps. J’espère que tu es en pleine forme car j’ai une activité super amusante à te faire faire aujourd’hui ! Il s’agit d’un bricolage des plus sensationnels et des plus spectaculaires : une tête de Maori* séchée !

Ce bricolage, en plus d’être original, te permettra d’en savoir un peu plus sur la culture des peuples qui ne servent absolument à rien dans le contexte international actuel.

D’abord, comme pour les autres fois, assures-toi d’être seul à la maison quand tu feras le bricolage. J’insiste. Tu n’as certainement pas envie de gâcher la surprise…et n’oublie pas tout ceci provient de ton imagination, tu n’es pas jamais venu sur ce blog. Compris ?

Voici ce dont tu auras besoin pour ton bricolage :

- 1 hache bien aiguisée
- 1 planche de bois
- 1 Maori (je crois que tu peux en commander un sur ebay)
- Un séchoir
- Un support à têtes (ou un support à bananes, si tu ne trouves pas de support
à têtes)
- Un clou
- Un marteau
- Une boite à chaussures vide
- De la ouate

Prends le Maori et fais lui comprendre qu’il doit coucher sa tête sur la planche de bois (pour faciliter la chose fait lui croire que c’est son dieu qui l’exige). Prends la hache et donne un bon coup dans le cou, pour couper la tête. C’est normal si la tête ne coupe pas du premier cou ; reprends-toi à plusieurs reprises s’il le faut mais dépêche toi car si mon intuition est exacte le Maori va peut-être tenter de s’échapper à ce moment là. Une fois la tête coupée va la porter dans le bain pour laisser le sang s’écouler ; débarrasses-toi du reste du corps (si tu ne sais pas comment, regarde le film Le Parrain). Passe la tête à l’eau une fois qu’elle est vidée de son sang. Éponge-là puis accroche-là sur le support à têtes (ou le support à bananes, c’est selon). Avec le séchoir appliques-toi à sécher la tête : attention, c’est long ! Quand elle est sèche, va porter la tête sur le toit de la maison alors qu’il fait soleil et qu’il fait très chaud. Rentre-la tête quand il pleut ou qu’il fait nuit. Après plusieurs jour tu vas voir c’est rigolo : la tête va se plisser et rapetisser (tu peux essayer avec une pomme mais le résultat est moins intéressant).

Quand la tête est toute petite et bien séchée, fais un trou à l’aide d’un clou et d’un marteau. Passe un fil à travers le trou. Prends une boite à chaussure et mets de la ouate au fond. Déposes-y délicatement la tête. Tu sauras maintenant quoi offrir à ta maman en mai prochain…. !!! Surprise et bonheur garantis.

À très bientôt mes anges !!!!



Tante MH
___________________________________________________________________________________

*Les Maori sont des populations polynésiennes autochtones de Nouvelle-Zélande. Ils s'y seraient installés par vagues successives à partir du VIIIe siècle. Ils sont, à l'aube de l'an 2000, plus de 600 000 auxquels il faut ajouter une diaspora d'environ 90 000 personnes dont une grande majorité vit en Australie.

mercredi, octobre 31, 2007

Je ne serai jamais une bonne cuisinière

Recette de Saumon du Désespoir


Ingrédients

1 filet de saumon
2 livres de beurre
5 pintes de lait
1 kilo de fèves vertes
Vermicelles de riz (1 gros paquet)
1 boite de fécule de maïs
1 bouteille de vin rouge qui coûte cher
Une grosse poignée de persil pour cacher
Un gros sac de poubelle
Une chemise neuve signée Fred David
Une brassière de la Senza
Gel d’Aloès
Pansements


Préparation mentale
-Se lever le matin avec un vague sentiment de créativité;
-Se comparer à Ricardo et tous les machins qui font de la cuisine à la télé en se disant que « si un pédé peut cuisiner comme ça au pif, une vraie femme peut très bien le faire »;
-Fantasmer sur un repas de grande qualité, faible en gras, arrosé d’un excellent vin;
-Se rendre à l’épicerie et acheter le premier filet de saumon qu’on voit;
-S’imaginer une sauce à saumon blanche et opter pour la première qu’on voit en poudre;
-Se persuader qu’avec des vermicelles de riz, ca doit être bon : en acheter un gros sac;
-Passer dans le rayon des légumes frais et prendre un casseau de fèves vertes;
-Arrêter à la SAQ et prendre nostalgiquement un bon vin rouge de la cité de Carcassonne pour accompagner le repas avec classe.


Cuisson des fèves
Durée : 1 heure

Dans une petite casserole, mettre un peu d’eau et y ajouter les fèves. Allumer le rond à pleine capacité pour que ca aille plus vite, puis oublier totalement cette casserole jusqu’à la fin de la recette;

Beaucoup plus tard, alors que ça sent le brulé, se souvenir qu’on avait mis des fèves à cuire. Réaliser que toute l’eau s’est évaporée;

Retirer les fèves brulées;

Mettre les deux fèves intactes dans l’assiette. Mettre le reste dans le sac de poubelle.



Cuisson du saumon

Durée : 1 heure

Vaporiser une poêle et y mettre le saumon à feu moyen;

L’oublier comme pour les fèves;

Plus tard, retirer le saumon brulé;

Conserver le centimètre de saumon intact et donner le saumon brulé aux chats;

Les chats n’en voudront probablement pas donc jeter le tout dans le gros sac de poubelle.




Cuisson des vermicelles

Durée : 3 heures

Faire bouillir de l’eau pour les vermicelles;

Plonger les vermicelles;

Retirer la casserole du rond au bout de 3 minutes;

Égoutter les vermicelles dans une passoire;

Réaliser avec horreur que les vermicelles, c’est vraiment petit et que ça passe dans les trous de la passoire;

Nettoyer l’évier bouché;

Recommencer à faire bouillir de l’eau;

Plonger le reste du paquet de vermicelles dans l’eau bouillante;

Tenter de retirer l’eau sans faire tomber les vermicelles dans le lavabo (impossible).

Passer ses mains et bras brulés sous l’eau froide, y appliquer un gel d’aloès et protéger le tout par des pansements.

Retirer le surplus d’eau des vermicelles en utilisant des Scott Towel (2 paquets).

Enlever à la main le surplus de papiers Scott Towel de chaque vermicelle. Jeter les vermicelles trop abimés dans le gros sac de poubelle.




Cuisson de la sauce

Durée : 1 heure

Entreprendre de faire la sauce. S’étonner que ca nécessite 1 livre de beurre. Faire fondre la livre de beurre et y faire revenir le contenu de la sauce en poudre, non sans un air de dégoût. Ajouter le lait, tel que prescrit par le mode d’emploi indiqué derrière le sachet;

Trouver que cela est trop liquide et avoir la bonne idée d’ajouter de la fécule de maïs pour faire épaissir la sauce;

Par accident, renverser le 3/4 du contenu de la boite dans la casserole et par terre;

Ajouter du lait pour compenser (2 pintes). Le goût ayant disparu, rajouter 1 livre de beurre;

Verser les surplus dans une autre casserole pour continuer la cuisson;

Entretemps ouvrir la bouteille de vin. Arroser sa belle chemise neuve; la retirer en évoquant tous les dieux. Réaliser que la brassière a elle aussi été atteinte. La retirer et continuer à cuisiner les seins nus. Plus tard, jeter la chemise et la brassière dans le sac de poubelle car les taches ne partiront pas au lavage.

Retourner à la sauce pratiquement oubliée et goûter. Réaliser que c’est fort mauvais. Choisir de n’en verser qu’un millilitre sur le saumon. Jeter le reste dans le gros sac de poubelle.



Finition

Mettre les vermicelles de riz dans une assiette. En échapper la moitié par terre, qu’on transfère alors dans le gros sac de poubelle. En se relevant réaliser que le voisin et ses amis sont sur le balcon à regarder intensément ce qui se passe dans la cuisine. Prendre une bonne gorgée de vin et fermer les rideaux comme si de rien n'était. Nettoyer ses seins qui sont plein de fécule de maïs, de saumon écrasé et de vermicelles collés.

Trouver que l’assiette manque de couleur et ajouter une poignée de persil sur le saumon.

S’installer à la table et goûter. Pleurer et jeter le tout dans le gros sac de poubelle.


Téléphoner chez O’Coq. Faire venir du poulet.


Mh

mercredi, octobre 17, 2007

Les diarrhées de Michaëlle

Benoit Pelletier, le ministre des Affaires intergouvernementales, a qualifié le discours du Trône d’ «extrêmement vague».

Je ne sais pas pour vous mais moi quand je suis sur le trône j’ai beaucoup de difficulté à tenir un discours très élaboré. En fait tout ce que j’arrive à produire, c’est de la merde.

Un peu comme eux.

Mh

mardi, octobre 16, 2007

Néo-féminisme

J’ai récemment assisté à l’ONF au dévoilement d’un nouveau documentaire portant sur l’hypersexualisation des jeunes (très jeunes) filles. La présentation était suivie d’une conférence.

Je n’avais pas vraiment d’idée préconçue à priori; certes, je suis préoccupée par certaines mœurs qui ont cours dans notre société. Par exemple, lorsque je faisais du bénévolat pour une école primaire auprès de jeunes en difficulté, je me souviens d’avoir côtoyé de jeunes filles d’à peine 12 ans qui s’interrogeaient d’avantage sur les pratiques sexuelles à adopter que sur les mathématiques élémentaires. Certes, je suis parfois choquée à l’idée que des enfants de 10 ans soient maquillées et affublées de rouge à lèvre. Mais d’un autre côté je me souviens qu’à 8 ans je rêvais de Madonna et que je n’hésitais pas à me maquiller et me dévêtir le temps d’un lypsync ou deux avec mes voisines de l’époque. Nous nous adonnions à ces plaisirs en toute innocence, en conformité avec nos propres instincts du moment. Pourquoi le désir de quitter un instant la jeunesse pour entrer le monde adulte serait si malsain? Pourquoi ce comportement féminin repectorité depuis la nuit des temps - je ne parle pas d'imiter Madonna mais d'imiter LA femme en fonction des règles en normes - devrait être modifié? Au nom de qui, de quoi?

Quoi qu’il en soit j’étais très curieuse de visionner ce documentaire autour duquel on semblait faire grand cas – une révolution de la société, un baume sur la plaie qu’est la tyrannie masculine.

J’avais fait le pari que l’équipe de production et de réalisation serait constituée de femmes vieilles, moches et frustrées, et comme de fait une fois de plus j’avais gagné. Je me doutais un peu également que le documentaire aurait pu être réalisé par Michael Moore, c’est à dire hautement biaisé. Une fois de plus, je ne m’étais point trompée. Comme il est aisé de prendre des faits hors contexte, sans fondement scientifique! Comme il est aisé de s’approprier la considération d’individus qui souffrent de la même maladie! Imaginez des victimes de la guerre questionner des victimes de la guerre au sujet de la guerre. Dans ce cas-ci, c’était des vieilles laides qui s’adressaient à des jeunes laides au sujet de la place de la beauté dans la société.

Je ne sais plus qui a parlé après le visionnement – la productrice, la réalisatrice…? Quoi qu'il en soit c’était une femme âgée, grosse, moche, noire et… marxiste*. Bref, elle n’avait absolument rien pour elle. Je la comprends de vouloir cacher les corps des filles désirables, je la comprends de s’acharner contre le naturel masculin au nom d’une pseudo conscience éthique. Je la comprends de mettre la faute sur quelque chose de plus grand que la nature humaine – le système économique capitaliste. Et derrière elle il y a toute l’équipe de production. Est-ce que cette équipe de femmes déchues pense pouvoir changer le destin d’une société? Croient-elles pouvoir transformer le feu en glace, la terre en eau? D’une intonation et d’un accent faussement intello-français, cette vieille tare puante clitoridienne m’a rapidement rappelé la très désagréable Chantal Jolis et j’ai été prise d’une violente nausée. Je ne connais pas plus « fake » que ces femmes qui aspirent à l’autodétermination de leur propre sexe tout en le méprisant et le condamnant - on ne peut pas être plus ironique.

Je peux entendre d’ici les sanglots réprimés alors que ces immondes créatures tournent les pages des Zola, Sartre et Camus de ce monde, en proie au désespoir de devoir les apprendre par cœur au détriment de se sentir aimée et pénétrée. La féministe est la pire hypocrite de ce siècle. Et c’est également la créature la plus malheureuse de notre univers. Laissons-la mourir dans l’indifférence pour éviter qu’elle s’attire des disciples.

Jeunes filles, continuez d’être belles; succombez à la tentation de plaire. Soyez sexy. Vivez votre jeunesse à fond, usez de séduction, soyez choquantes, provocantes, vulgaires. Soyez des objets sexuels si l’envie vous en prend; séduisez à outrance, jouez les poupées. Ne laissez pas les vieilles jalouses vous dicter comment vous habiller et vous comporter. Mais n’oubliez pas d’aller à l’université, sinon de lire; soyez curieuses du monde qui vous entoure. Tout est à votre portée. Il est possible d’être sexuelle et intelligente; prouvez-le aux vieilles générations qui croient que la pilosité et la mauvaise haleine sont synonymes de raison. Tout ce temps que vous employez à vous parer, sachez qu’ « elles » le consacrent désespérément à se cultiver, croyant naïvement vous vaincre en bout de ligne. Ce n’est pas le cas. Et vous le prouvez, vous êtes de plus en plus nombreuses à intégrer le temple du savoir qu'est l'université tout en étant digne d’être sur la couverture du dernier Summum. Vous prenez des décisions du bout de vos talons hauts. Malgré les années qui passerons n’oubliez jamais votre rouge à lèvre ni de vous raser. Lisez l’Actualité, lisez Sciences et Vie, lisez Bourdieu, mais forgez votre propre opinion. Et vous n’avez pas besoin de prendre un accent; vos beaux yeux et vos jolies formes seront suffisantes. Je veux voir de mes yeux votre sanglante victoire sur la laideur, le mensonge et la faiblesse. Vous êtes femmes. Vous êtes féminité. Vous êtes beauté. Vous êtes la séduction. Et ya aucun mal à ça!

Je rêve d’une Pamela Anderson célibataire par choix, vaginale et relevant les contradictions de Rousseau tout en se prélassant sur du Rostropovitch. Incompatible tout ceci, utopique croyez-vous; non, moi j'y crois. Et ce jour-là, je pourrai apprécier amplement la compagnie féminine sans une once de condescendance. Ouais, Nelly, qu'est-ce que tu attends pour nous contaminer? J'ai besoin d'amies!

Et toi, vieille moche frustrée, continue à vivre dans le déni. Mais je t’en prie, reste cachée, tu me fais honte…!

Mh
____________________________________________________________
* Redde Caesari quae sunt Caesaris, et quae sunt Dei Deo. Cette personne, c’est Maguy Metellus. Bien qu’ici je semble la dénigrer totalement, je me dois de remettre les pendules à l’heure au cas où mon entrée aurait été prise à la lettre malgré l’humour qu’on me connaît désormais. Mme Metellus est une femme extraordinaire qui vit au Québec depuis 40 ans et qui s’investit dans plusieurs causes. Elle est une très grande source d’inspiration, pas seulement pour les jeunes filles et les femmes en devenir, mais pour tous les individus qui forment notre société. Parmi ses réalisations les plus significatives, il faut souligner son engagement avec le MRAP-Québec (autrefois LICRA-Québec) dont elle est la présidente et auprès d’ONYX, groupe de détenus du Centre Fédéral de formation. Maguy assure aussi la direction artistique et l’animation des soirées Dimanches Afrocentrik, activité qui donne une plate forme aux artistes et aux jeunes de la communauté québéco-africaine. Elle gère aussi une chronique hebdomadaire d’information auprès des communautés noires à titre de bénévole. C’est une femme de lettres très sensible, intelligente, de grande vivacité d’esprit et curieuse, dont les valeurs humaines nous remettent un peu dans le droit chemin. Elle me fascine véritablement et elle mériterait une plus grande tribune.

Vous voyez juste; en blessant et soignant une victime de la sorte, je m’évite le lourd fardeau de prendre position.

vendredi, octobre 05, 2007

Retour vers le passé - entrée du 18 octobre 2006 : "Polluons pour mieux vivre"

Chers amis,

Vous avez été nombreux à suivre à la lettre mes recommendations du 18 octobre 2006. Grâce à votre intervention, il fait 24 degrés un 5 octobre.

Merci d'avoir cru en moi.

Je vous aime,

Mh

Dis-moi quelle MTS tu as et je te dirai qui tu es

Si je vous dis “Qaraghandy”*, ça vous dit quelque chose?

Et si je vous dis «Apérètisèt»**, ça sonne une cloche?

C’est pas possible comme vous êtes ignorants.

Par contre si je dis «gonorrhée», alors là, ça y est vous pigez tout de suite, hein!

Alors voilà, vous l’avez deviné, ma chronique d’aujourd’hui portera sur les maladies transmissibles sexuellement. J’ai cru comprendre que les MTS sont encore aujourd’hui en 2007 un sujet très tabou et je trouve cela plutôt triste. On considère absolument honteux de posséder une MTS et dans le but d’insulter des gens ou de les humilier ont leur attribue souvent à tord des MTS. À mes yeux, cela est absolument absurde. C’est un peu comme si on se moquait de Bill Gates parce qu’il est milliardaire. Dire d’une personne qu’elle est bourrée de MTS s’avère en fait lui faire le plus beau des compliments.

J’irais même plus loin : les MTS s’avèrent d’excellents outils pour catégoriser les gens.

Je sens que je commence à vous perdre ou à vous scandaliser alors je me dois immédiatement de rentrer dans le vif du sujet. Vous verrez qu’à chacune des catégories de gens j’ai pris soin de citer des personnalités québécoises ou américaines connues de tous pour bien illustrer mes propos.

Allons-y.


Catégoriser les gens selon leurs MTS


Les gens qui n’ont pas de MTS (ou loosers):

Ce sont les personnes qui ont peu de succès auprès des gens du sexe opposé ou de leur propre sexe. Normal: 0 relation sexuelle = 0 chance d'attraper une MTS. Ils ont eu autant de relations sexuelles que j’ai d’argent dans mon compte (pour votre information, ça frôle pratiquement le négatif). Ces gens sont propres, oui, mais ils sont laids et peu intéressants. On a tout intérêt à se moquer d’eux, à les éviter, à les rejeter. Vous ne voulez pas vivre une relation intime avec ces gens.

Exemple :

Chez les hommes : Éric Lapointe
Chez les femmes : Marie-Hélène Thibert



Les gens qui ont la chlamydia ou l’herpes (ou « cools ») :

Ils ont le charme minimal nécessaire pour obtenir des faveurs sexuelles d’autrui. Ils ont réussi à avoir le nombre minimal de participants nécessaires pour attraper ces maladies dites du « average joe ». En outre, parmi leurs partenaires, ils ont eu au moins 1 personne qui n’est pas de la catégorie dont je vous ai parlé plus tôt (ces fameux loosers). Sans être des MTS glorieuses, disons qu’un possible partenaire qui possède la chlamydia ou l’herpès peut être vu comme un « dépanneur », si vous voyez ce que je veux dire; pour faire une analogie, si la SAQ est fermée, vous irez acheter un vin de dépanneur pour accompagner votre repas. Le chlamédien (ou le herpien), c’est le vin de dépanneur.

Exemple :

Chez les hommes : Stefie Shock
Chez les femmes : Céline Dion



Les gens qui ont la syphilis ou l’hépatite (ou « hots ») :

La normalité, à mon avis. La syphilis et l’hépatite sont synonyme d’équilibre et de vie saine. Sans être tops ni moches, les personnes qui sont détenteurs de la syphilis et de l’hépatite peuvent se venter de pouvoir soutirer des relations sexuelles assez aisément. Ils possèdent une vie sociale normalement active qui leur permet de rencontrer d’autres gens dotés de la même maladie.

Exemple :

Chez les hommes : Patrick Huard
Chez les femmes : Mahée Paiement



Les gens qui ont la gonorrhée (ou « semi-dieux »):

En plus d’être beaux, charismatiques et intelligents, ils sont drôles! Attraper la gonorrhée d’un partenaire qui la détient est un grand honneur et nous permet à notre tour d’appartenir à la haute sphère de la société. Les personnes qui détiennent la gonorrhée sont confiantes en elles, sont à l’aise en public, s’habillent bien et font l’amour comme des dieux grâce à l’expérience qu’ils ont acquise avec les années.

Chez les hommes : Marc Boilard
Chez les femmes : Pamela Anderson



Le SIDA (ou « dieux »):

Les tops des tops. Ils ont eu plus de partenaires sexuels que de clignotements d’œil. Ils sont de cette classe à part de gens que ni vous ni moi pourraient se permettre. Ils sont faciles à reconnaître : ils ont beaucoup d’argent, sont très minces et ont le teint très pâle, sinon vert. Ils s’habillent auprès des grands couturiers et participent à des tas de fêtes pour lesquelles nous ne serions même pas tolérés à titre de concierges. Ils méritent le plus grand des respects et c’est très difficile de ne pas les jalouser.

Chez les hommes : Eminem
Chez les femmes : Paris Hilton


J’espère qu’avec tout ceci j’aurai contribué à éliminer le tabou qui entoure les MTS et que les gens qui les possèdent seront dorénavant considérés comme des héros plutôt que comme des gens répugnants.

Donc, la prochaine fois que vous irez dans un bar et que vous voyez une personne qui est particulièrement de votre goût, tentez la technique d'approche suivante: "Wow, je suis sur que tu as le Sida, toi!". Vous me remercierez le lendemain matin.


Mh

_________________________________________________
* Qaraghandy est une ville du Kazakhstan également connue sous le nom russe de Karaganda (Караганда) et située dans l'Oblys de Qaraghandy dont elle est la capitale administrative. Avec 446 200 habitants (recensement de 2005), Qaraghandy est la troisième ville la plus importante du pays après Almaty et Astana. Sa population connaît cependant un certain déclin depuis la chute de l'URSS. Qaraghandy est un important centre industriel, surtout connu pour ses mines de charbon et sa sidérurgie. Elle abrite également de nombreuses firmes agro-alimentaires. Cette ville étudiante fut longtemps la seconde ville du Kazakhstan, avant le développement fulgurant de la nouvelle capitale Astana, et ses universités et ses théâtres restent réputés dans le pays.


**Aperet-Isis (ou Aprit-Isis) est une déesse-lionne de la mythologie égyptienne, qui n'est connue que par des inscriptions tardives, datant des époques saïte et gréco-romaine. Le nom égyptien, Aperet-Isis, signifie « celle qui équipe le trône » ou « celle qui est pourvue d'un trône ». Identifiée d'abord à Isis, qu'elle finit par supplanter, elle est représentée portant la coiffure hathorique, formée du disque solaire encadré de deux cornes. Elle serait par conséquent une forme d'Hathor léontocéphale, la déesse de l'amour. À ce titre, en tant que compagne de Min, elle est parfois assimilée à Répit, mère de Kolanthes.

mardi, octobre 02, 2007

Atteindre la popularité : it's easy as E-D-A

L’être humain est un animal social et pour assurer sa survie il se doit de s’intégrer à un groupe qu’on appelle la société. Plus l’être humain est intégré à cette société, plus son confort est assuré. L’ultime échelon de l’adaptation est intitulé la « popularité ». On cherche tous à être populaire; ceux qui diront le contraire sont ceux qui ont échoué le plus lamentablement; la marche est si haute à atteindre qu’ils préfèreront se réfugier dans le déni, sous le masque de l’orgueil. J’ai décidé ce soir de vous faire cadeau : je vais vous donner un petit cours sur comment se faire des amis et comment être très populaire.

On ne peut pas le nier, je suis une personne très populaire. Par exemple, ce soir j’ai reçu 11 appels. Et pas seulement d’amis, non; j’ai reçu l’appel d’un avocat, d’un huissier, d’un banquier et d’Hydro-québec. Tout ce beau monde s’arrache ma présence. À l’instar des jumelles Olsen, on m’appelle des mois à l’avance pour m’inviter à des fêtes. Je ne téléphone jamais les gens, je ne propose jamais rien, et pourtant, je suis constamment sollicitée, réservée, invitée, convoquée, etc.

Certains diront que c’est dû à mon extrême beauté; ces gens n’ont pas tout à fait tord, mais on ne pourrait expliquer ma popularité que par mon apparence physique. Certains diront que c’est mon sens de l’humour et mon manque de sérieux « Avec elle, on ne fait que rigoler; on peut lui dire n’importe quoi et elle trouve le moyen de tourner ça à la blague. Qu'est-ce qu'on s'amuse! ». Ce n’est pas tout à fait faux là non plus. Mais voilà, le secret de ma popularité n’est pas seulement dû à ma proverbiale apparence physique ni à mon extrême ouverture d’esprit; c’est plutôt grâce à mon empathie, mon détachement de moi et mon absence totale d’opinion (EDA).


L’empathie
Il paraît que Kurt Cobain est mort d’un excès d’empathie. C’est du moins ce qu’il a écrit dans sa dernière lettre. Mais je vous rassure, on ne peut pas mourir d’un excès d’empathie, seulement d’un excès de drogues. L’empathie, pour ceux qui ne savent pas ce que c’est – et malheureusement vous êtes très nombreux – c’est la capacité de se mettre dans la peau d’autrui. C’est d’être en mesure de ressentir sa souffrance lorsqu’il vit un moment de détresse. C’est d’être en mesure d’appliquer à la lettre le « ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. ». Je suis comme ça, moi.

Voici un bel exemple d’empathie :

- Je sympathise avec les islamistes qui n’ont pas rigolé lorsque le monde occidental s’est foutu de la gueule de leur prophète Mahomet. Personnellement, je ne peux pas dire que je connais ce Mahomet ni tout ce qui englobe la religion islamique. Cependant, si cela les choque autant, il doit bien y avoir une raison. Ce sont des gens qui, comme moi, ont des valeurs et des sentiments qui découlent de leur éducation et de leur expérience de vie. Ce n’est pas moi qui va leur faire changer d’idée et de toute façon je n’ai pas l’intention de le faire. Afin de ne pas ressentir de l’indifférence à leur colère – qui ne me permettrait pas de comprendre leur réaction face aux caricatures – je fais une propre analogie avec ce qui me touche personnellement. En ce qui me concerne, les animaux sont pour moi ce que Mahomet est pour les islamiques. Je refuse qu’on rigole des animaux. Je ne suis pas capable de supporter qu’on les tourne à la dérision, eux qui souffrent déjà tellement par notre faute. Alors voilà, en comparant Mahomet à, disons, une chèvre, j'imagine ensuite cette chèvre caricaturée et je comprends absolument la colère des islamiques et je souffre avec eux de l’incompréhension des êtres humains.

En fait, pour pousser mon idée un peu plus loin, je me dis que c’est ridicule d’aller « écœurer » des gens qui sont si loin de nous religieusement. Il y a tant à se moquer autour de soi, pourquoi aller chercher à se foutre de la gueule de gens qui vivent très loin dans la brousse. On n’a qu’à penser aux handicapés qui nous entoure, les assistés sociaux, les débiles mentaux, etc. Il y a tellement matière à rire, tellement de sources à exploiter, pourquoi aller rire d’un dieu que le commun des mortels ne connaît pas.


Le détachement de soi
Le détachement de soi, c’est presque oublier sa propre existence. Je disais en introduction l’importance pour l’être humain de s’adapter à la société. Pour s’adapter à la société, l’être humain signe, en quelque sorte, un « contrat social », dans lequel il est prêt à laisser tomber quelques privilèges (tuer, violer, voler, etc.) en échange de la protection des autres qui eux aussi, en échange, laissent tomber ces précieux avantages. Toutefois, il y a des petits idiots qui oublient ce contrat et qui passent leur temps à chialer parce que telle décision du gouvernement vient, selon eux, perturber leur petit « moi » alors qu’en réalité il n’en est rien. Ils oublient qu'ils doivent faire des concessions pour vivre en société et que si on voulait faire plaisir à tous les "moi" individuels, on n'en finirait plus! Vous connaissez certainement quelqu’un dans votre entourage qui passe son temps à chialer contre le gouvernement, à le critiquer, à se plaindre, etc. D’après vous, est-ce que c’est cette personne négative qui est le plus souvent invité à des fêtes? Eh non!

À une échelle plus petite, une personne qui passe son temps à parler d’elle, à parler de ses émotions, de ce qui se passe dans sa vie vous semble-t-elle intéressante? Généralement non. Fermez-vous les yeux (pas tout de suite, vous ne pourrez plus lire) et pensez aux gens avec qui vous aimez vous retrouver. Je suis certaine que ce sont les gens souriants qui vous posent plein de questions. Et ces gens, avez-vous l’impression de bien les connaître? Sûrement pas, parce que vous ne leur laissez probablement pas la chance de vous parler d’eux. Ou alors, quand ils le font, ils sont très vagues ou vous n’écoutez pas. Les gens qu’on aime, ce sont ceux qui ne semblent pas exister réellement; ce sont ceux qui s’oublient, qui ne pensent pas à eux, qui se dédient à autrui tout en gardant une certaine distance, une certaine indépendance mystérieuse. Je suis de ces gens que vous ne connaîtrez jamais vraiment tout simplement parce que je vous ennuierais tellement avec mes soucis que vous auriez la même réaction que j’ai envers vous : vous fuir!

Exemple du détachement de soi (qui allie du même coup l’empathie):

Votre interlocuteur : « J’ai encore eu un débordement d’eau chez moi. Ma dernière ne veut pas m’écouter. Je ne sais plus quoi faire avec cette cellulite. Aussi, j’ai brisé un verre ce matin. Petite vie de merde! J’ai hâte de mourir! »

Vous : « C’est très intéressant. Je sais que cela ne t'intéresse pas le moindre du monde mais pour ma part mes parents sont décédés d’un accident de voiture ce week-end, je viens de perdre mon boulot et le médecin m’a annoncé que j’avais le sida, mais je constate que je peux me compter chanceuse, suite à ton récit. SVP donne-moi plus de détails sur ce verre que tu as brisé. Cela m’intéresse particulièrement. Par la suite je te quitterai sur une note très positive. »

Un autre exemple :

Votre interlocuteur : « Je suis vraiment intelligent. Je suis vraiment beau. Je suis vraiment parfait. Les autres qui pensent pas comme moi, c’est tous des cons. »

Vous : « Ta démonstration est très brillante. Comme je suis plutôt limitée intellectuellement et que je vis intensément ce trip narcissique envers ta propre personne plutôt qu’envers la mienne – un instinct pourtant élémentaire que je réussis habilement à détourner - , je ne peux qu’être en accord avec toi. Vive toi! »


L’absence d’opinion
Je l’ai déjà dit et je ne le répéterai jamais assez : il ne faut PAS avoir d’opinion si on veut des amis! Cela vient un peu rejoindre les points énumérés plus hauts. On a tous une opinion en quelque sorte et on croit tous avoir raison. Le problème, c’est qu’on vote toujours pour soi. L’être humain est orgueilleux par définition et il n’aime pas avoir tort. Il n’aime pas qu’on ne soit pas d’accord avec lui; on perçoit alors l’autre personne comme un « ennemi » au lieu d’un complice. Si nous étions évolués et dénués de sentiments primitifs on prendrait plaisir à entendre les opinions d’autrui et on échangerait avec une franche ouverture d’esprit. Mais cela est une situation utopique et je prévois qu'elle ne sera possible que dans 2 ou 3 millénaires.

Les seules personnes qui peuvent se permettre une opinion, ce sont les gens qui ont un pouvoir, c’est à dire les personnes très riches et/ou très belles et/ou très populaires et/ou qui détiennent un pouvoir politique. Si vous lisez ces lignes vous n’appartenez certainement pas à une de ces catégories car vous n’auriez pas le temps ni l’intérêt de visiter ce blog. Je vous le dis donc : n’ayez pas d’opinion. Soyez d’accord avec toutes les personnes que vous côtoyez. Je sais, ce n'est pas évident. Voici un petit truc pour arriver à ne pas se forger d'opinion: cessez d'utiliser votre cerveau.

Exemple d’absence d’opinion :

Votre interlocuteur : « J’étais sur l’autoroute et la personne en avant de moi ne roulait pas vite. C’était une vieille bonne femme, évidemment. À cause d’elle je suis arrivé en retard au cinéma. On devrait leur empêcher de conduire à ces vieilles folles. En fait, on devrait toutes les gazer, elles ne servent à rien. »

Vous : « Cela m’apparaît totalement logique. Je pense exactement comme toi. »

Autre exemple :

Votre interlocuteur : « Je suis plus capable d’entendre parler d’accommodements raisonnables. Ils avaient juste à pas venir icitte s’ils sont pas capables de s’adapter, côlisse. Non mais je m’en sacre tu de ce qu’ils pensent, si ça me tente de courir tout nu sur un tapis roulant, m’a le faire osti, c’est pas eux qui vont m’en empêcher! »

Vous : « Je suis contente que tu amènes ce point. Je pense exactement comme toi. Certains disent qu’on ne devrait pas critiquer les accommodements raisonnables, nous qui sommes les premiers à chialer contre les Canadiens anglais qui ne nous laissent pas assez de place dans le Canada. D’autres nous rappellent qu’on a massacré des millions d’autochtones pour prendre la place ici et qu’on devrait avoir honte. Finalement, on nous parle du bienfait sur l’économie de l’immigration. Mais ils disent n’importe quoi, ça ne vaut même pas la peine de s’y attarder. Mort aux étrangers!! »

Dans cette optique, il ne faut pas perdre du temps à se développer une opinion. Rappelez-vous : si vous êtes pauvre, laid et peu populaire, croyez-vous que vous exercerez une certaine influence sur votre entourage? Sûrement pas. On veut à tout prix ne pas vous ressembler ni s’associer à vous; votre opinion risque de faire des partisans de l’autre clan. « Il est si laid, si rejeté; je ne veux tellement pas lui ressembler, je suis mieux de penser l’inverse de lui. ». Vous commencez à piger, je présume.

Pour ma part il y a longtemps que j’ai cessé de me faire une opinion. Pas seulement dans le but d’être populaire, mais également parce que j’ai réalisé que je n’aurai jamais assez d’information sous la main pour être capable de bien saisir une situation X. Je suis un peu comme Descartes, quoi. Si vous tenez absolument à faire travailler votre matière grise, je vous suggère d’acquérir du savoir objectif et scientifiquement prouvé au lieu de vous arrêter sur les questions d’opinion. Par exemple, cet été j’ai lu plusieurs livres à saveur scientifique, dont un livre sur les castors (c’est vraiment fascinant), un sur l’histoire de la téléphonie et un atlas. Donc quand je me retrouve en société et qu’on me dit « Et toi, tu penses quoi de la mondialisation? » je réponds « Oh, c’est très compliqué tout ça, il y a beaucoup de pour et de contre, mais saviez-vous qu’un jeune castor peut parcourir jusqu’à 250 km avant de construire sa demeure? » le tout avec un sourire très charismatique. Puis je quitte mystérieusement le cercle de la conversation. Et peu de temps après, mon téléphone sonne sans arrêt.

Alors voilà, je vous ai tout dit. Si vous appliquez mes conseils à la lettre tout en adoptant des habitudes d’hygiène corporelle strictes, vous pourrez vous aussi, tout comme moi, vous plaindre qu’on vous téléphone trop. Et à partir de ce moment là vous pourrez un peu délaisser l’empathie, vous pourrez vous accaparer votre « moi » et développer une opinion. Le charme aura déjà fait son œuvre…!

Mh

Ces femmes qui prennent notre place

Je prends de mon précieux temps destiné à l’étude de la stratégie d’entreprise pour vous parler de ces greluches qui nous piquent nos mecs.

Voici les principales catégories de gonzesses pour qui vos maris en devenir vont vous laisser tomber tel un vieux kleenex usé (le même qu’ils ont utilisé pour s’essuyer en pensant auxdites catégories) :

- Les jeunes filles : Je ne parle pas de « jeunes » de 30 ou même 25 ans, non; je vous annonce, mesdames, que les hommes bandent tous – secrètement pour la plupart – sur les très jeunes filles. 18 ans? C’est presque trop vieux. Le meilleur âge, c’est 15-16 ans. Allez vous promener dans une école secondaire ou regardez les magasines de mode, vous allez comprendre;

- Les filles aux petites fesses mais aux gros seins : malheureusement, habituellement quand on a des gros seins on a un gros derrière ou quand on a un petit derrière on a des petits seins. Messieurs vont donc à l’encontre des lois élémentaires de la nature, juste pour vous compliquer la vie un peu. C’est pour ça que les augmentations mammaires ont la cote. Le pire pour une fille, c’est d’avoir un gros derrière avec des petits seins. Celles-là n’ont qu’à se tuer;

- Les filles moindrement exotiques : les asiatiques, dont le regard bridé est synonyme de soumission et d’absence de personnalité, les blondes de l’Ouest qui font toutes de la porno « parce qu’elles aiment le sexe », pensent nos hommes naïvement. Québécoises, vous êtes si ennuyeuses, si communes!;

- Les filles sexy : les chandails amples, les pantalons taille haute (même si c’est actuellement la mode), très peu pour messieurs. Les talons plats, oubliez ça! Portez des jupes très courtes et de préférence moulantes, des tops tout aussi ajustés, les cheveux longs qui volent au vent et des talons vertigineux, voilà comment on devrait toutes s’habiller, peu importe l’occasion. Vous serez démodées, certes, mais les hommes ne s’intéressent que très peu à la mode de toute façon;

- Les petites filles ne sont pas d’un grand attrait, à part si l’homme qui la regarde est lui-même petit. Observez autour de vous : on remarque toujours les grandes girafes, pas les petits hippopotames.

À partir de ce constat il est très facile de changer son look pour l’adapter aux désirs de l’homme et être enfin l’unique bénéficiaire de son portefeuille. Pour cela, je prescris à toutes les femmes du monde, qu’elles aient 20, 30 ou 70 ans, d’opter pour des fringues de fillettes sexy de 15 ans. Les petits seins seront compensés par des mouchoirs ou des balles de tennis. Les gros derrières seront judicieusement camouflés grâce aux fameuses gaines sinon demandez à une amie de vous « taper » le tout, selon la technique de la momification. Portez les talons très hauts pour vous faire gagner quelques pouces, si vous êtes petite. Finalement ajoutez une touche d’exotisme à votre apparence en vous teignant en blonde et en étirant vos yeux à l’aide d’épingles à linge.

Cela devrait donner à peu près ceci :

clown 1
clown 2

clown 3

clown 4

Vous êtes maintenant prête pour aller briser des cœurs. Faites les souffrir, mesdames!!!

Mh

mercredi, septembre 26, 2007

Les photos de la France

Bonjour à tous!

Vous le savez déjà, je reviens d'un séjour en France. Mon frère s'est occupé de prendre les photos car pour ma part je filmais.

Voici le lien pour voir les photos. Mon frère a un talent inouï pour la prise de photos et ça représente très bien ce que j'ai pu voir. Je vous avertis, c'est très sensationnel et si vous n'avez pas les moyens d'aller visiter la France en personne je vous déconseille de cliquer sur le lien suivant:

PHOTOS

Ahhhhh putain que je m'ennuie!

Mh

mardi, septembre 25, 2007

On n'arrose point son gazon mais on flush dans le vide....

En automne 2002, le Québec se dotait d’une politique de l’eau afin :

· d’assurer la protection de cette ressource unique,
· de gérer l'eau dans une perspective de développement durable,
· de s’assurer, ce faisant, de mieux protéger la santé publique et celle des écosystèmes.

Depuis lors de nombreux organismes se tuent à nous faire comprendre qu’il ne faut pas gaspiller l’eau - tout comme Hydro-québec se tue à nous dire qu’il ne faut pas gaspiller l’énergie; en effet, il faut se priver pour en avoir plus à vendre aux Américains – je ne sais pas pour vous mais moi ça me fait penser à certaines îles antillaises bourrées de ressources naturelles mais dont les principaux intéressés – les Antillais - n’en profitent pas un instant parce que leurs gouvernements préfèrent vendre ces ressources aux riches et laisser le reste aux natifs - mais voilà je divague de mon point de départ et ma tension vient de monter d’un cran –. Je disais donc qu’on se tue à nous faire comprendre qu’il ne faut pas gaspiller l’eau, que c’est une ressource non-renouvelable (!?!) et que bon, on va tous finir par crever de soif comme les petits africains et qu’on doit se compter bien chanceux d’avoir de quoi se laver le zizi et les dents. Enfin bref à force de se faire répéter le même discours on finit par y croire vraiment et depuis un certain temps quand je prends ma douche je mouille ma peau avec ma salive, je me savonne puis je rince avec un mélange de 200 ml d’eau et de pipi en vue d’économiser – le pipi est un puissant antibactérien, au cas où vous ne le sauriez pas - nos grands-mères le savait, elles.

Alors voilà dans ce contexte vous comprendrez que j’ai les nerfs à vif quand je vois quelqu’un gaspiller l’eau. Et aujourd’hui ce fut la goutte (d’eau) qui fit déborder le vase.

J’étais calmement affairée à lire le journal sur la toilette de la salle de bain du bureau quand j’entendis quelqu’un rentrer. Comme je passe la majorité de mon temps à la salle de bain afin d’éviter au maximum le travail j’ai développé une sorte de 6e sens, c’est à dire que je sais à l’avance qui vient pour un pipi rapide et qui vient pour une bonne crotte qui fait mal. Alors voilà, j’ai tout de suite flairé le gros étron qui tue. Donc la personne s’assoit et pendant que je continue à lire j’auditionne un minuscule pipi typique de celui qui confirme qu’il ne venait pas dans l’intention de vider sa vessie mais bien dans un autre objectif. Cette personne comprenant qu’elle n’est pas seule (je faisais exprès pour tourner bruyamment mes pages de journal) eut tôt fait de se mettre à tousser – en vain – en vue de camoufler le bruit le plus tabou de l’univers. Et là je me suis dit « Elle va me faire le subtil coup du demi-flushage » et comme de fait, la dame entreprit de flusher la toilette mais seulement à moitié, du genre « Je fais assez de bruit pour camoufler le son de mon anus qui se dilate et de la merde qui s’écoule de mon cul tout en gaspillant l’eau seulement à moitié, démontrant ainsi ma double conscience sociale.». Ca m’a mis en furie d’autant plus qu’elle a répété ce petit manège hypocrite à plusieurs reprises, me prenant visiblement pour une valise « Oh la toilette est sûrement bloquée et refuse de flusher quelques inoffensifs bouts de papier ». Vous conviendrez aisément que c’est une insulte profonde à l’intelligence. Je fis exprès de la décourager de bien se vider en m’obstinant sur mon trône à lire mon journal même si j’avais fini depuis longtemps de faire ce que j’avais à faire. J’aurais entendu son soupir de frustration dû à ma présence obstinée si le bruit de son cul et de la chasse d’eau ne m’en avait empêché.

Dans le passé je trouvais très drôle ce procédé. Une personne qui chie bruyamment a la force de s’assumer et en tant que parton c’est à cette personne que je confierais les dossiers les plus cruciaux. Mais contrairement à cet acte de bravoure édifiant cette collègue menteuse préférait me berner tout en gaspillant l’eau. Je parie que c’est ma collègue qui doit toujours partir plus tôt du bureau parce que son enfant est « malade » ou qu’elle ne peut pas prendre des notes à la réunion parce qu’elle a une « tendinite » au poignet.

Mais elle n’est malheureusement pas la seule à agir de la sorte. Des centaines de milliers de canadiens en font de même.

Enfin bref tout ça pour dire que j’ai écris au gouvernement. J’ai envoyé une note qui fait état de centaines de millions de gallons d’eau gaspillés annuellement parce que les gens ne sont pas capables d’assumer leurs diarrhées. Et je propose des solutions pour contrer cet infâme gaspillage : une campagne de désensibilisation choc sur les bruits de défécations sous la thématique « Oui, chier c’est normal » proclamé par une mascotte judicieusement choisie ou alors l’installation massive dans nos salles de toilettes publiques d’un appareil bruyant à batteries qu’on n’a qu’à activer pour cacher le bruit de ses intestins qui se vide. Honnêtement, bien que mon idée paraisse très…particulière, je la considère non moins parfaitement géniale. Je vais même jusqu’à aller proposer le tout à un quelconque groupe hippique du style « Greenpeace », quitte à monter une pétition.

Alors voilà. Depuis longtemps vous me reprochez de ne pas avoir passé outre le stade anal, voilà que ma largesse d’esprit fera en sorte de changer la face du monde. In your ass!

Mh

lundi, septembre 24, 2007

Le français selon les Québécois

Je ne vous apprends rien si je vous dis que le québécois moyen a le don de massacrer la langue française. Quand on revient d’un voyage en France on constate à quel point nous avons le vocabulaire limité, avouons-le ouvertement. En plus des nombreux slangs utilisés à excès on constate d’autres tendances toutes particulières des citoyens de notre province.

Voici quelques exemples qui font partie de notre langage quotidien mais que vous n’avez peut-être jamais remis en question :

Cette tendance à mettre au singulier ce qui nécessite d’être au pluriel

Exemple tiré de ma coiffeuse : « T’as un cheveux sec. », ce à quoi je réponds toujours avec une pointe de sarcasme dans la voix : « Ah, juste un? Enlève-le et le problème sera réglé. ». À chaque fois elle m’explique le plus sérieusement du monde, comme si je n’avais pas compris : « Mais non!!! Je parlais juste d’un cheveux, je parlais de ton cheveux au sens large!!! » OK….Éloquent, n’est-ce pas.

Ensuite, dans la même veine, il y a « Je me cherche un soulier. » Un seul? Bonne chance. Permettez-moi de vous faire part ici d’une situation très cocasse. Il y a quelques années, alors que l’hiver était bien installé, je me plaignais à ma mère d’avoir les pieds gelés et mouillés. Elle me dit alors, très naïvement et avec la meilleure des intentions du monde : « Oh, pauvre Marie! Ca te prendrait une bonne botte bien chaude!». Ce conseil maternel n’est alors point tombé dans l’oreille d’un sourd et le soir même j’entrepris d’acquérir cette « bonne botte bien chaude » (dont je fus réellement satisfaite, par ailleurs) et put consoler ma mère le lendemain matin. Mais curieusement, j’avais encore les pieds gelés et mouillés quand je revenais de l’extérieur…J’imagine qu’on s’est mal comprises, ma mère et moi.

Puis ça continue : « Une patate » pour signifier des frites, etc.

Il y a aussi certains mots pour lesquels ont prend le libre choix d’oblitérer une lettre, tel que « patalon » au lieu de « pantalon ». Pourquoi??? Pour économiser du temps!?!

Il y a aussi certains mots qu’on met délibérément au féminin alors que le masculin s’impose. Combien de fois ai-je entendu avec un frisson dans le dos : « Wow! Sont ben belles, tes nouvelles jeans!!!! » (notez ici qu’en plus on fait l’usage du pluriel alors qu’il est prescrit d’utiliser le singulier...absurde, n’est-il pas.). À l’opposé, certains mots féminins sont mis au masculin. Je n’ai pas d’exemple qui me vient à l’esprit actuellement mais croyez-moi sur parole.

Dans le même ordre d’idée cet après-midi j’ai été violemment coupée sur la route par une criss de vieille folle. Vous savez, le genre 55 ans qui croit être encore jeune et séduisante, qui a beaucoup d’argent et qui roule en décapotable à une vitesse illicite. Le genre qui écoute de la musique de gens qui pourraient être ses arrière-petits-enfants. Vous savez, le genre qui se met du parfum à outrance pour cacher les fortes odeurs de sécrétions vaginales périmées. Vous savez, le genre qui porte une montre très chère alors qu’à cet âge on veut justement oublier le temps. Vous savez, le genre qui a abusé de produits décapant pour le visage et des salons de bronzage parce qu’à son époque on ne savait pas que c’était mauvais pour la peau. Vous savez, le genre première génération de femmes qui a été financièrement indépendante, qui n’a jamais fait d’enfant et dont le conjoint la trompe avec des filles 5 fois plus jeunes. J’imagine que vous avez le portrait très défini à l’esprit. Ben c’est ça, cette folle a failli me coûter la vie (c’est à dire que mon père m’aurait tué s’il avait fallu que je tombe dans le ravin avec sa voiture). Enfin bref, une criss de folle je vous dis, et si je n’avais pas été occupée à me mettre du mascara j’aurais bien noté sa plaque pour lui envoyer les flics au cul!*

Mh

_____________________________________________________
* En fait je voulais faire pire. Je voulais l’installer sur une table d’opération en lui faisant croire que je suis chirurgienne et que j’allais lui redonner ses 20 ans. Puis, après l’avoir attachée à la table et sans l’anesthésier je lui aurai arraché les paupières très lentement. Ensuite, les ongles. J’aurais par ailleurs ouvert ses grosses boules molles avec un outil chirurgical souillé. Après avoir vidé le contenu de ces sacs pendouillants je les lui aurai fait manger en la forçant de faire semblant d’aimer ça. J’aurais procédé de la même façon avec l’intérieur de ses organes génitaux. Puis, j’aurais scié ses jambes et je lui taperais sur la figure avec ces jambes, comme si sa tête était une balle de baseball. Pour finir j’ouvrirais ses tripes, j’y fourrerais un parfum cheap, sa montre et un CD de Fergie pour ensuite refermer le ventre. Puis, pour couronner le tout avec classe, je lui enfoncerais les clés de sa Ferrari au plus profond de son rectum.

samedi, septembre 22, 2007

Dégourdissez-vous les neurones!

Voici un petit problème mathématique que je vous invite à résoudre pour votre propre plaisir :


Problème :

Considérez* un salarié syndiqué de la fonction publique. En tenant compte de la répartition du travail qui suit, calculez le nombre annuel d’heures réellement travaillées par employé, sachant qu’il travaille normalement 35 h. / sem, à raison de 40 semaines par année :

- 2 heures quotidiennes sont consacrées au repas du midi;
- 2 heures quotidiennes sont consacrées à raconter ses problèmes personnels aux collègues;
- 2 heures quotidiennes sont consacrées à écouter les problèmes personnels des collègues;
- 30 minutes quotidiennes sont consacrées à visualiser du contenu pornographique sur le poste de travail.



Solution :

Si vous avez calculé qu’il travaille réellement 30 minutes * 5 * 40 = 6000 minutes, soit 100 heures, soit l’équivalent d’un peu plus de 14 jours par année, vous êtes soit un cancre, soit complètement naïf.

La réponse est : ZÉRO

En effet, le problème posait une colle : « ..un employé syndiqué ». Ainsi, ce solde d’heures est plutôt consacré aux revendications syndicales, pour dénoncer les conditions de travail exécrables dans lesquelles le salarié évolue.


Je vous reviens sous peu avec d’autres problèmes de logique!


Mh

____________________

* "Considérez" dans le sens de "observez", pas dans le sens de "estimez".

Pays de merde!

Tel que promis, me voici à nouveau. Eh oh, vous n’étiez pas obligés de venir ici! Enfin bref vous voilà, alors lisez-moi jusqu’à la fin.

Je reviens d’un pays extraordinaire, la France. Ce pays est riche. Riche d’histoire, riche de culture, riche de savoir, riche de tout. Je me savais médiocre mais pas à ce point.

Québécois, vous êtes moches. Québécois, votre vocabulaire est limité. Québécois, vous êtes incultes. Québécois, vos ancêtres sont des cons. Voilà, c’est dit.

Et Québécois, cessez de m’importuner avec vos manteaux laids qui me rappellent qu’on vit dans un pays de merde. Kanuk, je t’emmerde. Je t’emmerde de m’envoyer annuellement tes putains de catalogues à la con pour me rappeler que l’hiver s’amène à grands pas. Je t’emmerde également pour tes paradoxes éhontés tels que « Julie est mannequin » alors qu’elle est moche comme tout et « qu’elle adore la nature » alors que dans la phrase suivante vous vantez ses qualités de chasseuse et de bûcheron. Votre Julie mérite la lipidation et ses enfants aussi et encore là, je suis trop clémente.

Québec, j’emmerde tes routes, tes syndicats, tes hôpitaux, ton transport en commun, tes comédiens, tes musées, tes pommes. Québec, j’emmerde ta fonction publique, pour laquelle je travaille pourtant. Quelle poisse d’être née ici.

Enfin voilà; ce sentiment intense d’infériorité devrait me passer sous peu. C’est très difficile de faire face à plus grand que soi, je ne le vous souhaite pas. Les Français ont de quoi vous foutre envie de vous suicider. N’y allez pas, si vous voulez mon conseil.

Allez plutôt visiter les États-Unis!


Mh

jeudi, septembre 20, 2007

Toujours vivante, je suis celle qui va vers l'avant

Bonjour mes singes,

J’existe toujours, seulement j’ai eu un été fort occupé et n’ai point eu le temps de vous divertir. Mais qu’à cela ne tienne, je compte bien revenir d’ici quelques jours. Ma constante évolution m’amène à vouloir vous faire part de certains trucs.

Revenez donc d’ici peu!

Mh

lundi, juillet 23, 2007

Le vrai visage caché du bénévolat

Chers petits dindons,

Avez-vous remarqué comme notre société se porte bien? La preuve en est ces organismes à but non lucratif qui poussent comme de la mauvaise herbe. Également tous ces gens qui ramassent des fonds pour ci, pour ça. C’est à la mode de poser des gestes altruistes, c’est une forme d’auto-réalisation pense-t-on, mais au fond, on veut passer le message suivant : « Voilà. J’ai atteint le bout de mes capacités. Tout va merveilleusement bien dans ma vie. J’ai des diplômes, un travail enrichissant, un réseau social très vaste, une maison, la santé, le succès. Je suis si bien accompli en tant que personne que je peux maintenant accorder du temps pour une bonne cause, pour ces gens qui ne sont rien comparés à moi. Je suis de ceux qui sont ont su mener leur vie contrairement aux autres et je dois en toute condescendance aider ces êtres inférieurs. »

Dans ce lot d’hypocrites en quête d’admiration il y a ces gens qui passent des pétitions, qui courrent, qui sautent en bungee du haut d'un édifice du centre-ville, qui se rasent les cheveux ou qui font des grèves de la faim, toujours pour le bien-être humanitaire et jamais dans un but personnel intéressé, essaie-t-on de nous faire croire naïvement.

Donc, les gens de notre société se portent tellement bien, leurs besoins de base et secondaires sont si bien comblés qu’ils se bousculent tous comme des acharnés en haut de la pyramide des besoins de Maslow.

En réalité, il n’en est rien; si ces bonnes âmes cherchaient réellement à aider, ils se rallieraient aux causes qui existent déjà; ce serait beaucoup plus productif, efficace et bénéfique. Par exemple, il existe combien de gens, d'entreprises et d'organismes qui ramassent des fonds pour la maladie mortelle à la mode ces temps-ci, soit le cancer du sein, le sida étant soooooo yesterday. Le désavantage de se mêler à un organisme qui existe déjà c’est de passer sa majestueuse personne sous silence, d’agir dans l’ombre et de contribuer au prestige qu’à celui qui a fondé l’organisme; ainsi, à quoi ça sert de faire quelque chose de bien s’il n’y a personne pour en témoigner? C’est une perte de temps notoire.

Si la population avait cette prise de conscience sur les réelles intentions de ces hypocrites, ils leur lanceraient tomates et insultes au lieu de les encourager. Ils leur cracheraient dessus et leur criraient de s’impliquer pour les groupes ou personnes qui soutiennent déjà les mêmes causes. Ils les humilieraient en leur jetant à la face leur pathétique besoin d’attention et d’admiration, qui cache au fond un profond désespoir de celui qui n'a jamais atteint un réel succès et qui ne peut supporter sa propre solitude.

Malheureusement, les gens ne réalisent pas tout cela car ils n’ont pas mon extrême lucidité; bénie suis-je de la déesse de la Raison. Ainsi, pour bien s’auto-accomplir de nos jours non seulement faut-il se dédier bénévolement à une cause mais encore faut-il être à l’origine (et cela seul) de la levée de fond ou de la manifestation.

Comme je suis une personne foncièrement jalouse du succès d’autrui et comme j’aime moi aussi suivre le courant de ce qui est « in », de ce qui est socialement encouragé, j’ai décidé moi aussi de partir ma propre bonne cause. Non, il est clair que je ne vais pas créer de fondation ni mettre sur pied une entreprise collective; ça demande beaucoup trop de temps. Je ne vais pas non plus aller courir pour ramasser des fonds pour soutenir telle cause ou telle maladie, c’est beaucoup trop forçant. Je ne vais pas me raser les cheveux, bon dieu vous imaginez comme je serais moche la tête rasée (d'ailleurs ceux qui se rasent les cheveux le font parce qu’ils savent (croient?) que cela n’enlaidira pas leur apparence; ils sont soit déjà très laids à la base ou alors la coupe « rasée » les améliorera ou n’apportera pas de changement négatif. Pensez-vous que Fabio se raserait la tête pour soutenir le tier monde? Noooot!!!). Et contrairement aux autres, je ne vais pas pousser l’hypocrisie au point de chercher de l’appui pour une cause qui ne me tient pas directement à cœur, comme le prétendent ces fausses âmes charitables.

Ainsi, il me fallait trouver une source d’implication bénévole qui viendra à la fois me mettre sur un pied d’estal, ne pas exiger beaucoup de temps et combler une revendication très personnelle.

Cela m’amène ainsi tout naturellement à vous parler des biscuits Oréo enrobés de chocolat.

Restez avec moi, vous allez comprendre où je veux en venir.

Il y a quelques années Mr. Christie avait mis sur le marché des biscuits Oréo enrobés de chocolat et je peux vous garantir que ce sont de loin – de très loin même – les meilleurs biscuits que j’ai mangé de toute ma vie. Après plusieurs centaines de boites consommées, je découvris avec la plus profonde horreur que mon épicier n’en tenait plus en boutique. Qu’à cela ne tienne, j’allai chez les concurrents. Mais assez rapidement j’en viens à ne plus trouver cette denrée rare. La raison? J’eue ma réponse après avoir écrit à au producteur : c’était un produit test…qui n’a pas passé le test, aussi étrangement que cela puisse paraitre.

J’étais alors complètement… anéantie. Oui, c’est le bon mot. Anéantie. Pas déçue, pas contrariée, pas affligée, non. ANÉANTIE.

Par la suite j’ai poursuivi mon existence…mais en réalité, je ne vivais plus, je ne faisais que survivre. J’ai fini par « oublier » en quelque sorte ces biscuits, à les cacher dans le plus profond de mon subconscient, jusqu’à ce que récemment, suite à un rêve, ils émergent à nouveau. Dans ce rêve, après un tragique accident où j’étais broyée par l’aileron d’un sous-marin, j’avançai, agonisante, dans le tunnel de la mort pour aboutir dans une aire joyeuse et ensoleillée remplie à perte de vue de biscuits Oréo enrobés de chocolats. Je me suis réveillée avec le sourire et une larme de bonheur à l’œil, avant de faire face à nouveau à la terrible réalité. Ce n'était que le plus beau des rêves...

C’est suite à ce magnifique rêve que j’ai décidé qu’il était temps qu’à mon tour je m’implique et fasse quelque chose pour changer la face du monde. Je me suis sentie interpellée.

J’ai donc composé un texte à l’attention de Kraft Food inc. Je leur ai demandé de remettre les fameux biscuits sur le marché. J'ai même offert d'acheter plusieurs caisses mais ce n'était pas assez, m'a-t-on fait savoir. Même en consacrant 75% de mon salaire annuel durant toute ma vie ne ferait pas revivre les Oréos enrobés de chocolat, m'a-t-on bêtement fait savoir.

Devant une telle mauvaise foi je n'ai eu d'autre choix que de créer une pétition. Dans cette pétition, je demande expressément la réintroduction des biscuits Oréo enrobés de chocolats. Je leur fait savoir qu’ils se sont trompés, qu’en réalité nous sommes très nombreux à y tenir et que nous sommes prêts à utiliser la force s’il le faut.

Ma pétition sera disponible en ligne par ce que je n’ai pas la moindre intention du monde de me promener dans la rue pour la faire signer, même si je sais pertinemment que les gens signent n’importe quoi de nos jours et que je pourrais recueillir dans le temps de le dire le nombre de signatures requis.

En fait je pensais même pousser l’audace jusqu’à copier-coller les signatures d’une autre pétition; pour ce faire, j’ai mis la main sur la pétition internationale visant à banir l’utilisation des armes à l’uranium. C'est super car il y a au moins 3 millions de signatures. Et contrairement à ces pauvres tarés il est clair que je vais atteindre mon objectif et ce, à moindre effort.

Maintenant je vous le demande : qu’est-ce qui est plus prestigieux de nos jours dans la section « réalisations » d’un CV?

« J’ai créé ma propre campagne de levée de fond pour venir en aide aux victimes du cancer du sein. J’ai ramassé 162.84$ lors d’un marathon de 3 976 km dans les territoires du Nunavut. »

ou

« J’ai permis, grâce à mes judicieux conseils auprès de la haute direction de Kraft Foods Inc, la réintroduction sur le marché des biscuits Oréo enrobés de chocolat. »


Éloquent, n'est-ce pas?

À bientot!

Mh

vendredi, juillet 20, 2007

Découverte scientifique sociologique

Chers sacs à ordures,

J’ai pu faire une très intéressante constatation aujourd’hui à la lecture d’un article qui fait état d’une découverte récente au sujet des dinosaures. En effet, contrairement à tout ce qu’on croyait jusqu’à présent, les dinosaures cohabitaient avec les espèces ancêtres dont ils étaient issus. C’est comme si quelques dinosaures avaient évolué et d’autres non, faisant en sorte qu’il y avait à la fois de « super dinosaures modernes » et en même temps les dinosaures de première souche. Comme si aujourd’hui nous vivions avec des australopithèques, nos ancêtres primates.

Ce qui me porte à croire que cette découverte peut aisément expliquer des phénomènes qu’on retrouve aujourd’hui dans nos milieux de travail et dans la rue.

Avez-vous remarqué qu’il y a des gens qui ressemblent étrangement à des primates? D’autres qui adoptent des comportements très primitifs? Réfléchissez à la question et je suis certaine que vous pourrez faire des liens évidents avec vos collègues de travail.

Pensez aussi à certain de vos petits camarades de classe à l’école primaire. On se souvient tous du petit garçon ou de la petite fille qui réussissait difficilement à s’intégrer et à comprendre la matière enseignée. On a tous été témoin du comportement agressif d’un de ces petits : cris, grognements, mords, etc. Il n’y a pas que l’éducation reçue qui puisse justifier de tels agissements, mais également le fait qu’il s’agit certainement là d’espèces humaines plus anciennes qui ont cessé d’évoluer, pour une raison que je m’explique mal – et qui sidère les scientifiques avec les dinosaures.

Également je commence même à croire que nous ne descendons pas tous du singe. En effet j’ai croisé une dame qui ressemblait étrangement à une marmotte. Une autre qui ressemblait à un hippopotame (d’ailleurs je me demande comment elle fait pour survivre dans notre climat…sûrement avec l’évolution ses super gènes se sont adaptés au froid canadien). On connait tous un mi-humain/mi-castor ou mi-humain/mi-lapin. Pour ma part je me suis bien observée et je pense que je descends du héron. Il a un très long bec (mon nez), une petite tête chauve (mon grand front), un gros ventre rond et mou et des jambes très maigres très peu seyantes, disproportionnées par rapport au reste du corps, exactement comme moi. Et sans être le plus cave des animaux, le héron n'est pas particulièrement intelligent.

Finalement tout ceci peut expliquer aisément les conflits qui caractérisent la scène politique internationale. Je vois mal comment un peuple composé de mi-singes, de mi-marmottes, de mi-oiseaux, de mi-poissons et d’humains nomaux puissent paisiblement cohabiter ensembles.

A bientôt pour d’autre découvertes scientifiques toutes aussi bien documentées,

Mh

mercredi, juillet 18, 2007

Rater sa vie

Chers acéphales*,

Je vais vous relater une histoire vraiment triste. Sortez vos mouchoirs : je vais vous narrer l’échec le plus cuisant de toute mon existence (de mon existence jusqu’à présent, s'entend; parce que je ne doute point qu’il y aura d’autres échecs dans un avenir plus ou moins rapproché, au rythme où vont les choses en ce qui me concerne).

Quand j’ai commencé mon B.A.A. il y a quelques années, j’avais à priori opté pour le cours de marketing. Je me disais que c’était une façon agréable d’entreprendre ce fastidieux périple dans la mer du savoir inutile en quête DU diplôme qui allait me sortir de mon misérable train de vie. Le travail de session devait porter sur une entreprise fictive à but lucratif offrant des services qui n’existaient jusqu’alors pas au Québec. J’insiste sur le « jusqu’alors », vous comprendrez pourquoi plus loin.

Comme j’aime beaucoup les animaux, je décidai de consacrer mon entreprise fictive au bien-être de ces derniers. En effet, je me disais que je ne devais pas être la seule qui soit prête à dépenser pour les animaux, bien que les Québécois soient réputés mondialement pour leur indifférence envers le sort des bêtes.

Partant de données socio-démographiques, je fis le constat que les gens avaient de moins en moins d’enfants et que les animaux jouaient souvent un rôle compensatoire. Sachant que les gens qui ont les moyens de payer pour le bien-être de leurs animaux sont souvent de classes dites « supérieures », je me suis alors intéressée à leur comportement de consommation. Je réalisai que ces gens voyageaient plus que ceux des classes dites "inférieures". Ce sont également ces gens qui ont le moins d’enfants, donc ils doivent avoir des animaux pour compenser. Je me suis dit que ça devait être très embêtant pour ces gens de voyager tout en ayant des animaux à la charge. Ainsi, que font ces gens quand ils partent en voyage? Quand ils ne demandent pas à leur entourage de garder leurs animaux, c’est auprès des cliniques vétérinaires qu’ils s’adressent. Or, c’est prouvé : les animaux vivent un stress énorme quand ils sont gardés 24h/24 dans les cages de la clinique. En outre, les aires des cliniques vétérinaires sont peu ergonomiques et sont surtout destinées aux séjours de courtes durées, pour les animaux qui ont subi des opérations, par exemple. Le service de garde pour animaux en santé ne fait visiblement pas parti de leur priorité.

Avec quelques statistiques à l’appui, mon idée prit forme : j’allais créer un service de garde de « luxe » pour animaux.

J’étais tellement convaincue de mon projet que j’exigeai d’effectuer le travail solitairement, alors qu’habituellement il faut être en équipe. Catégorique, je refusai obstinément de travailler sur un autre projet que le mien, qui était, à mon avis, voué à un échec financier certain.

Après une courte analyse de l’environnement externe de ma fictive entreprise, je me mis à la rédaction, non sans grande motivation, du plan d’affaire. Il faisait notamment état d’espaces aménagés en fonction des besoins des animaux. Le choix de l’aménagement de mon hôtel pour animaux était judicieux. Le personnel, soigneusement désigné. Les services, très élaborés. Il y avait même l’offre de garde à domicile. Ma stratégie marketing et commerciale était fort astucieuse. Le tout était arrosé d’un dossier financier fort détaillé. Bref, l’opportunité d’affaire m’apparaissait évidente. VRAIMENT ÉVIDENTE.

La mission de mon entreprise s’énonçait à peu près comme suit : « Offrir un service de garde de qualité supérieure pour animaux, leur assurant un confort, une sécurité maximale et la joie de vivre durant le congé des maîtres, ces derniers pouvant quitter le pays avec assurance et tranquillité d’esprit. »

Une fois le travail complété, je l’acheminai à mon enseignante.

Très enthousiaste et sure de moi, j’étais prête à rencontrer les représentants d’institutions financières pour y octroyer un prêt et mettre en branle cette machination. Mais avant toute chose, je décidai de faire part de mon projet à mon entourage.

La réaction fut catastrophique.

Les gens m’écoutaient poliment, avec ce sourire méprisant de celui qui sait tout. Voici quelques commentaires qui résument bien ce que j'ai pu vivre jadis: « Mais voyons Marie, penses-tu vraiment que des gens paieraient pour faire garder leurs animaux dans un hôtel de luxe? », me disaient-ils de leur air complaisant. « Tu ne crois pas que tu exagères un peu avec ton obsession pour les animaux? » me jugeaient-ils dans leur absence d’empathie la plus totale. « Ca ne marchera jamais, il n’y a que toi pour croire en un truc pareil », osaient-ils avancer dans leur ignorance exemplaire. « Tu es dont mignonne avec tes chats et tes chiens! » se moquaient-ils gentiment. "C'est juste un cours de Marketing de base au BAA, prends pas ça au sérieux, maudite épaisse"; me crachaient-ils agressivement.

L’enseignante, bien qu’elle m’alloua une note plus que satisfaisante, ponctua mon travail de commentaires condescendants. J’acceptai ma note avec l’humiliant sentiment de l’échec. De toute évidence on me prenait vraisemblablement pour une conne.

Je refermerai mon cœur sur ce projet, me convainquant que devant une réaction si généralement négative il n’y avait aucun espoir qu’un jour je puisse accueillir dans mon centre de villégiature des petites créatures vacancières adorables. J’avais commis une affreuse erreur de jugement.

Puis, avec les années, je constatai que mon idée allait dans le sens des statistiques et des tendances de consommation qui s'imposaient. Souvent faisait-on état de services de garde luxueux très en demande disponibles pour les animaux aux Etats-Unis. Puis au Canada vit-on pousser les cafés où les animaux étaient maintenant admis. Des piscines leur furent réservées. De soins dignes de ceux de Lise Watier machin leur étaient-ils prodigués. Visiblement nos petits compagnons prenaient de plus en plus de place dans nos cœurs et dans nos budgets.

Intérieurement, en pleine dissonance cognitive sentai-je alors que j’avais peut-être passé à côté de la « track » en abandonnant mon projet de début de bac. Je me disai que je n’aurais pas dû me laisser décourager aussi facilement. Après tout, je n’avais pas fait une étude de marché à grande échelle; je ne me suis basée que sur entourage, qui n'était de toute façon pas ma clientèle cible. Depuis lors, j’ai acquis une énormité de connaissances en matière de contexte économique et de gestion qui donnent encore raison à ma première idée. Mais à quoi bon se vautrer dans les remords? Je piétinai sur mon projet en espérant qu’il soit à jamais enfoui dans mon cœur et de ma (sub) conscience.

Puis cette semaine dans le journal 24 heures, qui est distribué gratuitement aux usagers du transport en commun, un tout petit article anodin a finalement eu raison de ma raison. Le titre de l’article : « Muzo, un hôtel qui a du flair. ». Je ne vous donne que le début de l’article : « Plusieurs suites de luxes, un gymnase, un institut de toilettage, l’hôtel & club Muzo acceuille depuis le 1er juillet chiens et chats pour un séjour quatre étoiles. Un concept bien senti puisque les pensionnaires canins et félins affluent déjà ». Plus loin : « La peinture est à peine sèche que d’ores et déjà les clients font la file pour réserver leur place ».

C’en était trop.

La rage aux tripes, je téléphonai à l’hôtel, « MON » hôtel en quelque sorte.

Voici un résumé de la discussion :

Réceptionniste « Hôtel Muzo bonjour, comment puis-je vous aider? »

Moi « … »

Réceptionniste : « Oui, bonjour? »

Moi « Pardon, bonjour…Je voulais savoir : vous venez à peine d’ouvrir. Est-ce que les affaires vont bien jusqu’à présent? »

Réceptionniste, chaleureuse : « Oui, nous avons bien choisi notre moment pour ouvrir notre hôtel compte tenu de la période estivale! Il y a même des clients sur les listes d’attente. C’est tout vous dire! Nous sommes « bookés » jusqu’à la fin septembre, et ça devrait reprendre de plus bel durant l’hiver, avec les vacances dans le sud… »

Moi : « … »

Réceptionniste, un peu mal à l’aise : « Bon, alors…que puis-je faire pour vous? »

Moi, nerveuse : « Donc, les affaires vont vraiment bien! Je suis contente de constater qu’il y a autant de gens qui ont à cœur de confort de leurs animaux. »

Réceptionniste, voix souriante : « Oui. Il y a vraiment une grande demande pour les soins apportés aux animaux. Les gens veulent pouvoir quitter l’esprit tranquille. Il n’y a pas beaucoup d’institutions qui offrent des services tels que ceux qu'offrent notre hôtel et… »

Moi, sans lui laisser le temps de finir sa phrase, dans un élan impulsif : « ARRRGGggg… !!!!!!!!!!!!!!!!!».

Puis j’ai immédiatement raccroché.

Pour conclure, j’aimerais transmettre ce message à nos jeunes, même si je ne joue pas figure d’héro; voyez en moi l’apologie de la plus pathétique des loosers de cet univers :

« Quand vous croyez en quelque chose, ne lâchez point prise. Ne laissez personne détruire vos rêves. Ne faites pas comme moi. »

Aujourd’hui, je feuillette la revue « Maison de prestige » avec la rage aux intestins. Je bouillonne en tournant les pages de magazines de mode. Je me flagelle en me promenant dans les allées du Future Shop. Je paye mon loyer en me saignant les veines. Et je pleure à en mourir en analysant mon compte bancaire.

Dans un tout autre ordre d’idée, j’ai aujourd’hui fait l’acquisition d’une superbe mitraillette de type 4. J’ai bien hâte de l’essayer!!!

Mh


* Attention: ici je fais bel et bien référence à l’animal dépourvu de tête et non au du peuple que la mythologie grecque a ainsi nommé parce qu'il vivait dans un état sauvage, au nord des pays hyperboréens (vers la Russie et la grande Tartarie) - le nom "d'acéphale" lui aurait été donné pour désigner "peuple vivant sans chefs ni subordination".

mercredi, juillet 11, 2007

Pourquoi je suis associale

Chers vide-ordures,

Je voudrais tout d’abord remercier les quatre lecteurs qui on donné suite à mon appel à l’aide pour les CUP de la mayonnaise Hellmanns (voir entrée précédente). Vous avez le cœur à la bonne place; sachez que vous recevrez sous peu par la poste un ensemble de photos de moi nue prises dans les bois dans le cadre d’un shooting qui avait pour thématique « Le petit chaperon rouge ».

Quant aux autres, ces fainéants, ces abrutis, ces paresseux, sachez que je suis peu impressionnée par votre dévotion. Inutile de vous reprendre, il est trop tard.

Dans un tout autre ordre d’idée je vais vous expliquer pourquoi je suis une personne qui considère la solitude comme un luxe, un plaisir dont elle se délecte. En effet, plusieurs personnes ne comprennent pas pourquoi mon rêve ultime serait de me trouver sur une île déserte, croyant à tort que je m’y ennuierais. On me croit profondément sociale alors qu’au fond je ne le suis pas. La personnalité d’un individu se forge d’après les expériences personnelles qui peuple son existence; pour ma part, je ne sais pas ce qui se passe, mais je dois avoir une tête sympathique qui portent les gens – de parfait(e)s inconnu(e)s - à s’adresser à moi. Cela m’irrite au plus haut point. J’ai le don de tomber sur des gens complètement anormaux. Ce qui fait que me mêler au peuple, très peu pour moi, merci.

Je vous passe les détails, mais à chaque fois que je sors de chez moi pour aller travailler, pour faire l’épicerie, pour un rendez-vous ou tout simplement pour me promener au parc il y a toujours une inconnue ou un inconnu pour m’exposer en toute aisance sa profonde débilité et son manque notoire d’éducation. Quelques exemples éloquents : une dame qui me montre son dentier pourri dans une salle de bain publique; un homme qui me montre son (affreux) pénis dans le métro; un homme qui me suit silencieusement jusqu’à ma porte pour rentrer chez moi; une ado complètement hystérique qui me prend pour sa mère décédée; un immigrant qui veut que je lui apprenne le français; un homme qui m’insulte violemment par ce que je ne sais pas dans quelle rangée précise d’une épicerie se trouve le sucre, etc. Des exemples comme ça, j’en ai à la tonne; je ne vous ai résumé que les deux dernières semaines de ma vie.

Également, quand le métro est en panne, c’est TOUJOURS à moi que tout les gens demandent le moment de la reprise du service – COMMENT LE SAURAIS-JE ? AI-JE UNE TÊTE D’EMPLOYÉE DE LA STCUM? C’est également toujours à moi qu’on demande à quelle heure un spectacle commencera, où se trouve telle rue, si je connais tel nom de magasin, etc. Si je vais me promener au parc – disons, le parc Maisonneuve, qui est très vaste – pourquoi faut-il TOUJOURS qu’un imbécile vienne tout près de moi et engage une conversation alors que visiblement je suis plongée dans un livre? À chaque instant où je vois un être humain s’approcher de moi suis-je prise d’une profonde angoisse face à ce je ne sais ce qui m’attend.

Je suis une préposée aux bénéficiaires bénévole de l'aile psychiatrique internationale.

De toute évidence je dois avoir une de ces têtes de « bon vivant qui sait tout ». Les gens ne sont pas intimidés par moi et cette constatation me déçoit au plus haut point. Cela prouve assurément que je ne suis pas assez jolie et que mon air est trop débonnaire. Si j’étais une « top poule », personne n’oserait me parler. Si j’avais une tronche sure d’elle qui transpire le « Vous êtes tous des cons», personne ne me dérangerait. Je ne suis rien de plus qu’un "average joe", le type de personne à qui le commun des mortels s’associe aisément.

Et pourquoi, POURQUOI faut-il TOUJOURS que je sois témoin de situation fort déplaisantes, qui créent des malaises difficiles à gérer? Je pense à toutes ces femmes que j’ai vu chier par ce qu’elles n’avaient pas barré la porte de la toilette publique; de ces couples que j’ai surpris en pleine fornication dans des chemins que visiblement je n’aurais pas dû emprunter; à ces ados en train de voler dans les dépanneurs, que mon regard a surprit, de ces personnes qui se décrottent le nez et qui réalisent que je les ai vues; je pense surtout à cet homme horrible qui faisait du nudisme au parc dans un petit sentier que j’ai décidé d’emprunter justement pour éviter de croiser des gens bizarres qui voudraient socialiser…

Alors voilà. Pour moi, ce n’est plus un plaisir de profiter du plein air. Telle une vedette, je porte les verres fumés en permanence lorsque je dois quitter mon logement. Je baisse la tête quand je croise quelqu’un car autrement on a la fâcheuse habitude de me saluer (POURQUOI??? POURQUOI????? ON NE SE CONNAÎT PAS!!!) . Si je rends la salutation, l’individu (femme ou homme) deviendra inévitablement un pot de colle; si je l’ignore, je suis insultée. Ainsi comment réagir alors quand on est une personne civilisée mais qui veut juste avoir la PUTAIN de paix, sans paraître sauvage ni sans créer d’attentes?

Je ne peux malheureusement rien vous prouver de ce que j'ai avancé car je lorsque je suis accompagnée rien de tout cela ne n’arrive, bien évidemment. Mais je vous JURE, je vous JURE que les gens sont exactement tel que je vous le décris.

Voilà pourquoi je veux aller sur une île déserte.

Mh


ps: j'ai été en vacances pendant 1 semaine et demi et j'ai pris 8 livres. Essayez de battre cet excès de truieisme...

samedi, juillet 07, 2007

Faites votre part grâce à Hellmanns

Chers lecteurs,

Aujourd’hui je fais appel à votre bonne volonté à tous. La prochaine fois que vous allez à l’épicerie, prenez le temps de visiter l’allée des mayonnaises Hellmanns et notez sur un papier tous les CUP des gros pots de 950 ml (la régulière et/ou moitié de gras). Ensuite, envoyez-moi les numéros des CUP à maryhv@hotmail.com . Ne vous posez surtout pas de questions, ne cherchez surtout pas à comprendre, mais c’est très important pour moi.

Merci, c’est la meilleure façon pour me démontrer votre amour et votre admiration.

Mh xx

mercredi, juillet 04, 2007

Étudier, une vraie perte de temps (bis)

Bonjour mes rognons,

Je suis en train de tenter une expérience qui devrait s’avérer des plus concluantes. En effet, samedi prochain j’ai un examen pour mon cours de Comportement du consommateur. Il y a énormément de matière à apprendre par cœur, c’est fou, on s’y perd carrément, avec toutes ses théories et tous ces modèles à la noix qui mènent à rien. Je suis un peu déprimée d’autant plus que mon expérience me dicte que les questions ne porteront pas sur des éléments essentiels du cours, ni même sur sa matière. Car par le passé je me suis bien souvent fait avoir; je me souviens notamment de cet examen en RH où on m’a posé une colle en statistique. N’importe quoi. C’est pourquoi j’ai décidé de balancer mon livre de Comportement du consommateur et d’étudier plutôt un livre sur la mécanique. Je suis certaine, CERTAINE que je vais mieux réussir de cette façon.

Je vous tiens au courant,

Mh

mercredi, juin 20, 2007

Les babyboomers vont-ils finir par crever?

Chers petits mollusques,

La mission de mon blog n'est pas d'être sérieux mais de faire rire. Aujourd'hui je ferai exception.

Dans la vie, il y a de ses choses qui ont le don d’activer ma digestion. En voici quelques exemples :

-Les fibres
-Les femmes au volant qui ne savent pas ce que signifie « angle mort » (je dis « femme » parce qu’à date, c’est seulement arrivé avec des femmes)
-Les examens
-Les jolies jeunes filles de 20 ans qui mesurent 6 pieds et pèsent 120 livres
-Le métro qui tombe en panne
-Mon nez

Mais il y a surtout LES BABYBOOMERS.

Les babyboomers (ou boomers) sont nés de l’après-guerre durant la période qui s’étend de 1945 jusqu’à la fin de l’année 1964. Cette période a connu un accroissement démographique particulièrement élevé. La guerre terminée, j’imagine qu’il y a eu un regain d’espoir en l’avenir, et suite à un gros stress général, les gens ont eu une envie folle de faire l’amour et des tas de petits boomers sont nés.

Wikkipedia les définit ainsi :
En accord avec la théorie de William Strauss et Neil Howe, la génération des boomers occidentaux serait composée en grande partie d'idéalistes, d'égocentriques, de gens qui combattent jusqu'à la mort pour l'idéal qu'ils se sont fixé. Cette génération est déjà en conflit avec les "X", plus indépendants, et ont parfois des problèmes à comprendre le conservatisme, l'homogénéité et les capacités de travail en équipe qu'arborent leurs enfants de la génération Y.
L'idéal de cette génération est, pour certains, le capitalisme, le droit à la possession et à la liberté.

Pour ma part, les boomers ne sont rien de moins que des gens gâtés pourris qui, malgré le fait qu’ils n’avaient « pas de télévision quand nous étions petits, nous marchions 2 km pour aller à l’école et les enseignants nous donnaient des coups » ont su profiter grassement des possibilités d’emploi de la tertiarisation naissante d’alors de notre économie. Tout était à leur portée : boom économique, boom expressif, boom ci, boom ça. Ils ont exploité l’environnement et les fonds publics à excès sous prétexte qu’ils ne savaient pas encore ce que « conscience sociale » voulait dire. Ils n’avaient pas besoin d’aller au-delà du secondaire 5 pour se dénicher un emploi des plus prometteurs. Grande société, grands besoins ; tout a été à leur porté de la main pour réussir. Ils en ont tellement profité qu’ils ont oublié de faire des enfants. Comment les blâmer devant ce gros « party » qui s’offrait à eux ?

Je dois admettre une chose : s’il y a tant de besoins à combler en ce moment, c’est grâce à eux. Ils étaient si nombreux que les besoins se sont décuplés et des tas d’entreprises ont pu prendre forme. Ils avaient faim. Ils avaient beaucoup d’imagination. Pensez à tous les produits d’aujourd’hui versus les produits d’alors. C’est hallucinant Ils ont introduit le concept de surconsommation que les générations futures se sont approprié (par singerie ?).

Ainsi les petits de la génération X sont nés. Ce n’est pas facile de faire sa place auprès d’une génération si imposante, si centrée sur elle-même. Dans les partys de familles, les X mangent sur une petite table à part, par ce que la table principale est trop pleine de ces grands gourmands de boomers. De toutes façons, ils ne veulent pas nous entendre. À 8h on va au lit, pendant qu’eux font la fête jusqu’aux petites heures. C’est qu’ils peuvent se le permettre, les boomers. Puis financièrement, c’est la joie : maisons, voitures, voyages, loisirs…La vie est belle ! Pour quelques 80 cents déboursés au gouvernement ils reçoivent 1$ de service. Peut-on imaginer cela aujourd’hui, en tant que X ? Mais à quoi pensaient-ils ? Qui est le Ph. D. en finance derrière ce calcul ?

Aujourd’hui les baby boomers ont tellement toutes les raisons du monde d’aimer la vie qu’ils ne sont même pas capables de décrocher de leurs emplois idylliques pour tomber ENFIN à la retraite et nous laisser la place à nous, les petits de la table à part. Les X ont faim, eux aussi. Ils en ont marre des petites portions sur la table à part. Eux aussi aimeraient bien manger à la grande table et faire la fête avec les autres X devenus grands. Mais en tant que baby boomers, pourquoi arrêter de faire la fête quand notre boulot est aussi grassement payé, que les conditions de travail sont aussi extraordinaires et que les X s’occupent de ramasser la vaisselle et de la laver ?

Parce que oui, la vaisselle est sale. La place est toujours prise à la grande table, et on dirait que la faim des baby boomers est sans fin. Par-dessus le marché les boomers ne se gênent-ils pas pour péter et salir tout autour d’eux. Ils n’ont pas appris que c’était mauvais pour leur environnement ; mais il est trop tard, rien ne sert de les éduquer aujourd’hui. En tant que X, il faut nettoyer, rien de plus, dans un silence soumis. Les boomers mangent tellement que les X doivent se contenter des restes. Et encore ! Les X doivent prévoir des restes des restes pour pouvoir offrir de quoi nourrir aux boomers plus tard, quand ils décideront enfin de quitter la grande table, parce que va savoir si ces derniers avaient prévu le coup…

Les X vieillissent et attendent toujours d’avoir eux aussi leur place à la grande table. Mais les boomers ne veulent pas partir. Les voilà qui s’offrent des mets de plus en plus luxueux. Parfois ils laissent un X venir s’asseoir à la table. Mais cet élu doit-il se contenter des miettes laissées par les boomers. Et pour accéder à la table, il faut être un champion : il faut laver la vaisselle, oui, mais savoir bien la laver. Pour être un maître expert en lavage de vaisselle, ça prend des diplômes, des formations. Ces dernières nécessitent qu’on doive aller laver la vaisselle un peu partout pour pouvoir se les payer. Et pour qu’avec tout ça on puisse espérer être invité à la grande table, il faut qu’un boomer nous aime assez, qu’on l’impressionne assez pour qu’il nous fasse une toute petite place, ou alors qu’il nous connaisse personnellement. Pourtant, ce boomer à la noix, est-ce qu’il en savait autant à notre âge ? Est-ce que pour lui, la table était pleine, à notre âge ? Il n’y avait même pas de table ! Elle est arrivée d’elle-même ! Il n’avait qu’à prendre sa place, sans autre formalité !

Et demain ? Demain, quand ils auront enfin assez mangé, les boomers vont souffrir de sérieux problèmes de santé. Les X qui auront passé leur vie à nettoyer leur vaisselle et à leur servir les plats devront maintenant s’occuper de leur santé, veiller sur eux. Il y aura maintenant beaucoup de place à la grande table, mais les X exténués de toutes ses années de servitude sauront-ils relever les défis de la grande table ? Il y a plus de boomers que de X dans le besoin. Faisons le calcul…

Entre temps les Y tenteront de faire leur place, eux aussi. Moins fatigués que les X, ils vont arriver eux aussi sur le marché du travail et exiger une place à la grande table, maintenant un peu moins sale. Il n’y a pas de problème, il y aura de la place en masse, puisque que boomers > x + y. Tout est finalement bon pour les Y; ils ont su naître au moment où les boomers avaient les moyens financiers assez développés pour en faire bénéficier cette génération. Les Y pu profiter des surplus budgétaires que les boomers n’avaient plus besoin, cycle de vie du consommateur s’opérant. Pendant que les X faisaient la vaisselle et nettoyaient, les Y jouaient au Nintendo et apprenaient à développer leur « je » pour pouvoir s’imposer le moment venu à la grande table.

Aujourd’hui, les boomers ne veulent pas partir, les X sont fatigués et ont hâte d’avoir leur place à la grande table et les Y sont très motivés parce qu’ils n’ont jamais eu d’autres soucis que de jouer au Nintendo et d’aller suivre des formations payées par papa (ou grand-papa) boomer qui va quitter la table juste au bon moment. Les Y sont prêts à prendre une place de choix à la grande table et les X les impressionne peu.

Les X et les Y vont vivre sur une même table qui va se rétrécir à force et à mesure que les boomers vont décéder, parce qu’il n’y aura plus lieu alors d’avoir une grande table ; il y aura moins de monde, donc moins de besoins multiples (en fait, moins de besoins viables pour une entreprise, nuance). Ce sera alors une autre paire de manche ; les places étant restreintes, qui sera le plus fort pour rester à la grande table ? J’ai une intuition que ce sera le Y, puisqu’il aura toute l’énergie et le potentiel pour se battre, même si ses ressources seront diminuées ; il sait faire avec moins depuis le début, il s’est adapté.

Bien sur, mon analogie est très, très grossièrement simplifiée ; elle ne tient pas compte des paramètres macroéconomiques desquels on pourrait facilement prévoir le futur de demain. Elle ne tient pas compte non plus des exceptions. Mais soyons honnêtes : les boomers l’ont vraiment eu facile, les X en subissent les contrecoups et les Y un peu moins, ose-je avancer. Je n’aime pas victimiser, mais avouons-le : de façon générale les X se font-ils chier à mort et les boomers s’obstinent à rester en vie. Si vous êtes des X et heureux de votre sort, soit que vous travaillez dans le domaine des services financier (domaine que je déconseille aux Y pour des raisons bien évidentes), soit que vous avez des parents bien placés, soit que vous êtes parfaitement naïfs, soit que vous êtes extrêmement chanceux et vous vous intéressez à des domaines vraiment peu intéressants pour un être humain.

Ainsi se termine mon exposé qui m’a fait le plus grand bien, au détriment de vous avoir fait rire….

Mh

dimanche, mai 27, 2007

Un chou-fleur là où ca fait mal

Chers petits insectes,

Aujourd’hui je vais partager avec vous un incident très intime dans le but de vous éviter l’éventuelle fâcheuse position dans laquelle je me trouve présentement.

Il y a quelques jours je me suis réveillée avec une sensation fort désagréable à l’anus. En gros, j’avais l’impression qu’un chou-fleur me pendait du cul. Après une courte vérification à l’aide d’un miroir, je ne pouvais que confirmer mon pronostique. Suite à quelques petites recherches sur internet, je me rendis à la pharmacie, directement à la section des crèmes contre les hémorroïdes. Je fus confrontée à un choix fort intéressant en matière de crèmes, d’onguents et de gels, les plus amusants étant certainement ceux de la marque Anusol. Après un bref entretient avec le pharmacien, j’optai finalement pour la marque Personnelle, laquelle était en spéciale de toute façon. J’avais très hâte d’arriver à la maison car je sentais que mon chou-fleur était prêt à être récolté tant il était gros.

A ma grande stupeur je réalisai que la crème en question devait être appliquée à l’interne, grâce à un ingénieux procédé de tige trouée qu’on insère sur le tube d’onguent, lequel est à son tour inséré dans l'anus. Je vous évite les détails mais ce fut fort possiblement le pire moment de ma vie; ne me dites-pas que l’accouchement est pire que cela, je ne vous croirai pas. Quoi qu’il en soit, une fois le mauvais moment passé, je revêtis une jolie robe d’intérieur, très seyante et très féminine. Pour éviter d’inutile contact douloureux avec ma partie intime atteinte (le chou-fleur), je décidai de ne pas porter de sous-vêtement et je me mis à vaquer à mes occupations quotidiennes en tentant d'oublier du mieux que je le pouvais cette crise hémorroïdaire.

Ce qui est désolant, c’est que les instructions ne mentionnent d’aucune façon qu’il est très important de porter un sous-vêtement avec protection durant le traitement. En gros, imaginez votre cul bourré à fond d’onguent et que par mégarde vous laissez échapper un gaz.

Je vous laisse deviner la suite, j’ai beaucoup de lavage à faire actuellement.

Mh

samedi, mai 26, 2007

Rédaction du CV

Bonjour mes pépitos,


Aujourd’hui je vous fais cadeau d’une chronique qui porte sur la rédaction du curriculum vitea. En effet, je changerai de carrière sous peu et je me suis dit que tant qu’à y être j’allais vous faire don de mes précieux trucs. Un CV ne se rédige pas comme ça à l’aveuglette; il faut y mettre le paquet.

D’abord, dites-vous qu’un CV, c’est la victoire du ça sur le surmoi*. Via le CV, vous devenez le super-héros que vous avez toujours voulu être. Vous êtes un être accompli; un CV réussi, c’est celui que vous lisez avec une larme d’admiration à l’œil. Vous ne devez plus être en mesure de vous reconnaître à la lecture de votre CV, sinon c’est raté car celui qui le lira verra bien qu’en réalité vous n’êtes qu’un bon à rien.


Les sections du CV


Identification

N’indiquez votre date de naissance que dans le cas où vous seriez âgé de moins de 30 ans. Si votre nom trahi votre âge (exemple, vous portez un nom démodé tel que Céline ou Robert), rendez-vous à la direction de l’état civil pour faire un changement. C’est un effort qui vaut le coup. N’indiquez votre adresse que dans la mesure où vous habitez un quartier ou une municipalité respectable et huppé (exemple : Outremont, St-Bruno).

Formation / scolarité

Vous avez probablement suivi au moins un cours à l’université. Transformez ce cours en un BAC spécialisé. Exemple : vous avez suivi un cours d’introduction à la gestion des ressources humaines. Vous êtes bien en mesure vous proclamer spécialiste en la matière : vous êtes donc détenteur d’un BAC en ressources humaines. Idéalement, il faudrait mentionner que le BAC vient d’une université reconnue et respectée (exemple : NE PAS INDIQUER UQAM, sauf dans la mesure où votre « bac » ne se donne qu’à cette université.).

Certains diront qu’ils vont craindre que le pot-aux-roses soit découvert. Ne vous en faites pas : j’ai fait un BAC, je connais des tas de gens qui ont fait un BAC, et personne ne se souvient absolument de rien. Ceux qui font un BAC perdent un temps précieux de leur vie et ne s’en rendent compte qu’une fois que celui-ci est terminé. De plus, les employeurs n’exigeront pas de preuve; la seule lecture de votre CV est gage de vérité absolue.


Les plus téméraires qui recherchent une position élevée pourront aller jusqu’à prétendre détenir une maîtrise. Attention cependant; si vous n’êtes pas familier avec les maîtrises il faudrait prendre le temps de s’informer. Certaines maîtrises sont de type recherche, par exemple. Ce n’est pas aussi facile à prétendre qu’un BAC. Je vois mal ce que vous pourrez répondre à la question : « Quelle fut le sujet de votre mémoire? » si vous n’êtes pas habilement préparé. De plus, le monde de la maîtrise est petit; tout le monde se connaît. Prenez garde.

Outre ceci n’hésitez pas à parsemer votre CV de certificats et de titres professionnels. Les titres CMA, CGA, Pl. Financiers sont très en vogue et vous assureront un avenir très prospère.


Expérience professionnelle

Encore là il faut user de créativité en améliorant la réalité. Si vous avez été représentant des ventes pour une quelconque organisation, dites que vous avez été directeur des ventes. Si vous avez été représentante du service à la clientèle, dites que vous avez été directrice du service à la clientèle. Vos anciens collègues ne sont plus des collègues du même niveau que vous mais bien des employés subordonnés qui étaient sous votre charge.

Votre CV doit absolument faire état d’une expérience professionnelle où vous aviez à gérer des ressources financières et/ou matérielles et/ou humaines. C’est très important sinon votre futur employeur va vous reléguer au poste de commis.

Essayez de varier les secteurs où vous auriez travaillé : secteur public, secteur privé; produits, services; usines, bureaux; PME, grosses entreprises, etc.

ATTENTION : soyez équilibré dans vos déclarations. Si vous avez 25 ans, vous ne pouvez pas dire que vous possédez à la fois une maîtrise et 15 ans d’expérience professionnelle. Dressez un portrait exceptionnel mais à la fois réaliste. Sinon, la supercherie va être devinée en entrevue et le seul moyen de vous en sortir à ce moment là sera de courir le plus vite possible sans vous retourner.


Réalisations

C’est ici que vous allez démontrer votre côté humain. C’est bien beau tous ces diplômes et toutes ces expériences professionnelles, mais il faut qu’en plus de cela vous fassiez part de votre sensibilité aux problèmes humains. Ainsi, indiquez que vous faites régulièrement du bénévolat pour un organisme X ou une cause Y.

De plus, dites que vous siégez comme membre du CA d’un organisme X.

Dites que vous êtes membre d’une chambre de commerce.

Dites que vous vous impliquez d’une façon quelconque pour votre quartier ou votre municipalité.

Inventez-vous des prix; dites que vous avez gagné des concours, autant à l’université que dans le cadre d’un concours corporatif (exemple : première place du concours de CAS Marketing des HEC; Première place du concours « Comment gérer financière une entreprise avec succès », de la section du financement des entreprises Desjardins, etc..).


Intérêts

C’est une section assez bidon qui ne mérite pas grande attention, mais cela permet d’apporter une touche finale au super-héros virtuel que vous êtes en train de créer. Copiez-collez intégralement la liste d’intérêts qui suit (mais je vous encourage à en rajouter):

Équitation, dégustation de vins, voyages, arts, culture, histoire, astronomie, religion, lecture, yoga, ski, vélo, peinture, origami, cuisine, écotourisme, sciences de l’environnement, sciences de la cognition, philatélie.

Ainsi, par cette gamme très complète d’intérêts, votre futur employeur verra sûrement en vous un allié avec qui il peut partager sa propre passion (qui devrait être soi la dégustation de vin, soit les voyages. Consultez l’entrée intitulée «Réussir sa vie professionnelle » plus bas dans ce blog).


Références

De toute évidence devrez mettre des amis dans le coup. Dressez une petite liste d’amis qui sauront venter vos nouvelles qualités. Avisez vos amis de répondre au téléphone d’une façon particulière pour les 2 semaines suivant votre entrevue de sélection. Exemple : votre ami Paul devra répondre « Paul Sasseville » au lieu de « ouinnn? » lorsque son téléphone sonnera, donnant l’impression d’un homme important occupé au travail. L’ami qui vous réfèrera devra vous louanger avec grâce et émotion. Un truc facile : dites à cet ami qui vous connaît bien de dire exactement le contraire de ce qu’il sait de vous. Exemple, « paresseux » devient ainsi « travaillant », « en retard » devient « ponctuel », « indifférent » devient « impliqué », etc.


Alors voilà, vous êtes maintenant apte à diriger les hautes sphères de l’organisation que vous convoitez. Bon succès!

Mh

_____________________________________________________________________________

*Conceptuellement, le Ça représente la partie pulsionnelle de la psyché humaine, il ne connaît ni normes (interdits ou exigences), ni réalité (temps ou espace) et n'est régi que par le seul principe de plaisir, satisfaction immédiate et inconditionnelle de besoins biologiques. C'est donc le centre des pulsions, des envies qui constituent l'énergie psychique de l'individu. Le Ça est une instance entièrement inconsciente. C'est l'instance dominante chez un nourrisson qui ne fait pas la part entre réel et imaginaire et a un sentiment de toute-puissance.
Il se heurte le plus souvent, et le plus violemment, au Surmoi qui est le centre des normes imposées (par l'extérieur, la société, la déontologie...), des interdits. Le Surmoi interdit la satisfaction des pulsions du Ça et les refoule.
Cette lutte intérieure génère des conflits qui s'extériorisent par le Moi, le résultat devenu conscient et en contact avec l'extérieur.