mardi, septembre 15, 2009

J'ai un restaurant!

Salutations!

Je prends quelques minutes de mon précieux temps pour vous parler de la raison pour laquelle mon temps est si précieux. En effet depuis près de 1 semaine et demi je suis propriétaire, vous devinerez jamais, d’un restaurant! Oui oui, un restaurant, vous m’avez bien entendue! Ca a pas été une décision facile, mais j’ai finalement accepté d’accéder à l’application Restaurant City de facebook et voilà, depuis lors, je suis propriétaire d’un restaurant très prospère car j’en prends très, très grand soin.

C’est pas facile de gérer un restaurant pendant qu’on travaille à temps plein, laissez-moi vous dire. Par contre je dois dire que j’ai des patrons compréhensifs et qui encouragent l’autoréalisation de soi, donc j’ai pu mettre un peu moins de temps sur mon travail habituel d’employé pour me consacrer un peu plus à mon restaurant.

Au départ j’ai dû engager une ressource, soit un serveur, parce que moi il a été décidé que j’étais le chef cuisiner et je pouvais pas à la fois cuisiner et porter la nourriture au client. J’ai donc engagé un ami qui est sur mon facebook et très vite je me suis fait à faire de la pizza et un premier client est arrivé. Après quelques minutes ma pizza était prête et mon ami serveur l’a prise et il est allé la porter à mon client qui, après l’avoir mangé, a quitté le restaurant en prenant bien soin de payer la pizza, soit 2 dollars. Mon premier 2 dollars, en seulement 5 minutes! Puis ensuite j’ai attendu qu’un autre client vienne, je lui ai fait une pizza, mon stupide serveur est allé lui porter, il l’a mangé et ensuite, un autre 2 dollars! J’ai consulté mes comptes pour savoir ou j’en étais et tout était calculé automatiquement : j’avais fait 4$ de profits. Puis ca a continué sans que je n’ai rien à faire, j’ai continué à faire une pizza dès qu’un client s’est assis et mon imbécile de serveur lui a livré et à nouveau le client a payé et il est parti. Je n’en revenais pas comme c’était facile! Pourtant un ami à moi a lui aussi un restaurant sur la rue St-Denis et à l’entendre, c’est très compliqué à gérer, il dit qu’il faut d’abord établir un plan d’affaires, chercher du financement, ensuite quand on a trouvé le financement (il paraît que c’est très long) il faut faire des démarches d’ordre juridiques, acheter la structure, rénover l’intérieur à son goût, élaborer un menu, élaborer un plan de marketing, magasiner les ressources premières, passer des gens en entrevues, faire les comptes, etc. etc. Il est fou cet ami!

Un moment donné j’avais tellement de succès qu’il y avait trop de clients dans mon resto alors j’ai dû engager un autre ami de mon facebook et le tour était joué! Tout ce que j’avais à faire, c’était de me regarder à faire de la pizza. Un moment donné j’ai vu que je semblais fatiguée et mes crétins de serveurs aussi et j’ai compris que je devais soit les envoyer se coucher, soit leur donner à manger pour avoir plus d’énergie. Ce qui était embêtant c’est que si je les envoyais se coucher, je devais fermer mon resto, et là si je fermais mon resto je n’accumulais plus de sous. Par contre si je donnais à manger, ça me coûtait de l’argent; je n’ai pas trop compris mais dans mon resto, les sandwiches ne sont disponibles que pour mes bêtes employés et ces sandwiches me coûtent 200$ chaque et ce n'est qu'en donnant un sandwiche à un vaurien d'employé que ce dernier retrouve toute son énergie, alors vous comprendrez que je dois en vendre beaucoup des pizzas à 2$ pour pouvoir acheter un sandwiche à ce pourri d'employé pour qu’il continue à travailler au lieu de paresser, non mais quand même. Ce qui est assez ennuyeux et difficile à comprendre (faut dire que je suis nouvelle en restauration), c’est que je ne peux pas vendre de sandwiches à mes clients, je peux seulement leur vendre des pizzas à 2$ chacune. Pourtant si je pouvais leur vendre des sandwiches à 200$ chacune, il me semble que mon profit monterait plus vite et ca me ferait moins mal de donner à manger à mes fainéants d’employés. Bref c’était très contrariant tout ca, j’ai commencé à comprendre qu’en effet c’était compliqué de gérer un restaurant et que ca prend beaucoup de sens des affaires mais heureusement j’en ai. J’ai décidé de bien nourrir mes débauchés d’employés pour qu’ils ne dorment jamais et tant pis pour les sous de côté, ca rentrera moins vite c’est pas grave, car avec les profits que puis-je faire d’autre que d’acheter des décorations et peinturer mes murs d’autres couleurs et ca, rien à foutre, entre vous et moi.

Il y a toutefois un autre truc dans tout cela qui est assommant c’est que mes cancres d’employés et moi ne pouvons pas travailler plus de 3 heures sans avoir de sandwiches sinon on se couche par terre et on arrête tout bêtement de cuire des pizza et de les donner aux clients qui, au demeurant, ne sont pas très contents et ne veulent plus revenir dans mon resto et ils le disent aux autres de ne pas venir dans mon resto alors plus personne ne vient et là c’est la merde, je vous dis pas. Ainsi pour éviter cette fâcheuse situation je dois m’assurer qu’aux trois heures je puisse donner un sandwiche à chaque andouille d’employé qui, au fil des jours, sont de plus en plus nombreux, puisque je suis un resto de plus en plus populaire vu que je travaille tout le temps et à plein régime. Donc depuis 1 semaine et demi je vérifie mon resto à toutes les 3 heures, sans faute, jour et nuit, peu importe ce que je fais et ou je me trouve. Par exemple avant-hier j’étais dans une réunion très importante au bureau, ce qui ne m’a pas empêchée de sortir pour aller retrouver mon restaurant pour donner un sandwiche à chacun, tant pis on prendra des notes pour moi. Hier j’avais un étudiant à mon bureau, je ne sait plus trop pourquoi il pleurait le pauvre, mais je suis très professionnelle et j’ai un sens éthique très développé donc ce ne sont pas ses larmes qui m’ont empêchée le moment venu de me connecter à mon resto et d’aller nourrir mes crétins de scélérats d'employés affamés. Même chose ce soir, j’étais dans une soirée très important pour le boulot, et j’ai demandé pardon au monsieur à qui je parlais (un ambassadeur, quelque chose du genre) et je suis allée donner des sandwiches à mon demeuré de personnel. Vous savez quand on se lance en affaires il faut être très sérieux et pas compter son temps, sinon c’est fichu. Aujourd’hui je peux dire que toute cette dévotion me rapporte beaucoup car mon restaurant est très prisé et je suis rendue, une semaine et demi plus tard, avec 8 arriérés d’employés qui m’adorent, soit plus que le nombre d’employés au resto de mon ami qui pourtant existe depuis 9 mois! Si ce n’est pas de la réussite professionnelle je me demande ce que c’est. Je suis très fatiguée de me lever aux trois heures la nuit pour nourrir mes couillons d’employés mais j’en retire un très grand sentiment de fierté. Je me fais penser à ces grandes gens d’affaires dont on dresse régulièrement le portrait dans le journal Les Affaires et Inc.

Ce qui est super c’est que maintenant je peux ajouter cette expérience sur mon CV et ça fait génial de lire « Propriétaire d’un restaurant » en première ligne. D’ailleurs quand j’en parle autour de moi tout le monde est très, très impressionné. Mes parents sont tellement fiers qu’ils ont téléphoné à toute la famille et il paraît que ma petite petite cousine Germaine (c'est son nom) est vraiment impressionnée.

En fait tout serait parfait si seulement les gens pouvaient arrêter de me demander ou se trouve mon resto pour venir y manger ma fameuse pizza.

Mh

samedi, août 01, 2009

Imagination

Aujourd’hui j’avais un long numéro 2 à faire et je me suis mise à m’imaginer des combinaisons de personnalités et de traits qui, en principe, ne vont pas de paire (des antonymes). Bref, des gens ou animaux ou choses qui n’existent pas. Je me suis beaucoup amusée! Voici une liste rapide de ce à quoi j’ai pensé :

Un homosexuel qui n’aime pas le sexe
Un végétarien boucher
Un républicain intelligent
Une féministe de belle apparence
Un hippie qui ne se drogue pas
Un hippie qui se lave
Un hippie qui contribue à l’économie
Un hippie qui n’aime pas la guitare
Un hippie qui dit des choses cohérentes
Un hippie qui est autonome
Une top modèle qui se goinfre sans se faire vomir
Un enfant qui n’est pas nombriliste
Une fille entre 14 et 45 ans qui n’est pas bipolaire (ou « folle » pour faire dans le plus simple)
Une noire qui ne se garroche pas pour s’asseoir dans le métro
Une femme qui sait conduire
Un meurtrier qui n’aime pas la vue du sang
Un chat qui dort très peu
Un homme marié qui ne se branle jamais
Un pédophile qui aime les gros seins
Un hippie qui se rase
Un professeur d’université qui a une expérience professionnelle concrète
Un professeur d’université humble
Un médecin marié à une commis de bureau
Un mexicain qui travaille
Un attardé mental qui ne travaille pas pour la STM
Une pute qui exerce son métier pour le plaisir, pas pour l’argent
Un ado qui s’exprime bien
Un client de Bell satisfait
Une femme qui ne croit pas au destin
Un sans-abri qui ne quête pas
Un arabe qui est réellement ouvert d’esprit
Un chinois doté d’une personnalité
Un australien intéressant
Un japonais sain d’esprit
Un homme de plus de 40 ans qui aime les femmes de son âge ou plus âgées
Un hippie qui n’aime pas Led Zeppelin
Un Français qui a bonne haleine
Un américain du Vermont qui n’a pas de moustache (sauf les enfants)
Un hippie qui possède une voiture de l’année
Un montréalais québécois de souche
Une rousse qui sent bon de la noune
Un bénéficiaire de l’aide social dynamique et motivé à intégrer le marché du travail
Un roux attrayant
Un gars de shop qui a une conversation intelligente
Un plombier qui a de la classe
Une femme rationnelle
Une araignée sympathique
Une Crystale intellectuelle
Un nain banal
Une vieille qui n’est pas frustrée
Une danseuse réellement universitaire
Un hiver québécois clément
Clémence Desrochers faisant une fellation
Un bénéficiaire de l’aide sociale honnête
Une Monique excitante
Un bikini qui me va bien
Un gestionnaire compétent
Un 69 confortable
Une russe qui se marie avec un canadien par amour
Un meuble IKEA agréable à monter
Un nudiste pudique
Un amérindien optimiste
Un fonctionnaire dynamique
Un avare généreux
Une nymphomane frigide
Un castor cuisinier
Un Thaïlandais hétérosexuel
Un retraité utile
Un urgentologue qui se tourne les pouces
Un astronaute idiot
Un saguenéen indifférent à sa cousine
Des fibres qui constipent
Un choux-fleur appétissant
Une crème contre la cellulite efficace
Une sauce carbonara réussie du premier coup
Un météorologue qui prédit la météo sur la base de données scientifiques qui ont fait leurs preuves

A vous d'en ajouter!

Mh

vendredi, juillet 17, 2009

J'ai battu une roche

J’aime bien jouer au nintendo DS, je ne m’en passe plus depuis des années. Ca rend le transport quotidien vers la prison beaucoup plus agréable. C’est aussi très pratique lors des longs numéros 2.

Récemment j’ai fait l’acquisition d’un jeu d’échecs pour mon nintendo (ben pas pour lui, pour moi, lui il a pas de nintendo). Ne trouvant ce jeu d'échecs nul part en magasin j’ai dû le commander sur Ebay en provenance de France car visiblement au Québec, les jeux intelligents, on n’aime pas.

Ce qu’il y a de bien avec ce jeu, c’est que quand je suis dans le métro et qu’un passager regarde par-dessus mon épaule pour voir à quoi je joue, je deviens instantanément à ses yeux un objet de désir et d’envie, en m’associant à la fois les qualités normalement incompatibles que sont l’extrême beauté et l’extrême intelligence. J’aime bien berner les gens. Mais quand j’ouvre la bouche alors tout est fichu.

Mon jeu comporte 15 niveaux de difficulté, 1 à 15, 1 étant le plus facile et 15 étant le plus difficile. On pourrait donc dire que le niveau 15 correspondrait à « Intelligence artificielle supérieure », le niveau 12 correspondrait à Veselin Topalov, un des meilleurs joueurs d’échecs au monde (oui moi aussi ca me fait penser à Vaseline, vraiment drôle !), et le niveau 1 correspondrait à une roche.

Quand j’ai essayé mon jeu pour la première fois, j’ai spontanément et humblement opté pour le niveau 7, en me disant que bon, je suis un peu rouillée, que je dois me « remettre dedans», et qu’en un rien de temps je pourrais jouer à des niveaux supérieurs à 10. Erreur : en 3 ou 4 coups il m’a matée. Légèrement humiliée, j’ai diminué d’un niveau, soit le 6, qui correspondrait à « Intelligence moyenne : Pierre Curzi » en me disant que ca y était et que, quand même, je suis plus intelligente que la moyenne. Autre humiliante défaite, mais cette fois en 12 coups. Alors j’ai descendu d’un niveau, le 5 cette fois, qui correspond à « Intelligence de base : Francine Grimaldi ». Encore là, pas de chance. Finalement je me suis trouvée au niveau 2, qui correspond à « Parfait abruti (ou idiot du village) : André Arthur ». Et vous devinerez jamais, cet imbécile m'a battue.

Je me ainsi suis trouvée à affronter le niveau 1 dont l’intelligence se compare à celle d’une roche, tel que mentionné plus tôt. Et…j’ai finalement réussi, j’ai battu intellectuellement une roche! Pourriez-vous en dire autant?. Il faut dire que lors de la joute j’ai découvert l’option « annuler le dernier coup » et en l’utilisant stratégiquement et non sans parcimonie j’ai pu battre mon adversaire en 200 coups alors qu’il ne lui restait depuis longtemps qu’un roi et moi, toutes mes pièces sauf un pion.

C’est d’ailleurs à la mémoire de ce pion que je dédis cette entrée.

Un beau vendredi de congé

Ah! J’aime bien quand j’ai une journée de congé et que je me réveille tôt. Je suis alors propriétaire d’un tas d’heures avec lesquelles je peux faire ce que je veux. J’en profite pour m’adonner à l’un ou l’autre de mes loisirs préférés, soit lire, faire du coloriage ou de la gouache, effectuer des recherches sur internet pour mieux comprendre le mécanisme de reproduction humain, écouter la télévision, jouer que je suis une princesse, dresser une liste de catégories de gens à tuer advenant le rétablissement de la peine de mort, jouer à prendre le thé avec mes animaux, jouer au nintendo DS, coudre des vêtements pour les chats pour les séances de thé, faire des recettes de cuisine ou de chimie, faire du découpage dans de beaux livres, etc.

Aujourd’hui cependant comme je viens de déménager j’ai décidé de bricoler. Il faut dire que dans ma famille on a ça dans le sang, le bricolage : ma mère m’a dit que mon arrière grand-père paternel était un castor. Comme il n’y a pas d’armoires dans la salle de bain, j’ai décidé d’en fabriquer une moi-même, comme ça je vais économiser et je suis certaine qu’elle sera à mon goût parce que celles que j’ai vu dans les magasins sont à chier. Normalement ça prend du bois, mais comme je n’en ai pas trouvé et que je n’ai pas pu rentrer chez les voisins d’en haut pour aller en prendre à même leurs meubles et surtout par souci du respect de l’environnement j’ai décidé d’utiliser des articles recyclés. D’ailleurs ca va faire très in, car récemment je suis allée visiter un genre de galerie d’art et de confection contemporaine et les articles les plus chers et convoités étaient tous fabriqués à partir de matière recyclée (je n’ai d’ailleurs pas très bien compris pourquoi c’était plus cher et autant convoité car il me semble que c’était très laid, mais les gens présents n’arrêtaient pas de s’émerveiller donc il doit bien y avoir une raison alors je ne me pose pas trop de questions.). Ainsi toutes les raisons étaient réunies pour que j’utilise des boites de kleenex (le carton servira de fond d’armoire), une vieille planche à couper les légumes (pour la base), des dessus rigides de vieux livres (pour les étagères), et quelques tranches de pain très sec pour le dessus. Je suis allée dans la rue et j’ai trouvé par terre quelques vieux clous rouillés et je n’ai pas eu peur car j’ai été vaccinée récemment contre le tétanos quand je me suis ouvert la main en essayant d’ouvrir un fromage cheddar doux Petit Québec avec un couteau. Donc j’ai tout assemblé et étonnamment tout tenait ensemble et pour harmoniser le tout j’ai décidé de peinturer ma belle armoire. Il ne me restait plus assez de gouache et puisque dans la confiture il y a des morceaux qui s’aplatissent mal j’ai pris un vieux fond de teint, un que j’avais acheté 2 teintes plus foncées que ma carnation afin d’avoir l’air plus bronzé mais les gens au bureau s’était moqués de moi alors je ne l’ai plus jamais réutilisé; ainsi le voilà utilisé à bon escient. J’ai mis de la poudre par-dessus pour bien faire tenir le fond de teint et hop, le tour était joué. J’ai posé finalement avec fierté ma très jolie armoire et j’ai pu y déposer un rouleau de papier à l’étage inférieur (sur la planche à couper des légumes) car finalement pour le reste c’était trop lourd. Je suis ensuite allée au salon pour écouter Des kiwis et des hommes, une émission pour homosexuels que personne n’écoute alors je veux les encourager.

Le hasard a fait que ca a sonné à la porte, c’était une personne de chez Greenpeace, elle faisait du porte-à-porte pour ramasser de l’argent. J’ai donné 5$, car après tout les hippies ce sont des humains et ils doivent bien manger eux aussi ainsi que leurs enfants. D’ailleurs je me permets ici une réflexion : les hippies prônent l’environnement en s’attaquant aux agents polluants et paradoxalement c’est l’humain qui est l’agent le plus polluant mais les hippies sont ceux qui se reproduisent le plus, alors allez comprendre. Donc j’ai donné le 5$ et des préservatifs à cette jeune fille à l’hygiène et l’apparence douteuses. Elle était contente et elle m’a demandé si elle pouvait emprunter la salle de bain, probablement pour faire un numéro 2 alors je lui ai remis un sac pour qu’elle ramasse ensuite son tas pour faire du compost, mais elle y avait déjà pensé. Je l’ai entendu s’exclamer avec admiration et à sa sortie de la salle de bain elle m’a évidemment demandé ou je m’étais procuré mon armoire. « Je l’ai fabriquée moi-même ce matin » lui ai-je mentionné. Ben elle était tellement impressionnée qu’elle m’a demandé si je ne pouvais pas en fabriquer d’autres pour sa communauté et elle m’a parlé des possibilités de les revendre pour ramasser des fonds. Moi je trouve l’idée pas bête, seulement je ne veux pas que mes loisirs deviennent un travail sinon ça ne sera plus un loisir, ça va devenir une prison comme pour le bureau. Elle semblait déçue alors j’ai pris une grande décision, celle de lui céder mon armoire. Elle était tellement contente, elle semblait si sincère dans son expression, que j’ai eu envie de lui donner plus (on appelle ça la « générosité », c’est une espèce de maladie très rare et c’est listé dans le DSM - Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders). Je suis allée sur mon balcon arrière et je lui ai rapporté un gros sac de poubelles plein. Elle était très, très contente. Moi aussi d’ailleurs car ca fait longtemps que j’oublie d’aller porter ce sac sur le chemin vu que maintenant on ne peut pas le laisser quand on veut mais seulement à des heures précises car sinon ca fait pas joli dans les rues de Montréal mais si quelqu’un prenait la peine de passer derrière les maisons il verrait à quel point on est hypocrithes à Montréal.

Alors voilà, c’est une excellente journée sous la thématique du recyclage et du don. Je suis une bonne personne, vous le voyez bien. Et j’ai appris quelque chose aujourd’hui : les hippies sont comme les insectes coprophages; ils se nourrissent d’excréments.