mercredi, février 21, 2007

Il ne faut jamais se garder de dire ce que l'on pense, c'est mauvais pour la santé.

Bonjour mes canaries,

Récemment j’ai dû me rendre chez le dentiste pour y faire réparer 3 grosses caries. En plus d’être éprouvante au niveau physique et psychologique, l’expérience le fut tout autant au plan moral : en effet, la dentiste est une jeune femme brillante et très jolie. Elle m’énerve.

Sur le siège du dentiste, j’étais là à contempler le vide, réalisant à quel point j’avais raté ma vie, que moi aussi j’aurais pu être dentiste et gagner tout plein de sous et posséder ma propre clinique dentaire, à mon nom. Mon regard affligé se posa sur une photo de son mari et de ses enfants : le mari est magnifique, il est pilote d’avion, ca semble être une sacrée pièce d’homme. Quant aux enfants…bof, ce sont des enfants, mais je présume qu’ils sont "donnnn" adorables et brillants. En arrière-plan pouvait-on discerner la superbe maison qui abrite cette détestable famille.

Mon regard revint se poser sur mon envahissante dentiste. Je remarquai avec déception son teint uni et la clarté de ses yeux magnifiques. Je percevai le doux effluve de son parfum haut de gamme et je remarquai la qualité de son sarreau, lequel devrait recouvrir un complet Prada ou Gucci de bon goût. Je pouvais deviner son sourire narquois sous son masque. Nul doute que ses pores transpiraient la joie de vivre alors qu’elle était là à gruger mes imperfections dentaires. « Elle n’a surement pas de caries, cette grosse vache là », conclus-je en mon fort intérieur.


Puis mon regard s’attarda sur ma propre personne. Je remarquai que mes bas étaient troués, même s’ils étaient pratiquement neufs. Je constatai l’usure de mes jeans et la très inesthétique marque de sels d’hiver sur le bas de ceux-ci. Mon chandail…on aurait dit un haut de pyjamas. Bien que j’avais pris ma douche le jour-même ma tête sentait le gras et je me disais que la dentiste devait se délecter de plaisir à la vue de mes cicatrices d’acné et de mes boutons que sa très puissante lampe devaient mettre en évidence.


C’en était trop, je n’avais jamais été confrontée aussi durement à l’échec de toute ma vie, et j’étais là, la bouche ouverte, ne pouvant hurler ma désolation, ma frustration. Mais j’en profitai tout de même pour me vider le cœur car la déloyale personne que je suis jugeai finalement bien avantageuse sa délicate position.


« Oschti’itch ! », dis-je, dans le langage commun des clients des dentistes.


« Pardon ? » me demanda la dentiste, se retirant de ma bouche quelques instants. De ma tête et mes yeux, je lui fis part qu’il n’y avait rien et lui ordonnai de continuer son travail.

« Osse vach ! useuse ! ute ! idoune ! ienne ! onnasse ! ostituée ! » m’appliquai-je à nouveau, y prenant de plus en plus goût.

« Mais……..ca va ? » me dit-elle, résolue à m’écouter et à retirer l’humiliant caoutchouc qui me bloquait l’orifice de la bouche. Mon regard hypocrite et mon sourire fallacieux lui signifièrent de ne pas s’en faire et je n’osai, du reste de l’intervention, interrompre à nouveau son travail de mon petit jeu démoniaque.

Non seulement mon portefeuille fut-il considérablement allégé ce jour là, mais grâce à mon audace mon cœur fut aussi libéré de l’imposant poids de la jalousie.

mercredi, février 14, 2007

La St-Valentin de mes deux

Re-bonjour lecteurs,

Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je déteste la St-Valentin. Quand je pense à cette fête, je n’ai qu’une série d'images horribles à l'esprit : "Coup de Foudre", cette insipide émission des années 80 qui passait à TQS, où des gens très laids se courtisaient à l’aveuglette. Je me souviens aussi de cette pub, pour la même chaine télévisée, où un homme portant la moustache présentait avec fierté ce gros cœur de glace à sa bien-aimée, Miss Spraynet 1987. Bref, je n’ai que des images kétaines qui me viennent à l’esprit, mélangées à l’odeur des bonbons à la canelle, le goût du chocolat cheap en forme de cœur et l'amer sentiment de déjà-vu.

Mais bien au-delà de ces sensations très désagréables, il y a ce message cruel porté à l’attention des célibataires : « Vous êtes vraiment des loosers, des mal-aimés, des rejetés. Vous ne faites pas partie de la société. » . Pourtant, la plupart des célibataires le sont par choix (quel plaisir de butiner d’une fleur à l’autre, en toute insouciance ! Et quel plaisir de profiter de sa liberté, évaché devant la télévision, sans ménage à faire, à se bourrer de cochonneries, sans aucun regard réprobateur pour nous gâcher notre plaisir !). Je pense qu’il est temps pour les célibataires de se venger de cette fête qui ne vise qu’à les humilier. Pour ce faire, il n’y a qu’à combattre le feu avec le feu : il faut créer la fête de la haine. Certains philosophes me diront que c’est la fête de la haine à tous les jours à travers le monde, ce à quoi je répondrai «bel effort, c’est presque intelligent comme propos».

Donc voilà, il faut réellement créer une fête de la haine.

La fête de la haine

D’abord, sachez qu’aucun animal ne doit être maltraité durant la fête. Si vous aviez cette idée à l’esprit, quittez immédiatement ce blog et allez vous prendre, je ne veux pas que vos yeux souillent mes mots. On ne s'en prend pas aux bêtes, compris?

En revanche, il faut prévoir beaucoup de douleurs (d’ordre psychologique et physiologique) infligées aux êtres humains.

Il faudrait commencer par des cartes de souhaits qu’on trouverait dans toutes les pharmacies et papeteries. Des cartes avec écrit à l’intérieur des trucs tels que « Tu es grosse », « Tu pues », « Je te hais », « Va te suicider avant que je ne te tue », « Je vais arracher la tête de tes enfants et les donner à manger à ta mère », etc.

On remplace les usuels chocolats et fleurs par des trucs très contrariants : un mouchoir très sale, des sous-vêtements souillés par un grand-père, une MTS surprise, etc.

Pour terminer et exceptionnellement, ce jour là sera permis le port d’armes et tous pourront avoir le loisir d’attaquer qui bon lui semble. Vous savez, cette petite grosse qui prend toute la place dans le métro ? Cette mémé qui bloque le chemin ? Vous pourrez enfin profiter de ce jour de fête pour leur faire comprendre comment vous vous sentez.

Avouez qu'une fois de plus mon brillantisme vous jette à terre.

Je vous reviens avec une date officielle sous peu.


Mh

Comment réussir sa vie sociale

Chers lecteurs,

Pour continuer dans ma lignée sur “Comment réussir...” (voir « Comment réussir sa vie sentimentale » et « Comment réussir sa vie professionnelle » précédemment dans ce blog) je vous offre aujourd’hui le 3e volet qui s’intitule « Comment réussir sa vie sociale ».

En effet, à quoi ca sert d’avoir une super position professionnelle et un super partenaire si votre vie sociale est médiocre ? Où seront vos amis lorsque vous finirez par être foutu à la porte de votre travail et que votre conjoint vous laissera tomber pour un(e) autre ?

Une chance que je suis là pour prévenir les potentiels dépressions ou suicides!


L’importance de l’amitié dans une vie


Oubliez tout ce qu’on vous dit à propos de l’amitié (je ne vous nommerai pas les clichés ici, vous les connaissez aussi bien que moi. D’ailleurs, si vous avez une adresse électronique, vous avez certainement déjà reçu l’un de ces pathétiques powerpoints kétaines sur l’importance des amis). Et ce n’est pas vrai que les amis restent coûte que coûte. Il faut donc les entretenir soigneusement (du moins, ceux qui nous sont utiles) et agir stratégiquement pour se monter un réseau social efficace.

Mais d’abord, évaluons l’utilité de l’amitié.

Les amis répondent essentiellement à 5 besoins :

  • Nous prêter de l’argent ;
  • Venir nous chercher quand on est trop saoul pour conduire ;
  • Nous aider à courtiser le sexe opposé ;
  • Nous accompagner dans toute activité pour ne pas avoir l’air looser ;
  • Nous aider à bâtir des mensonges ou nous servir de cover quand on trompe son conjoint.


Comment recruter des amis ? Comment se faire aimer socialement ?

Les gens sont attirés vers les « leaders », ceux qui incarnent le succès. Et dans notre société, le succès, c’est quelqu’un qui a une grande gueule, qui est drôle, qui est toujours de bonne humeur, qui est beau, qui s’habille bien, qui est super cool, dont tout le monde réclame la présence et à qui tout le monde voudrait ressembler, etc. Donc, pour que les gens soient attirés vers vous, vous devez faire comme eux :

  • Vous habiller à la dernière mode ;
  • Etre physiquement attrayant, dans la mesure du possible ;
  • Fréquenter les endroits dans le vent (clubs, bars, spectacles);
  • Avoir toujours le sourire aux lèvres, on voit croira réellement heureux et "successful" ;
  • Faire beaucoup de blagues très drôles (adaptez-les selon votre public);
  • Être extraverti ;
  • Être indépendant : donner juste le meilleur de vous et quittez l’audience au moment où votre charisme a atteint son potentiel optimal ; si vous restez trop longtemps, on vous confondra avec un caniche en manque d'affection et d'attention;
  • Donner l’impression que vous êtes une personne très occupée, toujours invitée à mille et une fêtes ; d'ailleurs, n'acceptez que les invitations dignes de votre personne, c'est à dire les fêtes privées avec des mannequins et des artistes bien connus. Refusez les invitations de gens qui ne sont pas populaires, même si vous n'avez rien à faire ce soir là et crevez d'envie de vous amuser;
  • Ayez toujours sur vous un IPOD et un cellulaire dernier cri. La sonnerie de votre cellulaire doit être également recherchée et programmez le pour qu'elle sonne aux 5 minutes minimum.
En revanche, certaines attitudes sont à proscrire:

  • Soyez humble : évitez toujours de vous vanter de quoi que ce soit : le peuple québécois ne supporte pas les gens qui ont confiance en eux. N’hésitez pas à évoquer vos faiblesses ; jamais vos forces qui, de toute façon, sont évidentes.
  • Ne parlez pas de vos problèmes, de votre intimité ou de vos états d'âme : c’est le genre de choses qui n’intéresse personne et qui va vous faire perdre tout votre plumage ; en effet, quoi de plus déprimant qu’une personne déprimée ? En revanche, cultivez le mystère…mais le mystère sain ! (pas de mystère à la « goth ») ;
  • Évitez de donner votre opinion sur quelconque sujet pour ainsi éviter de vous mettre à dos des gens qui ne penseraient pas comme vous ; en ignorant ce que vous pensez de l’avortement, de la peine de mort, des syndicats ou de Harper, les gens vont prendre pour acquis que vous avez la même position qu’eux et vous aimeront bien de cette façon ;
  • Ne téléphonez JAMAIS les gens ; c’est à eux de le faire. Ne vous abaissez pas à courir après les gens qu’en extrême cas de nécessité. Vous allez voir, votre téléphone ne dérougira pas si vous suivez tous les recommandations précédentes et en revanche vous n’aurez jamais à composer un numéro (c’est d’ailleurs pourquoi les gens « cools » ont des téléphones appels entrant illimités ; ca ne leur coute pratiquement rien puisqu’ils ne composent jamais).


Quels sont les amis à avoir pour rendre notre vie la plus agréable possible ?

Tel que mentionné en 1, les amis doivent pouvoir répondre à au moins l’un des critères d'utilité énumérés précédement. Ainsi, idéalement, vous devez :

  • Avoir un ami très riche ;
  • Avoir un ami qui aime faire le taxi à toute heure de la nuit ;
  • Avoir un ami du même sexe qui soit particulièrement beau ;
  • Avoir un ami qui est toujours disponible et qui s’intéresse à toutes vos activités ;
  • Avoir un ami qui a un sens éthique très douteux.

Les gens qui n’entrent pas dans ces catégories ne servent à rien. N’essayez pas de les entretenir, ils ne vous apporteront rien et en plus ils vous feront perdre votre précieux temps. Vous pouvez les garder seulement dans une optique de « bénévolat » ou pour vous rappeler à quel point vous êtes choyé par la vie.

Si vous avez la chance de connaitre quelqu’un qui répond à toutes ces caractéristiques, oubliez le reste du monde et concentrez vous sur cette perle rare; faites en votre frère (ou sœur) de sang. C'est très cool d'avoir un "brother" ou une "sister" et les fortes complicités rendent habituellement les autres gens très jaloux.

Lorsque vous aurez recruté votre "peuple", faites ces petites choses qui visent à les retenir vers vous: soulignez leur anniversaire, payez-leur une crème glacée, etc.

Pour terminer, j’aimerais faire un petit commentaire à ceux qui sont choqués par mes propos : soyez très honnêtes : est-ce qu’il y a quelque chose de plus important à vos yeux que votre propre personne ? Vous pensez vraiment que oui? Attendez, creusez encore plus profondément et posez-vous réellement la question: "Est-ce que j'entretiens des amitiés dans une optique purement altruiste, au détriment de mes propres besoins?". Vous voyez? Alors ne m’en voulez pas d’écrire des trucs comme ça. Non mais....!


Mh



samedi, février 10, 2007

Eeeerrrkk!

“Hey, toi t’as tes dents naturelles, hein? Moi je suis obligée de les enlever pour les laver, regarde! » me dit une vieille dame alors que je sortais de la salle de bain publique de la Place Dupuis pour aller diner.

Ce midi là je n’ai pas diné, hantée par le souvenir du dentier tout pourri que cette vénérable personne me tendis contre mon gré.

Je ne veux pas vieillir!!!!!!!!!!!!!!!

lundi, février 05, 2007

Interview avec moi-même

Salut les oisillons!

Hier soir comme beaucoup de québécois j’ai regardé Tout le monde en parle. C’est très intéressant, cette émission.

Avant de m’endormir, je me suis mise à imaginer comment ca se passerait si j’étais interviewée. J’aimerais beaucoup qu’on s’intéresse à ma vie et passer à la télé !

Je dresse ici un aperçu de ce dont aurait l'air l'interview:


Intervieweur (très enjoué): Bonjour Mme Vaillancourt, comment allez-vous ?

Moi : Très bien, merci ! Et vous ?

Intervieweur (toujours enjoué): Bien, très bien, merci ! Ah je vois que vous avez beaucoup de goût, ce pull vous va à ravir !

Moi : Oh, je n’ai aucun mérite, je l’ai emprunté pour l'entrevue, si vous verriez mes fringues à moi..ah ah !

Intervieweur (toujours patiemment enjoué) : Bon, très bien. Alors….comment ca se passe pour vous ?

Moi : Oh très bien…la petite routine quoi !

Intervieweur : Rien de plus… ?

Moi : Non.

Intervieweur (un tantinet mal à l’aise): Comme c’est intéressant. Mais il doit bien y avoir quelques activités, quelques hobbys auxquels vous vous adonnez ?

Moi : Humm…Regarder la télé, c’est une activité ?

Intervieweur (un peu surpris, puis reprends son entrain): Changeons de sujet. Vous terminerez prochainement vos études. Qu’en avez-vous retiré ?

Moi : Absolument rien. Je ne me souviens de rien une fois que le cours est terminé. Je me bourre le crâne et puis hop ! je revomis tout à l’examen pour ne plus y revenir. Je ne fais aucun lien entre les différentes notions et je n’arrive pas à les appliquer dans mon quotidien.

Intervieweur (très surpris et moins enjoué): … Bon. Toujours est-il que ces études ont bien un but, non ? Vous comptez faire quoi, une fois votre diplôme obtenu ?

Moi : Je n’en ai aucune idée, je ne pourrai possiblement rien faire car je n’ai pas l’expérience professionnelle qui s’y rattache. Amusant, non ? AhaHahaAH !

Intervieweur (sur un ton neutre): Quels sont vos intérêts dans la vie ? Qu’est-ce qui vous passionne ?

Moi : J’aime beaucoup les animaux.

Intervieweur (sur un ton las) : Et des projets pour l’avenir ?

Moi : Oh je ne crois pas à ca, l’avenir, moi monsieur.

Intervieweur (sur un ton très agacé) : ….Mon dieu. Alors, vous me dites qu’à part travailler, vous regardez la télé, rien ne vous intéresse à part les animaux, vous étudiez pour rien, et vous ne ferez rien de particulier plus tard ?

Moi : Oui, c’est à peu près ca. Amusant non ? Ah ah ah !

Interviewer (très émotif) : Mon dieu, une vie si misérable, si vide de sens, c’est trop pathétique…. !!! L’entrevue se termine ici !!!! Ah, mon dieu !

Moi : Est-ce que je vais être payée pour cette entrevue ?


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Voilà, je ne serai jamais interviewée :(


Avez tendresse,

Mh

dimanche, février 04, 2007

John Kowalski est un pur génie du mal

Sans introduction, je vous présente un monsieur qui m'a fait bien rire aujourd'hui et qui mérite toute la place. Il s'agit de John Kowalski, un personnage très rigolo. En effet, il a forcé ses enfants à porter des casques pour prendre l'autobus scolaire.

Le père indigne a fait cela au nom de la sécurité, puisqu'il n'y a pas de ceintures de sécurité dans les autobus scolaires. Il a donc pensé que les casques allaient régler l'affaire. Mais bon, c'est sa version officielle. Au fond, on sait tous qu'il voulait tout simplement se taper du bon temps et faire une bonne blague, au détriment de sa progéniture.

J'entends d'ici les éclats de rire moqueurs des autres élèves et, en raison de ma proverbiale empathie, je subis à travers mes os l'humiliation de ces pauvres petites victimes.

L'expression "Où c'est que tu t'en vas avec ton casque pis tes skis?" prend dès maintenant une forme très concrète, grâce à M. Kowalski.*

Lisez vous-même: http://www2.canoe.com/infos/societe/archives/2007/02/20070204-092700.html

Je vais tout faire pour retracer ce diabolique humoriste. Je veux qu'il me contamine!!!

Votre adorée,
Mh


* Pour les moins nantis intellectuellement, je vous invite à découvrir et à apprécier la force de cette phrase purement hasardeuse. Un indice: "tes skis" et "Kowalski".