mardi, novembre 28, 2006

Réussir sa vie professionnelle

Bonjour mes petites brebis,

Récemment, je vous ai transmis la recette pour combler vos lacunes affectives. Je vous ai conseillé sur les moyens à utiliser pour entreprendre une relation intime avec le sexe opposé. Mais votre équilibre mental n'est pas qu'une question de relation amoureuse: vous devez balancer cet équilibre par la sécurité d'emploi. La combinaison amour + sécurité d’emploi vous permettra d’évoluer à travers la pyramide des besoins établie par Maslow*; vous pourrez atteindre des échelons supérieurs qui vous propulseront au niveau que j’ai moi-même atteint.

Vous êtes bien loin de ce niveau, j’en suis conscience. Comme j’en suis au stade du dépassement de moi, je me suis donné pour mission de vous aider dans vos misérables vies.

Ma chronique d’aujourd’hui portera donc sur les enjeux d’une vie professionnelle réussie. Allons-y.

Qualifications pour être un bon employé

Beaucoup croient à tort qu’il faut être dynamique, intelligent, débrouillard et motivé pour bien réussir sa vie professionnelle. Je vous annonce avec grand plaisir que c’est tout à fait faux; j’irai même jusqu’à dire que ces qualités vous nuiront dans vos chances d’avancement. En effet, vous connaissez probablement tous la théorie de Peter**, qui stipule que lorsqu’on a atteint notre niveau d’incompétence, on ne peut évoluer d’avantage; cela explique aisément l’incompétence crasse de vos patrons. En gros, ils sont là parce qu’ils ont eu tout juste la note de passage dans l’échelon inférieur, vous me suivez?

Pour illustrer mes propos, imaginez que vous fassiez des sauts en hauteur, et qu’à chaque saut réussi, on élève la barre. Entre le dernier saut à peine réussi et le prochain, il y a cette marge impossible à atteindre. Le sauteur a ainsi atteint sa capacité maximale, il est incompétent dans le prochain saut qu’il tente d’accomplir.

Croyez-moi, vous n’avez pas envie de vous stresser à essayer de sauter une barrière qui est trop haute. Imaginez qu’en plus d’autres sauteurs vous regardent aller en riant et en vous humiliant. Imaginez par-dessus le marché que l'entraineur vous observe d’un œil sévère tout en vous traitant d'incapable. Les autres sauteurs, ce sont vos collègues; l'entraineur, c'est votre patron. Un être humain ne peut pas être heureux dans de telles conditions.

Ce que vous souhaitez en fait, c’est de rester couché sur le tapis qui est de l’autre coté de la barre à sauter et ce, en ayant passé sous la barre. Ce que vous souhaitez également, c’est que pendant votre sommeil, les autres sauteurs et l’entraineur vous admirent béatement.

Donc, oubliez tout ce qu’on vous dit à propos de la nécessité d’être ceci ou cela. En revanche, vous devez développer des aptitudes beaucoup plus surnoises et hypocrites.

Les relations avec la direction

D’abord, lorsque vous commencerez un nouvel emploi (il est trop tard pour appliquer mes techniques si vous occupez déjà un poste depuis un certain temps), vous devrez gagner du capital sympathique. Ce capital sympathique doit être gagné auprès des personnes clées, ces personnes qui vont toujours faire en sorte que vous pourrez dormir sans risquer d'être mis à la porte. Les collègues n'entrent évidemment pas cette catégorie, vous ne pouvez absolument rien retirer d'eux si ce n'est de la méfiance, du mépris et de la haine (ne le laissez pas transparaitre, évidemment).

Il va sans dire que vous devrez charmer votre patron. Vous devrez aussi possiblement charmer la dame ou l’homme qui s’occupe de la dotation. Finalement, c’est toujours pratique de se mettre une secrétaire ou deux dans la poche.

Pour charmer le patron, c’est simple : intéressez-vous à ce à quoi il s’intéresse. C’est très facile à savoir, il y a toujours un indice qui traine dans son bureau : un magazine sur la finance, une médaille de golf, une raquette de tennis, un poster de la ville de Paris, une bouteille de vin raffinée, etc. Généralement, les patrons s'intéressent à ces trucs, donc vous pouvez déjà prendre de l'avance et commencer vos recherches. Recueillez le plus d’informaiton possible sur la vie personnelle de votre patron. Devenez un expert des domaines qui l’intéressent. C’est un coup à donner, j’en conviens, mais les résultats vont vous servir de façon permanente. Vous devez devenir encore plus expert qu'il ne l’est; vous serez alors une source importante de savoir « intéressant » pour lui. Votre patron est probablement un être humain, alors lui aussi il aime s’amuser, plus que travailler en tout cas. Vous devez donc aller le "chercher" de ce côté là, c’est vraiment de cette façon que vous pourrez l’impressionner. D’ailleurs, pour le travail, vous êtes sous lui; vous n’avez pas intérêt à lui faire plaisir en vous tuant au travail. Il se sentirait alors menacé et au lieu de vous aimer, il va vous détester et sera jaloux, c’est typiquement humain.

En résumé, vous ne devez pas être menacant professionnellement pour votre patron mais en revanche vous devez être divertissant et enrichissant personnellement.

Pour charmer les secrétaires, vous devez vous intéresser à leurs insipides vie. Demandez comment va le mari, les enfants, etc. Très rapidement elles vous raconteront des tas de trucs très ennuyeux sur leurs vies; prenez des nouvelles à tous les jours sur ce qui a été dit la veille, elles vont adorer. La secrétaire va ainsi réellement croire que quelqu’un s’intéresse à sa vie et comme c’est une femme, elle sera plus que charmée de pouvoir vous parler de son « je ». Votre écoute sera une tache de confiance indélibile sur son cœur. Aussi, puisque c'est une femme, n’hésitez pas à dire des choses méchantes sur les autres employées, surtout sur les plus belles et les plus appréciées, ce sont surement celles que la secrétaire déteste le plus. N’hésitez pas à médire sur une autre secrétaire, s’il y en a une autre. Sous le coup du clin d’œil complice, vous deviendrez son allié et vous formerez un duo d’enfer; elle ne vous fera jamais de problèmes si vous quittez plus tôt ou rentrez en retard ou si vous revenez du diner complètement saoul. Elle ira même jusqu'à vous protéger. Faites le même manège avec l’autre secrétaire, vaut mieux avoir plusieurs alliés.

Quant à la dame ou l’homme de la dotation, vous devez la ou le charmer par votre bonne humeur. Souriez beaucoup, faites des blagues quand vous les voyez : ils vous croiront heureux dans votre emploi. Pour eux, c’est tout ce qui compte, puisque s’ils ont suivi ne serait-ce qu’un seul cours de gestion des ressources humaines, ils ont appris que la seule chose qui importe à l'entreprise au niveau de son personnel, c’est de faire en sorte que l’employé soit heureux : c’est le seul gage de sa motivation, de sa productivité et de sa loyauté envers l’entreprise. Donc, en vous voyant comme un véritable bout-en-train-sac-à-blagues, vous deviendrez leur chouchou, un icône, un modèle à suivre pour tous les autres abrutis d'employés. Pour rendre l’effet encore plus frappant, racontez des choses très pénibles à vos collègues, pour qu’ils aient l’air malheureux, déprimé et démotivé: partez des fausses rumeurs de congédiements massifs, etc.


Votre espace de travail

Votre espace de travail doit être à la fois convivial et surchargé. Prenez des dossiers et mettez-y des feuilles dedans. Si vous manquez de chemises, prenez en dans les classeurs de vos collègues ou allez en acheter à la boutique, c'est un bon investissement. Prenez du papier de la poubelle de récupération. Empilez les faux dossiers un peu partout sur votre bureau. Laissez trainer plusieurs crayons, stylos, gommes à effacer, calculatrices. Laissez des articles tels que bouilloires, rasoirs, savons, brosses à dents et médicaments sur le bureau. On croira vraiment que vous êtes toujours à votre bureau, matin très tôt comme soir très tard: "Tout un bourreau de travail!", dira-t-on de vous. Mais surtout, placez votre écran d’ordinateur de sorte qu’il ne puisse être jamais vu par les passants; en fait, votre bureau en entier doit être facilement visible, SAUF l’écran. Ainsi, on vous croira une bête de travail, alors qu’en réalité, vous passez vos journées à jouer à des jeux, à vous promener sur le web et à clavarder avec vos amis. Lorsque vous vous adonnez à ces plaisirs, ayez toujours l’air très sérieux, il ne faut surtout pas que vous vous mettiez à rire devant une blague très salée reçue par courriel ou que vous vous mettiez à crier de rage si vous perdez à un jeu. Travaillez la maitrise de vos expressions faciales pour les adapter à votre environnement extérieur.


Les collègues : comment les exploiter pour votre cause

Vous n’avez pas à développer d’amitiés avec vos collègues de travail, à moins qu’ils occupent une place importante dans le cœur du patron. Sinon, il faut généralement éviter de se faire aimer d’eux; votre patron doit certainement penser que ce sont des abrutis, des cancres, des paresseux; vous n’avez donc pas intérêt à vous associer à eux. Par contre, évitez de vous les mettre à dos. Soyez donc sympathique, sans plus. Vous devez développer votre hypocrisie au maximum avec cette bande de bons à riens.

Apprenez à mettre la faute de votre paresse sur les autres. C’est très facile. L’important, c’est de glisser vos collègues trèèès subtilement, avec de « bonnes intentions ». Exemple :

« Ah, ce client..? Il dit que je ne l’ai pas rapellé? Je suis surpris, enfin. Il faut dire que le pauvre Patrick n’est pas du tout dans son assiette ces jours-ci. Comment? Oui, c’était bien Patrick qui devait lui téléphoner, le client est un peu perdu! Mais ne vous en faites pas, je m’occupe de retourner l’appel; cependant, faites-moi une faveur : n’allez surtout pas faire des reproches à Patrick, je vous supplie de l’épargner, il ne va pas très bien actuellement; il a des problèmes avec le jeu compulsif et sa femme le trompe, mais je suis certain que ce n’est que temporaire, il suit présentement une thérapie. Je veille sur lui. N’hésitez pas à me le faire savoir s’il y d’autres problèmes du genre, j’interviendrai avec plaisir. ».

Non seulement vous passerez pour une personne très travaillante, prête à prendre la relève en cas de crise et ce, sans même qu’on ne lui demande, mais également votre bonté et votre empathie vous mériteront l’admiration et le respect du patron. Et depuis maintenant 7 ans que je maitrise cette technique, jamais un collègue n’a su que je l’avais injustement piétiné dans le dos. On leur a donné d’autres raisons pour justifier leur congédiement.

Il existe beaucoup de façons de poignader vos collègues; n’hésitez pas à utiliser des variantes. Montez les collègues les uns contre les autres, sans vous faire prendre; montez les clients contre les collègues, etc.

Bref, avec une habile orchestration, tout ce beau monde va naturellement finir par croire que la seule personne compétente et productive dans ce bureau, c’est vous.

Les appareils : comment les exploiter pour votre cause

Fermez la sonnerie de votre téléphone. C’est une erreur que j’ai fait par le passé, que de laisser le volume audible. Car en ne répondant pas au téléphone alors qu'il sonne (malgré qu’on soit à son bureau) éveille le soupçon des collègues. L’excuse de « c’est un appel personnel, il rappellera, je dois laisser la ligne pour les clients » est vite surpassée. Par précaution, fermez donc la sonnerie du téléphone. Cachez le voyant lumineux avec un ruban électrique noir. Parfois, lorsque le patron passe devant votre bureau, appellez-vous avec votre cellulaire (caché entre vos mains sous votre bureau) et assurez-vous d’avoir remis votre sonnerie de téléphone. Répondez à cet appel et entretenez une discussion joyeuse avec votre interlocuteur fantôme : « Ah, M. Tremblay! Comment allez-vous! Ah mais merci, merci….Ah, arrêtez M. Tremblay, vous me faites trop d’éloges! Il ne faudrait pas que mes collègues vous entendent, ils seraient jaloux! Ah Ah!» tout en faisant un clin d’œil sympathique à votre patron, qui repartira de votre bureau avec le large sourire et possiblement un projet d'augmentation pour vous.

Si vous partagez une imprimante laser en réseau, utilisez-là SANS ARRÊT. Faites imprimer des tas de documents que vous trouverez sur votre ordinateur (actualisez les dates). On aura l’impression que vous êtes constamment en rédaction, que vous travaillez sur des tas de trucs. Je sais que ca peut paraître mal de gaspiller tout ce papier; vous pouvez par contre l’utiliser pour garnir les faux dossiers dont il fut question plus haut.

Conclusion

Ceci constitue l’essentiel qui vous assurera une sécurité d’emploi et un travail très stimulant (stimulant pour les journées passées à jouer à des jeux et à surfer sur les sites pornographiques). Tout le monde n’y verra que du feu et on vous donnera même une augmentation pour vous inciter à rester.

Pour terminer, sachant que vous ai grossièrement résumé ma technique, je vous invite à consulter les ouvrages de Scott Adam. Ses techniques sont beaucoup plus élaborées que les miennes et il a des tas d’idées qui vous surprendront et auxquelles vous n’aurez jamais pensé (ni moi d'ailleurs). Je ne veux pas le plagier, j’ai beaucoup trop de respect pour lui; je ne veux donc pas reproduire ses idées ici.

A bientôt mes grands travaillants!
XXX




*Abraham Maslow (1er avril 1908 - 1970) est un psychologue célèbre considéré comme l'un des principaux meneurs de l'approche humaniste, surtout connu pour son explication de la motivation par la pyramide des besoins qui lui est attribuée.

**Le Principe de Peter, de Lawrence J. Peter et Raymond Hull, est un ouvrage où l'humour cache une réflexion plus profonde qu'il n'y paraît. Paru originalement sous le titre The Peter Principle (1969), son titre est un clin d'oeil au principe de plaisir de Freud, car « Peter » est non seulement un prénom en anglais, mais désigne aussi le phallus en argot. Énoncé du principe: « Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence. » Il est immédiatement suivi du « Corollaire de Peter » :« Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité. » On comprend donc que, parvenu à ce niveau, l'incompétence entrave l'exercice de la compétence.

samedi, novembre 25, 2006

Les sites de rencontre: 2e partie

J’ai tout de suite décidé de passer à la deuxième partie de ma chronique, je trouvais trop cruel de vous laisser ainsi sur la faim pour le moment le plus crucial de votre objectif : la rencontre.

La courte introduction personnelle :

A ce stade-ci votre fiche est complétée et vous êtes maintenant en train de magasiner vos proies. Vous en avez identifiées quelques-une mais vous ne savez pas trop comment les aborder. Restez une fois de plus simple et insipide, évitez l’originalité : les personnes réellement originales ne sont pas normales, rapellez-vous les notions de bases de la 1ere partie. Vous pouvez par contre faire semblant d’être original; en effet, beaucoup d’usagers écrivent des textes introductifs qui, croivent-ils naivement, se démarquent certainement des autres textes. Les pauvres, s’ils savaient! Ainsi, faites un texte « original », mais qui est très médiocre à la fois. Je vous illustre mes propos pour favoriser l’assimilation :

Prenez pour exemple que vous êtes un homme et souhaitez attirer l’attention féminine. Écrivez un truc comme « Salut! Je trouve ce type de média pas très approprié pour décrire ma personne. J’aimerais vraiment te parler plus directement. Me laisserais-tu cette chance??? »

Ce texte apporte une plus-value à votre candidature car il utilise les éléments suivants :

- Salutation usuelles normative : « Salut! », qui transpire le « je n’ai pas besoin de faire dans le compliqué car je suis bien dans ma peau. ». Le textes trop dramatiques donneraient l’impression que vous êtes un goth, et on sait tous que les goth sont à la base des gens qui ont été rejetés par la société.
- Remise en question : vous remettez en question l’usage des sites de rencontre comme moyen pour développer une relation saine et durable. Vous agissez comme un semi-rebel, d’où émane cette saveur originale tant recherchée;
- Idée clairement énoncée : « je veux te parler plus directement ». L’avantage, c’est une économie de temps considérable.
- Connaissance de l’orgueil féminine : la femme est par définition un être narcissique et elle considère que c’est une « chance » qu’un homme a si elle s’adresse à lui. Dans mon exemple, l’usager l’a bien compris. Attention, il faudra, à partir de ce moment et si le contact est réellement établi, éviter de continuer à flatter l’orgeuil féminin car elle perdra totalement intérêt (le fameux -et si étendu- syndrome de la femelle qui désire le mâle qui ne lui prête ni attention ni respect)

J’espère que ces explications ont apporté clarté à mes propos.

Je ne vous soumettrai pas d’exemple pour le sexe opposé; je ne conseille pas aux femmes d’établir un premier contact, c’est réellement un travail d’homme et de toute facon, s’il ne vous a pas écrit en premier, c’est qu’il n’est pas attiré vers vous. Le mâle a cette habitude d’écrire à un maximum de femelles pour multiplier ses chances de rapports sexuels; ainsi, il écrira même aux moins fortunées physiquement. Donc, s’il ne vous a pas écrit, c’est que vous lui donnez le même effet qu’une guenon donnerait si elle tentait de séduire Brad Pitt. Si toutefois il ne vous a pas écrit car il n’a pas vu votre fiche, c’est qu’il n’est pas un mâle combattant; il est paresseux et il n’est pas digne de votre attention, mesdames. S’il a vu votre fiche, que vous lui plaisez mais qu’il ne vous a pas écrit, alors il est probablement très narcissique, et le narcissisme mâle, bien que rare, est plus virulant que le narcissisme féminin. À fuir à tout prix.

Maintenant, lorsque le premier message a été envoyé et que les deux parties se plaisent physiquement mutuellement, il n’y a pas de raison d’attendre d’avantage pour se rencontrer. Si vous poursuivez alors dans la voie virtuelle, les chances de rencontres s’amoindrissent et vous perdez un temps fou car on sait tous que les premières conversations sont grossièrement mensongères. On veut toujours impressionner et on veut toujours « beurrer épais ». Donc, je prescris une rencontre immédiate, sans chichis.

C’est bien évidemment le mâle qui doit proposer la rencontre, selon l’idéologie qui émane de mon texte depuis tantot.


Proposition de la rencontre :

Le mâle doit proposer d’aller prendre une bière ou d’aller au restaurant (surtout que dans la fiche de la femelle, c’est surement indiqué qu’elle aime bien manger au restaurant, alors ca tombe bien).

Le mâle doit impérativement proposer un restaurant de type « apportez votre vin » et doit apporter au minimum 2 bouteilles. Les restos « apportez votre vin » ont la cote : vous aurez l’air d’un jeune dans le vent. Allez sur Duluth, impérativement. Choisissez un resto Italien, beaucoup plus « romantique » que les restos Grecs et le resto Thailandais. Et puis, tout le monde aime les pâtes. Également, le fait que ce soit un « apportez votre vin » vous fera bénéficier d’économies exemplaires. Finalement, vous pouvez contrôler aisément la quantité de boisson ingurgitée par votre partenaire et vous pourrez rapporter les reste de la bouteille avec vous (demandez à garder le bouchon). Notez bien : messieurs, n’oubliez pas d’apporter les bouteilles au restaurant : la femelle n’a pas du tout l’intention de contribuer financièrement car après tout, sa présence est une faveur qu’elle vous fait, ne l’oubliez pas.

Le meilleur moment pour proposer le souper, c’est un vendredi soir ou un samedi soir. Cependant, il se peut que votre cible soit une personne très convoitée : offrez lui alors ce souper en semaine. Par contre, sachez que si elle vous refuse le souper la fin de semaine, vous êtes certainement dans la catégorie « second choix » et ca inaugure très mal, si vous voulez mon avis.

Si par malheur la jeune fille refuse pour X raison (« Merci mais je suis fatiguée » ou « Merci mais j’ai quelque chose ce soir là, on se reprendra », réessayez ultérieurement. Au deuxième refus, n’insistez plus et passez immédiatement à une nouvelle proie (d’ailleurs, travaillez les à la douzaine à la fois, c’est plus productif).

Si vous ne souhaitez pas opter pour le souper parce que vous êtes radin, proposez d’aller prendre une bière. Suggérez un endroit dans le vent : Chez Roger, Billy Kun, Edgar Hypertaverne, etc. Informez-vous pour savoir quels sont les endroits où on ne respire pas, où on ne s’entend pas, où l’on n’est pas confortables et où il faut faire des « line up » durant des heures, ce sont des valeurs sures.


Le soir de la rencontre et premier contact

Avant la rencontre, ce sont généralement les femmes qui sont les plus anxieuses. Elles se posent des tas de questions : quoi porter et avec quoi, comment se peigner, comment s’en sortir si le mâle est laid et inintéressant, etc. C’est vraiment un cauchemars pour la femelle qui doit s’assurer d’être à son meilleur physiquement. Les préparations peuvent prendre plusieurs heures, voir toute la journée. C’est là que va l’argent qu’elle n’aura pas à débourser durant la soirée : dans son maquillage, son bronzage, son coiffeur et ses vêtements. Elle fait tout ceci pour vous, messieurs, soyez donc reconnaissants ($$$).

Chez le mâle, la seule inquiétude réside au niveau des condoms : doit-il les laisser dans le coffre à gants ou en porter un sur lui dans sa poche de pantalon? On ne sait jamais à quel moment et à quel endroit peut survenir cette relation sexuelle tant espérée.

Idéalement, pour être dans le vent, les deux individus doivent se donner un point de rencontre. Messieurs, si vous proposez d’aller chercher la femelle chez elle, elle vous étiquettera automatiquement comme le gars à qui on peut tout demander, l’esclave, le chauffeur de taxi, et vous perdrez automatiquement tout votre panache. Mesdames, si le mâle propose de venir vous chercher, refusez : c’est un vil prédateur sexuel qui ne pense qu’à envahir votre intimité.

Lorsque les deux inconnus se seront reconnus, le mâle doit immédiatement faire preuve de gallanterie : se lever pour accueillir la femme (c’est toujours la femme qui doit être en retard; mesdames, faites exprès pour arriver 20 minutes en retard, sinon vous passerez pour une pauvre pathétique désespérée). Donc, le mâle l’accueille, sourit, puis embrasse les joues de la femelle. Il lui tire la chaise mais attention, il ne doit pas proposer de s’occuper du manteau, c’est beaucoup trop intime comme geste, il ne faut pas bruler d’étape (attention de ne pas tirer la chaise avant que la dame ne se soit débarassé du manteau, cela va résulter en une situation très gênante pour les deux parties).

Une fois assise, le mâle devra demander à la femelle si elle désire quelque chose à boire et passera la commande. À partir de ce moment, le mâle devra périodiquement offrir à boire à la femelle.



Les discussions lors d’une première rencontre

Le mâle doit éviter de parler si ce n’est que pour faire des blagues et glisser son emploi et son salaire (grossièrement exagérés, s’entend). Le reste appartient à la femelle et c’est tant mieux. Le mâle n’aime pas trop parler, il n’a pas grand chose à dire à une femelle qui ne s’intéresse certainement pas aux affaires du mâle. Quant à la femelle, elle adore parler, et c’est plaisant avec un garçon car il n’y a pas d’interruptions féminines du genre « moi, je ». En plus, quand une fille se met à parler, la conversation est si centrée sur elle-même qu’elle ne réalisera pas que le mâle n’écoute absolument pas ce qu’elle dit et qu’au fond, il ne fait que la déshabiller des yeux. Le mâle doit cependant parfois interrompre la conversation par des « ah oui? », des « surprenant! » et « SVP continue ce que tu dis, ca m’intéresse vraiment ».

Si l’attirance physique est mutuellement fortement partagée, tous les propos tenus lors de cette soirée ira immanquablement dans le sens de « hein!!! Moi aussi!! J’en reviens pas…! » Vous découvrirez que vous avez en commun « comme jamais cela ne vous est jamais arrivé ». Cependant, les personnes extrêmement lucides et expérimentées comme moi savent que ce n’est que la triste illusion que provoque l’attirance sexuelle. Cette triste illusion persistera jusqu’à la première relation sexuelle.


La fin de la rencontre

Si la femelle a beaucoup parlé, c’est dans la poche, messieurs. Surtout si elle a beaucoup bu de surcroit. Malheureusement, c’est assez difficile d’estimer l’origine des consommations fémines : en effet, mesdames savent très bien que si le mâle est ennuyeux, la façon de se sortir de cet impasse est de se saouler pour oublier la situation. Par contre, madame peut boire pour enlever le stress, si la tension sexuelle est trop forte, ce qui est dont un excellent signe. Une femme qui ne boit pas beaucoup peut faire attention à sa ligne, tout simplement; ainsi, une femme qui fait attention à sa ligne mais qui boit quand même ce soir là doit être interprété comme étant un désintéressement face au mâle : « il ne mérite pas que je fasse attention pour lui, je ne cherche pas à lui plaire, seulement m’amuser ». Quoi qu’il en soit, il est généralement mieux pour les deux parties que la femme ait beaucoup bu : sous l’effet de l’alcool, le mâle pourra plus aisément parvenir à ses fins (le lit) et la femelle se sera amusé, peu importe la conception qu’elle a du mâle. Je ne sais pas si vous me suivez? Peut-être pas, c’est extrêmement réfléchi tout ca.

La fin de la rencontre est tellement aléatoire, les possibilités étant si multiples, que je ne m’y attarderai pas. En gros, voici les combinaisons possibles :

- Le mâle va reconduire la femelle chez elle, mais n’entre pas chez elle
- Le mâle va reconduire la femelle chez elle, il entre chez elle et il copule avec elle
- Le mâle invite la femelle chez elle et ils copulent
- De son propre choix, le mâle ne reconduit pas la femelle
- De son propre choix, la femelle rentre en taxi
- Etc.


Schéduler une nouvelle date

L’un des deux partenaires, sinon les deux, voudra peut-être reproduire l’expérience, si la copulation n’a pas encore eu lieu. Cette deuxième rencontre doit être proposée par la femme, et j’insiste là-dessus. Un homme qui revient à la charge va perdre son plumage. Rapellez-vous, mesdames préfèrent les hommes indépendants qui se montrent désintéressés. Donc messieurs, si vous voulez lui parler, ne lui téléphonez surtout pas, c'est logique, non? Si vous n’en avez pas de nouvelles de la jeune fille dans les 48 heures et que vous y tenez vraiment, téléphonez-lui ou envoyez-lui un petit courriel. Si vous ne sentez pas d’extrême joie de la part de la femelle, n’insistez jamais plus, éclipsez vous dans la pénombre la plus complète. Mais normalement, si vous avez bien écouté son monologue durant le souper, que vous faites beaucoup d’argent et que vous êtes très beau, elle vous aura rappellé dès le lendemain.

Par la suite, il n’y a plus lieu de suivre de protocole pour vos rencontres. Mon savoir s’arrête ici : c’est à vous de vous sortir de votre merdier tout seul (parce que oui, ca va inévitablement se terminer en merdier, que ce soit dans 1 semaine, 1 mois, 1 an ou 10 ans, faites moi confiance!).

Amusez-vous bien et surtout, suivez mes conseils!!!

A bientôt mes lapins
XXX

Les sites de rencontres: 1ere partie

Ah, l’automne…Période triste et sombre! Avez-vous remarqué que beaucoup de couples vivent des difficultés en cette période de l’année? Ainsi, nombreux sont ceux qui joignent les rangs du célibat vers les mois d’octobre et novembre. Une fois libérés des chaines d’une relation ô combien malsaine et tortueuse, les plus aventureux iront immédiatement à la quête d’un nouveau partenaire.

Pour ce faire, plusieurs moyens s’offrent à eux. Le plus largement diffusé est bien entendu les sites de rencontres, dont Réseau Contact est probablement le plus connu.À la demande générale (…) et en tant que spécialiste des relations hommes-femmes (….!!!), je vous consacre aujourd’hui de mon précieux temps à la rédaction d’une chronique portant sur les enjeux de la séduction : vous me remercierez…!

Élaboration d’une fiche sur réseau contact :

Le plus important est la photo, le texte est tout à fait secondaire. Certaines personnes l’ont compris et ne mettent que des phrases très vagues, tel que « texte à venir » « venez me parler, vous découvrirez ». Les seules personnes qui peuvent se permettre autant d’ambiguité sont les personnes extrêmement belles. Or, les personnes extrêmement belles n’ont pas besoin d’utiliser Réseau Contact pour obtenir des rapports sexuels; vous faites ainsi possiblement affaire à un usager qui a usurpé une identité. Ou alors, cette personne est tellement belle qu’elle n’a pas eu à se forger une personnalité au courant des années, pouvant obtenir des relations satisfaisantes que sur la seule base de ses attraits physiques. Votre ambition est probablement d’obtenir une relation sexuelle d’un tel individu. Je vous conseille donc d’écrire à ce genre d’usager sans leur en vouloir de ne pas écrire d’avantage (ils ne savent généralement pas écrire de toute façon).

Maintenant, voici mes conseils quant à la rédaction de votre propre message. Je reviendrai sur l’importance de la photo plus tard.

Le texte

Le texte qui vous décrit ne DOIT PAS être original. Je ne saurai insister assez là-dessus. En effet, l’être humain est un animal social : il ne tient pas à se démarquer, il veut suivre la masse. Ce qui est valorisé par la masse et socialement accepté est tout ce qu’il y a de plus insignifiant et insipide. Je n’ai même pas à vous guider dans la rédaction de votre fiche, vous n’avez qu’à copier intégralement le texte d’un usager de votre propre sexe que vous jugerez « cool ». On n’y verra que du feu. Ne prenez surtout pas la peine de vous relire : les gens réellement intelligents et cultivés n’utilisent pas Réseau Contact comme média de rencontre. C’est tout à votre avantage, vous n’avez pas à vous démener comme un con pour épater la galerie.

Pour les plus paresseux, voici quelques phrases clés que j’ai soigneusement choisies pour vous (je vais essayer de faire des fautes, mais rajoutez-en, il en manque certainement). Chaque phrase est annotée de mes commentaires personnels. :

« J’aime la bonne bouffe arrosé d’un bon vin » (ou « accompagné d’une bonne bouteille »). Cette phrase est pratique car elle permet d’évoquer avec élégance votre problème d’alcoolisme.

« J’aime le sport ». Précisez votre pensée en ajoutant des sports surprenants, rarement pratiqués : de toutes façons, on sait tous que ce sont des mensonges, et votre futur partenaire comprendra que vous ne faites pas de planche à voile les 10 mois de froid de notre Québec, idem pour le delta-plane.

« Je m’entraine ». Ce qui n’est pas totalement un mensonge : vous êtes certainement abonné à un gym mais n’y êtes allé qu’une seule fois, il y a 3 mois. L’avantage de dire que vous vous entrainez, c’est que la conception d’entrainement est très large (faire une marche pour aller au dépanneur est une forme d’entrainement, si on joue bien fort avec les mots). Également, avez-vous remarqué que ce sont les gens gros qui « s’entrainent »? Mais les usagers de Réseau Contact n’aboutissent pas à cette déduction logique, et tout ce qu’ils imagineront avec cette phrase, c’est que vous avez probablement un très beau corps. Ils seront ainsi très portés à vous écrire.

« J’aime rencontré des nouvel personnes ». Là aussi c’est très vague : on ne spécifie pas quel genre de personne. Ca donne l’intuition que vous êtes une bête sociale très en demande, alors qu’au fond, vous aimez bien rencontrer des nouvelles personnes, mais uniquement si ces nouvelles personnes sont de sexe opposé, célibataire et diablement sexy.

« J’aime bien de temps en temps une petite soirée collées sur mon namoureux devant un bon film ». Excellente idée de glisser cette phrase : le seul mensonge ici est le « de temps en temps », car on sait tous qu’une fois « casés », tout le reste prend le bord, la routine s’installe, et les soirées devant le film deviennent choses hebdomadaires. Vous pourrez donc porter de facon permanente votre pyjama ou vos culottes de jogging en toute confiance et en toute liberté de conscience. De plus, cette phrase permet de camoufler habilement votre problème de dépendance affective, de jalousie et de possessivité.

« J’aime la musik et le cinémas ». Cette phrase est possiblement la plus insignifiante qui existe, mais elle a le double avantage de meubler votre fiche tout en rassurant votre interlocuteur sur votre sanité d’esprit. Autre avantage, on croira vraiment qu’ « on a dont en commun » avec vous!

Terminez votre texte avec un proverbe ou un dicton pris au hasard dans le dictionnaire. Ceci vous apportera une fausse touche de sérieux et de profondeur, autres qualités largement valorisées par notre société mais qui ne sont curieusement pas réellement mises en pratique.

Voici donc un récapitulatif de votre fiche (N’OUBLIEZ PAS LES FAUTES, sinon vous serez rejeté):

« Salut! Je suis un/une jeune homme/femme habitant la région de [insérer région ici]. J’aime la bonne bouffe arrosé d’un bon vin. J’aime le sport et je m’entraine. J’aime aussi rencontrer de nouvelles personnes. J’aime bien de temps en temps une petite soirée collée sur mon partenaire devant un bon film. J’aime la musique et le cinéma. Pour terminer, n’oubliez pas : pierre qui roule n’amasse pas mousse. Écrivez-moi! »

Si cette fiche n’attire pas l’attention, c’est en raison de votre photo qui n’est probablement pas adéquate.

La photo

D’une importance capitale, mais j’en parle quand même en deuxième lieu car c’est possiblement ce qui va vous donner le plus de fil à retordre. En effet, tel que mentionné en début de chronique, on n’en a rien à cirer du texte, c’est vraiment n’importe quoi. La photo par contre est d’une importance primordiale. Je vous rappelle que les usagers de Réseau Contact sont, par définition, des gens peu doués intellectuellement, très superficiels et très désireux de faire partie de la masse. Ces moutons n’ont donc comme réelle intention que de rencontrer des personnes physiquement très agréables à fréquenter.

Comme vous vous attendez à rencontrer ce type de personne, il ne faut pas oublier que vous aussi, vous devez être plus que présentable. On peut pas en vouloir aux autres d’exiger ce qu’on exige nous-même. Votre photo doit donc être IMPECCABLE, surtout que tout le monde sait qu’en vrai, l’usager n’est finalement pas aussi beau que sur la photo. Donc, si en partant vous êtes moyen sur votre photo, vos chances de rencontrer un usager sont aussi élevées que de rencontrer un coiffeur hétérosexuel.

Pour faire une bonne photo, il existe deux possibilités, classées selon le montant que vous êtes prêt à débourser.

Possibilité peu couteuse :
- Utilisez une webcam. La qualité des photos prises via une webcam est à vomir et tous les êtres humains paressent bien avec ces photos. De plus, vous pouvez essayer à l’infini; vous aurez donc beaucoup de chances, sur votre milliard d’essais, d’en retirer une excellente.
- Utilisez un éclairage tamisé ou, au contraire, un éclairage très prononcé, qui effacera vos défauts (ca efface même le nez généralement).
- Ne photographiez que votre visage. Votre objet de désir n’a pas à savoir tout de suite que vous êtes grassouillet.
- Cachez une partie de votre visage avec vos cheveux ou par l’utilisation d’un encadré judicieux. Utilisez également des accessoires (le fameux chapeau de cowboy, notamment, qui donne une fausse illusion que vous êtes une bête de clubs, même si le chapeau de cowboy est soooo yesterday (mais ca, vous ne le savez pas, car vous n’etes pas réellement dans le vent et ne fréquentez pas les clubs, pas plus que les autres usagers, d’ailleurs et heureusement).

Si malgré tout vous n’etes pas satisfait du résultat, utilisez Photoshop. Mais attention, amateur que vous êtes, vous risquez de vous transformer en un être qu’on ne pourra pas qualifier d’humain. Utilisez le bronzage avec modération, laissez quand même quelques-une de vos traces d’acné. Changez la couleur de vos yeux, personne ne s’en souviendra. Ajoutez-vous des cheveux aussi, vous n’aurez qu’à dire que la photo a été prise il y a 10 ans, lorsqu’on vous questionnera en personne.

Possibilité (très) couteuse :

- Faites appel à un grand professionnel de la photo. Il peut carrément vous transformer en un être désirable (incroyable n’est-ce pas) grâce à ses habiles techniques de photographie et son agilité à manier les logiciels de photographie.

Je vous suggère réellement la possibilité couteuse : elle vous confèrera un statut et donnera l’impression à votre correspondant que vous avez fait du modelling pour une agence réputée. Devant les exclamations virtuelles de votre correspondant, dites qu’on vous a payé pour faire cette photo; ca va l’achever.

La possibilité non couteuse n’assure pas de bons résultats et donne l’impression que vous êtes pauvre. Également, s’il existe des gens intelligents sur le réseau, ces derniers sauront que vous avez une vie sociale déficiente, par déduction de votre posession de webcam. Mais bon, ce ne sont certainement pas ces gens que vous visez de toute facon, alors faites comme bon vous semble.

Je vous laisse cogiter là-dessus. Vous avez beaucoup de travail à faire pour monter votre fiche. Dans ma prochaine chronique, je vous dirai comment initier un rendez-vous, si on ne vous l’offre pas à priori. Également, je vous énumérerai toutes les implications d’un premier rendez-vous et les trucs pour faire de votre soirée un succès assuré.

Pour terminer, j’aimerais vous rappeller que le terme « Réseau Contact » n’est utilisé qu’à titre indicatif : il existe beaucoup d’autres sites également; je vous conseille donc d’augmenter vos chances de rencontres en recopiant intégralement votre fiche sur tous les autres sites (Lavalife, Mon classeur, Do you look good, etc).


A bientôt les mignons!


Ps : Beaucoup de mes amis sont sur réseau contact et me pardonneront mon entrée et comprendront que je ne suis pas sérieuse…enfin pas tout à fait. :o) Et ah oui : j’ai moi-même une webcam...et une fiche sur Do you look good!

mercredi, novembre 08, 2006

L'interprétation des rêves: dernières recherches

Bonjour les mignons,

Je ne sais pas si c’est le cas pour vous, mais moi je rêve beaucoup la nuit. En fait je rêve à toutes les nuits. Quand ce n’est pas que je suis en retard pour un travail ou pour un examen ou que je n’ai pas encore terminé mon secondaire, je fais des rêves plutôt étranges et irréalistes, notamment cette nuit : j’ai rêvé à un immense vagin musical.

Le vagin était là, il prenait toute la place de mon champs de vision. De son orifice émanaient des symphonies folkloriques. Parfois des sifflements, parfois des sons, mais toujours biens juteux, je sentais les notes mouiller le plancher. C’est bien difficile à décrire mais j’ose espérer que votre imagination sera assez fertile pour vous imaginer le portrait.

J’étais là à l’écouter bêtement et à mon souvenir l’image n’avait rien de drôle ni d’anormale. Même que je n’osais intervenir. À mon souvenir, les sons juteux ne pouvaient m’éclabousser, comme si j’étais protégée par une fenêtre.

J’ai bien évidemment cherché la signification de ce rêve absurde. Je me suis donc rendue à la Bibliothèque Nationale et j’ai tappé, dans les outils informatisés de recherches, « vagin sifflant ». Aucune notice fut trouvée. J’essayai alors le terme plus juste de « vagin chantant », mais encore là, à mon grand étonnement, aucune notice ne fut trouvée. J’essayai donc l’enchainement « rêve+vagin+chant » et une centaine de milliers de titres apparurent. Je m’arrêtai sur plusieurs livres de la section de l’interprétation des rêves et m’y rendis pleine de motivation.

Selon les nombreuses recherches du Dr. Feutsz Bzeller, le vagin sifflant ou chantant (rêve fréquent apparemment) symbolise la mère apaisante, celle qui chantonne des berceuses à son nouveau né; il signifierait en gros la diligence de la mère envers sa progéniture. J’ai trouvé cette interprétation très à propos, considérant que j’ai des chatons chez moi et que je les berce en leur fredonnant doucement des berceuses à l’oreille. Mais bon, je ne pouvais m’arrêter qu’à une seule source, scientifique comme je suis. Selon le psychiatre japonais Hisashi, disciple de la mythologie Zieng, le vagin sifflant est prémonition d’anéantissement de la race, « le sifflement des bombes atomiques qui détruira les mères et leur pouvoir de procréation pour une nation toute entière ». Comme je ne pouvais me baser que sur deux sources, que la dernière m’apparaissait plutôt tragique et qu’il semblait y en avoir d’autres, je me suis arrêtée sur les lectures du psychiatre russe Vladimir Quipu, dont les ouvrages se basent sur ceux de Freud et de Jung. Selon ses recherches, le vagin sifflant ou chantant ne symboliserait rien d’autre que le désir refoulé de communiquer son art à travers son vagin.

Tout ca me donne froid dans le dos et m’apporte des conflits entre le moi et le surmoi. J’en suis presque à peindre les murs avec mes excréments tant je suis perturbée. Tout ce que je peux vous léguer pendant que j’ai encore un semblant d’esprit, c’est de vous méfier du vagin sifflant lorsque vous le croiserez.
D’ici là, attendez-vous à une invitation pour une exposition d’œuvres très personnelles mais ô combien fastueuse!

Mh xxx

lundi, novembre 06, 2006

La colère est un plat qui se mange chaud

Bonjour les petits,

Je sais, je n’écris pas souvent, mais il faut me pardonner car actuellement je souffre d’un profond complexe d’infériorité. Je n’ai rien à dire, tout a été dit, tout a été exploité, mon imagination est très limitée. Si vous ne me croyez pas, allez regarder quelques épisodes de South Park, écoutez du JY Lafesse, allez lire du Gotlib ou du Sempé, ou je ne sais pas, mais cessez de vous décrotter le nez à la fin.

Mon imagination est tellement limitée qu’elle ne s’occupe ces jours-ci qu’à travailler et à étudier. Bien sur, je me permets quelques égards, notamment ce soir, où la mauvaise idée m’a pris de « jouer » à des jeux sur mon pc. Je n’aurais pas dû, mon agressivité a monté de deux cent crans et je suis en proie à un anévrisme du cerveau.

Je vous passe les détails (en fait je les passerai plus ou moins), mais je peux vous garantir que je me suis fait bien avoir lorsque j’ai acheté mon ordinateur il y a 5 ans. J’étais alors loin de me douter que ce tas de ferraille serait une perte de temps exemplaire. Non seulement j’ai perdu du temps qui aurait pu être utilisé à bon escient dans l’avancement de mes travaux, mais en plus, il me laisse le goût amer que je me suis fait berner. En effet, mon ordinateur triche. Et j’en suis convaincue à 100%.

Tout d’abord, je me suis tappée une petite joute de Heroes of Might and Magic, par pure nostalgie. J’ai choisi un mode « modéré », m’assurant ainsi une victoire tout en ayant quand même la sensation d’avoir dû user de mes neuronnes au minimum. Eh bien non. L’ordinateur s’est de lui-même inventé des créatures et il les a boosté d’une puissance que l’être humain ne peut pas se permettre. Il a défié toutes les lois élémentaires du jeu. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais dans mon monde logique à moi, 30 Harpies à la noix ne peuvent pas battre 10 gros Behemots, ca dépasse l’entendement. Voyons, tout le monde sait ca! Je le sais, je GAGNAIS, tout allait très bien, c’était une pacotille. Mais non, il est venu m’attaquer mon château avec cette armée de merde, avec moins d’expérience que moi, ET IL M’A BATTU MALGRÉ MA DÉFENSE BOOSTÉE AU MAX. Je n’ai jamais vu ca, ce n’est même pas une insulte, c’est de la grossierté pure, je criais, et ma pire déception c’est de n’avoir eu personne à mes côtés pour témoigner de cette tricherie éhontée. Je vous prie donc de me croire sur parole, j’ai au-delà de 20 années d’expérience de gaming et jamais je n’ai été victime d’une pareille effronterie.

Je voulais bien violenter mon ordinateur comme je vioenlaiais jadis mon nintendo (pardon mon frère, il était à nous deux), mais malheureusement - et c’est bien ce qui m’embête le plus - c’est que j’ai besoin de cet ordinateur pour tapper mes travaux. J’ai violemment fermé le jeu en pleine guerre, me disant qu’au moins j’avais le pouvoir de faire cesser cette humiliante agonie et je suis sortie faire une marche pour me calmer, non sans maugréer contre cette technologie qui fait renaitre en nous nos plus bas instincts primitifs. Durant ma marche, j’imaginais des scénarios des plus délectables : mise-à-mort de mon PC en utilisant l'acide nitrique, torture avec l’eau et le feu, écartellement des fils conducteurs, déboitement des composantes, etc. Et je riais, ah oui je riais, d'un rire démoniaque à vous glacer le sang, mes petits.

Puis je suis rentrée, passablement calmée. Je me suis dit que bah, c’est peut-être que l’ordinateur est tricheur mais seulement à HOMM. J’ai décidé de me tapper une petite joute de Rise of Nation, tant qu’à avoir perdu ma soirée. J’étais loin de me douter que l’ordinateur allait être encore plus narquois qu’il ne l’avait été précédemment. J’ai fais mes calculs et selon les ressources allouées à chacun (et les ressources disponibles sur la map), il est impossible, mais réellement IMPOSSIBLE que l’ordinateur ait eu une armée aussi nombreuse et puissante et évoluée au moment de l’attaque. J’avais beau envoyer des centaines de milliards d’armées sur une seule unité ennemie, cette dernière refusait obstinément de déclarer forfait. C’en était trop, ma puissante armée Allemande allait se faire battre par quelques misérables et sales Nubiens de mes deux et je devais accepter le tout? J’ai fermé le jeu en pleine battaille, sentant que c’en était fait de ma peau de toute façon. Pour me défouler juste avant la fermeture abrupte, je dois vous avouer que j’ai pris bien soin de massacrer (par le suicide) tous mes villageois (ils étaient des milliers), pour sauver l'honneur. Puis j’ai violemment éteint l’ordinateur pour lui démontrer que de toute façon c’est moi qui a le dernier mot, qu’il ne pourra pas profiter de sa tricherie jusqu’au bout. Mais ce n’était pas suffisant, je sentais qu’au fond de ses composantes, il se disait « Non, non, ce n’est pas une panne d’électricité qui fait en sorte que le jeu s’est abruptement terminé, c’est parce que tu es une imbécile qui n’a aucune notion stratégique et tu es si médiocre, ma pauvre, tu as fermé dans un élan de colère car tu ne sais contrôler ta honte. ». Et là, j’ai vu rouge. J’ai pris le boitier et je l’ai seccoué de toutes mes forces. Je ne l’ai pas lancé, car j’ai encore ces putains de travaux à tapper tout de même, alors je voulais quand même épargner Word. J’ai remis le boitier à sa place et j’ai insulté tous les logiciels de mon ordinateurs (excepté Word, même Excel y a passé, ce sale con) et toutes les composantes. J’étais si enragée et que je me suis mise à en vouloir à Microbytes, où je me suis procuré cette merde d’où je vous écris présentement. Je leur ai laissé un message haineux sur leur boite vocale, leur disant que c’est sur qu’ils s’en sortent bien côté chiffre d’affaire, mais que ce n’est pas uniquement parce qu’ils négligent le côté marketing et le service à la clientèle, mais surtout parce qu’ils refilent des ordis tricheurs dont personne ne veut. Puis je me suis mise à la recherche de la garantie et non seulement la tricherie n’est pas couverte, mais mon ordi n’est plus sous garanti depuis 2003.

Je suis en rogne, il n’y a rien pour apaiser mon désir de vengeance, je tourne en rond depuis tantot, si seulement je pouvais extraire Word et massacrer tout le reste, bon dieu que je me sentirais mieux, je n’aurais pas besoin de caller cette bouteille de valium.

Il est un peu tard mais je vais téléphoner à toutes les personnes que je connais et je vais installer les deux jeux chez eux pour les essayer. Ce n’est pas possible que je sois tombée sur un ordi aussi hypocrithe et malhonnête, ah je sens les palpitations me reprendre, c’en est trop.

Je vous laisse, je vais au moins aller bruler les CD des jeux, ce sera ça de fait. Je vais les mettre dans le four et observer avec délectation la fonte via la fenêtre protectrice. Et mon rire sera tout aussi glacial!

Mh

vendredi, novembre 03, 2006

Bored, bored, bored, bored, BORED, BORED!!!!!!!!!

Bonjour les enfants,

Aujourd’hui ce n’est pas la joie. Je ne sais pas si c’est la fatigue accumulée, le froid ou les études, mais je ne transpire pas le bonheur. Même la mémé que j’ai poussé dans l’escalier ce matin dans le métro ne m’a pas redonné un semblant de sourire, malgré qu’elle fût cul par-dessus tête, la canne brisée en deux. C’est vous dire comme je suis affligée ce matin.

Je me suis malgré tout présentée au travail aujourd’hui puisque je suis quand même une personne responsable. Mais je peux vous garantir qu’en ce triste jour je ne contribuerai en aucune façon à la productivité de mon organisation. Ce qui est bête, c’est que j’ai oublié mes livres à la maison, alors je ne pourrai pas étudier ni avancer dans mes devoirs. Je déteste gaspiller mon temps comme ça ; je devrai empiéter sur mes précieuses heures personnelles, destinées aux loisirs et plaisirs solitaires, pour faire mes putains de travaux.

Je dois donc trouver matière à m’occuper aujourd’hui, mais à date tout ce que j’ai trouvé pour me divertir réside dans la maigre liste qui suit :

1- Tenter d’arracher de façon définitive ce grain de beauté qui pend à moitié dans mon cou ;
2- Faire une liste de trucs pour me divertir.

Sauf que cette boucle infinie causée par la ligne de code (2) de ma liste m’a donné un violent mal de tête. Je me retrouve avec le grain de beauté en moins et c’est tout.

Si seulement les gens n’avaient pas tous des afficheurs, je pourrais faire des appels très drôles. Mais malheureusement les gens ont le sens de l’humour plutôt fragile et les appels à la bombes et autres trucs rigolos n’ont pas la cote ces temps-ci.

Je pourrais toujours jouer des tours aux collègues, mais bon, la dernière fois il y en a une qui a dû aller à l’hôpital et je me suis fait gronder. Par contre, cette collègue porte maintenant une perruque qui lui va à ravir (beaucoup mieux que ses cheveux naturels qui, par ailleurs, ne repousseront jamais) et la chirurgie est très bien réussie, ca n’a presque pas laissé de cicatrices. Mais bon je suis mieux de me contenir, on ne sait jamais, la prochaine fois ils pourraient bien retenir un pourcentage sur ma paye en guise de punition et ça, ça m'achèverait.

Je pense que je vais aller faire un petit tour au bureau du syndicat. Ils sont toujours en train de faire la fête, eux. Peut-être ont-ils organisé une tombola. Avec tous les bonbons d’halloween qui trainent partout, je suis sure qu’ils ont fait une pinata et qu’à l’heure actuelle ils rigolent tout plein.

Je vous laisse je vais me dépêcher à leur rendre visite avant qu’ils ne ferment pour la fin de semaine.

A bientôt

Marie